Auktionsarchiv: Los-Nr. 28

[Affaire Dreyfus] ─ Émile Zola, Alfred Dreyfus, Bernard Lazare, Georges Picquart, etc.

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Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 28

[Affaire Dreyfus] ─ Émile Zola, Alfred Dreyfus, Bernard Lazare, Georges Picquart, etc.

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Beschreibung:

[Affaire Dreyfus] ─ Émile Zola, Alfred Dreyfus, Bernard Lazare, Georges Picquart, etc.Ensemble 6 lettres et une photographie.1898-1917.
Bel ensemble de lettres des protagonistes de l’Affaire. ZOLA, Émile.- Lettre autographe signée à Yves Guyot [Paris 23 (?) mars 1898] (1 p. in-12, carte pneumatique, avec adresse).Peu de temps avant sa condamnation pour la publication de "J’Accuse" et l’exil forcé en Angleterre. "Je voudrais vous parler avec quelques amis de la vérité et de justice, d’une très importante affaire. Je n’en suis avisé que maintenant. […] Je vous attends chez moi à deux heures et demie, ou plutôt nous vous attendons". Peut-être s’agit de la décision de l’ordre des avocats du 22 mars 1898, frappant d’interdiction d’exercer pendant six mois l’avocat Louis Leblois [qui avait été le dépositeur des soupçons de Picquart et avait déclenché l’affaire]. Directeur politique au Siècle, Yves Guyot engagea très tôt son journal dans la lutte en faveur d’Alfred Dreyfus.- Carte de visite autographe signée et photographie avec envoi autographe signé, à Mme Etta Costa -Zenoglio-Olivari [1er février 1901], carte in-16 à son adresse de Médan et épreuve sur papier albuminé contrecollé sur carton au nom de P. Nadar, enveloppe. Sur la carte, Zola a repris une des plus fameuses phrases de J’accuse : "La vérité est en marche et rien ne l’arrêtera". LAZARE, Bernard. Lettre autographe signée à Sigmund Morgenroth, à Bamberg. Paris 24 juin 1898 (2 pages in-12 sur carte deuil, enveloppe (timbre découpé).Il lui répond à son retour d’un voyage en Hollande : "Je vous remercie de la photographie et de l’expédition du livre sur les juifs de Bamberg". Il présente ses salutations au Dr. Kaufmann.Bernard Lazare fut un l’un des premiers et des plus ardents défenseurs de Dreyfus. Dès 1896, il avait publié, en Belgique, Une erreur judiciaire. La vérité sur l’affaire Dreyfus où il réfutait, point par point, les accusations contre Dreyfus et réclamait la révision du procès. Jusqu’à sa mort, en 1903, il poursuivit son combat contre l’antisémitisme, avec des reportages sur le sort des Juifs en Roumanie, en Russie ou encore en Turquie. LEBON, André. Lettre autographe signée. [Abbaye d’Allonne par Secondigny], 16 juillet 1899 (1 page in-8, à son adresse gaufrée). Après le retour de Dreyfus en France. Ministre des Colonies pendant les années de détention à l’Île du Diable, Lebon ne souhaite pas répondre à M. Havet [le philologue Louis Havet qui fut un soutien indéfectible de la famille Dreyfus]. "Vous pourrez seulement faire observer […] que deux ministres des colonies avaient avant moi, refusé l’autorisation à Mme Dreyfus de rejoindre son mari, et que mes successeurs ne l’ont pas accordée – pas plus que ces derniers n’ont d’ailleurs modifié le régime de l’île du Diable jusqu’à l’arrêt de recevabilité de la demande de révision formée en septembre 1898 par Mme Dreyfus".C’est sous le mandat de Lebon que les conditions de détention de Dreyfus furent progressivement et sévèrement renforcées. En quatre ans, de 1895 à 1899, le ministère des Colonies connut six titulaires successifs, dont André Lebon entre avril 1896 et mai 1898. ESTERHAZY, Ferdinand Walsin. Lettre autographe signée à un éditeur. [Londres, automne 1899] (2 pages in-8, sur un bifeuillet de papier quadrillé avec brouillon de la réponse de son correspondant). Signée "Commdt Esterhazy". Au lendemain du procès de Rennes. Il annonce sa volonté de raconter enfin toute la vérité. "L’affaire Dreyfus n’est pas finie, comme peuvent le penser les Anglais qui, du reste n’y ont jamais rien, rien du tout compris. Elle va recommencer avec le nouveau procès Zola, elle recommencera ensuite avec le nouveau procès Picquart. Maintenant que D[reyfus] a été de nouveau condamné par le Conseil de guerre, je juge le moment venu de tout raconter, et de produire mes preuves. J’ai […] rompu avec Fayard après le 3e fascicule, parce qu’il voulait suivre une marche qui ne me convenait pas, et je me propose de paraître à Londres et en Allemagne. Comme j’ai un traité avec vous pour l’Angleterre et l’Allemagne, je vous prie de me faire savoir si vous considérez ce traité comme toujours valable […] Je n’ai pas voulu dire tout jusqu’à la terminaison et de l’enquête devant la Cour de cassation et du second procès au Conseil de guerre car, malgré toutes les infamies de certaines gens, infamies que je vais établir, il ne pouvait me convenir à ce moment là de trop marcher contre les chefs que j’ai si longtemps défendus. Réponse s’il vous plaît".Son correspond, qui signe "J. R", lui assure que leur contrat est toujours en vigueur et qu’il attend le manuscrit.Les éditions Fayard avaient publié en 1898 Les Dessous de l’Affaire Dreyfus (annoncé en 10 fascicules), alors que Esterhazy bénéficiait d’un non-lieu et que, réformé en août 1898, il s’était installé à Londres. Après l’amnistie et la réhabilitation du capitaine Dreyfus, il s’exila à Harpenden, dans l'est de l'Angleterre, sous le nom de Jean de Voilemont, et y mourut, en 1923. PICQUART, Georges. Billet autographe signé à M. Thaulow. [Paris] 7 décembre 1903 (1 page in-12, carte pneumatique avec adresse). Au peintre paysagiste norvégien, Frits Thaulow, qui vécut à Paris de 1898 jusqu’à sa mort en 1906. "Un empêchement me prive du grand plaisir d’aller vous voir aujourd’hui à votre atelier".Personnage clé de l’Affaire, réformé de l’armée en février 1898, Picquart avait bénéficié d’un non-lieu le 13 juin 1899. Il sera réintégré dans l’armée en même temps que Dreyfus en 1906. DREYFUS, Alfred. Lettre autographe signée [au général Bonnal ?]. Aux armées 4 septembre 1917 (1 page in-12, sur papier rose). Pendant la première guerre mondiale. Après sa réhabilitation, Dreyfus avait été admis à la retraite en 1907 mais en 1914, il est mobilisé, servant d’abord comme chef d'escadron d'artillerie de réserve, puis affecté à partir de 1917 au parc d'artillerie de la 168e division. Il a alors 58 ans ans. Il a lu la brochure de son correspondant avec intérêt : "Il est regrettable qu’on n’ait pas appliqué plus tôt vos idées sur la liaison ; il est absolument nécessaire que les deux armes, infanterie et artillerie, soit en liaison constante et en parfaite harmonie dans leurs actions. Les événements ont trop bien démontré la justesse de vos idées".Si la mention au crayon portant le nom du destinataire est avérée, il pourrait s’agir du général Henri Bonnal, auteur d’un ouvrage paru en 1916, Les Conditions de la guerre moderne.

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[Affaire Dreyfus] ─ Émile Zola, Alfred Dreyfus, Bernard Lazare, Georges Picquart, etc.Ensemble 6 lettres et une photographie.1898-1917.
Bel ensemble de lettres des protagonistes de l’Affaire. ZOLA, Émile.- Lettre autographe signée à Yves Guyot [Paris 23 (?) mars 1898] (1 p. in-12, carte pneumatique, avec adresse).Peu de temps avant sa condamnation pour la publication de "J’Accuse" et l’exil forcé en Angleterre. "Je voudrais vous parler avec quelques amis de la vérité et de justice, d’une très importante affaire. Je n’en suis avisé que maintenant. […] Je vous attends chez moi à deux heures et demie, ou plutôt nous vous attendons". Peut-être s’agit de la décision de l’ordre des avocats du 22 mars 1898, frappant d’interdiction d’exercer pendant six mois l’avocat Louis Leblois [qui avait été le dépositeur des soupçons de Picquart et avait déclenché l’affaire]. Directeur politique au Siècle, Yves Guyot engagea très tôt son journal dans la lutte en faveur d’Alfred Dreyfus.- Carte de visite autographe signée et photographie avec envoi autographe signé, à Mme Etta Costa -Zenoglio-Olivari [1er février 1901], carte in-16 à son adresse de Médan et épreuve sur papier albuminé contrecollé sur carton au nom de P. Nadar, enveloppe. Sur la carte, Zola a repris une des plus fameuses phrases de J’accuse : "La vérité est en marche et rien ne l’arrêtera". LAZARE, Bernard. Lettre autographe signée à Sigmund Morgenroth, à Bamberg. Paris 24 juin 1898 (2 pages in-12 sur carte deuil, enveloppe (timbre découpé).Il lui répond à son retour d’un voyage en Hollande : "Je vous remercie de la photographie et de l’expédition du livre sur les juifs de Bamberg". Il présente ses salutations au Dr. Kaufmann.Bernard Lazare fut un l’un des premiers et des plus ardents défenseurs de Dreyfus. Dès 1896, il avait publié, en Belgique, Une erreur judiciaire. La vérité sur l’affaire Dreyfus où il réfutait, point par point, les accusations contre Dreyfus et réclamait la révision du procès. Jusqu’à sa mort, en 1903, il poursuivit son combat contre l’antisémitisme, avec des reportages sur le sort des Juifs en Roumanie, en Russie ou encore en Turquie. LEBON, André. Lettre autographe signée. [Abbaye d’Allonne par Secondigny], 16 juillet 1899 (1 page in-8, à son adresse gaufrée). Après le retour de Dreyfus en France. Ministre des Colonies pendant les années de détention à l’Île du Diable, Lebon ne souhaite pas répondre à M. Havet [le philologue Louis Havet qui fut un soutien indéfectible de la famille Dreyfus]. "Vous pourrez seulement faire observer […] que deux ministres des colonies avaient avant moi, refusé l’autorisation à Mme Dreyfus de rejoindre son mari, et que mes successeurs ne l’ont pas accordée – pas plus que ces derniers n’ont d’ailleurs modifié le régime de l’île du Diable jusqu’à l’arrêt de recevabilité de la demande de révision formée en septembre 1898 par Mme Dreyfus".C’est sous le mandat de Lebon que les conditions de détention de Dreyfus furent progressivement et sévèrement renforcées. En quatre ans, de 1895 à 1899, le ministère des Colonies connut six titulaires successifs, dont André Lebon entre avril 1896 et mai 1898. ESTERHAZY, Ferdinand Walsin. Lettre autographe signée à un éditeur. [Londres, automne 1899] (2 pages in-8, sur un bifeuillet de papier quadrillé avec brouillon de la réponse de son correspondant). Signée "Commdt Esterhazy". Au lendemain du procès de Rennes. Il annonce sa volonté de raconter enfin toute la vérité. "L’affaire Dreyfus n’est pas finie, comme peuvent le penser les Anglais qui, du reste n’y ont jamais rien, rien du tout compris. Elle va recommencer avec le nouveau procès Zola, elle recommencera ensuite avec le nouveau procès Picquart. Maintenant que D[reyfus] a été de nouveau condamné par le Conseil de guerre, je juge le moment venu de tout raconter, et de produire mes preuves. J’ai […] rompu avec Fayard après le 3e fascicule, parce qu’il voulait suivre une marche qui ne me convenait pas, et je me propose de paraître à Londres et en Allemagne. Comme j’ai un traité avec vous pour l’Angleterre et l’Allemagne, je vous prie de me faire savoir si vous considérez ce traité comme toujours valable […] Je n’ai pas voulu dire tout jusqu’à la terminaison et de l’enquête devant la Cour de cassation et du second procès au Conseil de guerre car, malgré toutes les infamies de certaines gens, infamies que je vais établir, il ne pouvait me convenir à ce moment là de trop marcher contre les chefs que j’ai si longtemps défendus. Réponse s’il vous plaît".Son correspond, qui signe "J. R", lui assure que leur contrat est toujours en vigueur et qu’il attend le manuscrit.Les éditions Fayard avaient publié en 1898 Les Dessous de l’Affaire Dreyfus (annoncé en 10 fascicules), alors que Esterhazy bénéficiait d’un non-lieu et que, réformé en août 1898, il s’était installé à Londres. Après l’amnistie et la réhabilitation du capitaine Dreyfus, il s’exila à Harpenden, dans l'est de l'Angleterre, sous le nom de Jean de Voilemont, et y mourut, en 1923. PICQUART, Georges. Billet autographe signé à M. Thaulow. [Paris] 7 décembre 1903 (1 page in-12, carte pneumatique avec adresse). Au peintre paysagiste norvégien, Frits Thaulow, qui vécut à Paris de 1898 jusqu’à sa mort en 1906. "Un empêchement me prive du grand plaisir d’aller vous voir aujourd’hui à votre atelier".Personnage clé de l’Affaire, réformé de l’armée en février 1898, Picquart avait bénéficié d’un non-lieu le 13 juin 1899. Il sera réintégré dans l’armée en même temps que Dreyfus en 1906. DREYFUS, Alfred. Lettre autographe signée [au général Bonnal ?]. Aux armées 4 septembre 1917 (1 page in-12, sur papier rose). Pendant la première guerre mondiale. Après sa réhabilitation, Dreyfus avait été admis à la retraite en 1907 mais en 1914, il est mobilisé, servant d’abord comme chef d'escadron d'artillerie de réserve, puis affecté à partir de 1917 au parc d'artillerie de la 168e division. Il a alors 58 ans ans. Il a lu la brochure de son correspondant avec intérêt : "Il est regrettable qu’on n’ait pas appliqué plus tôt vos idées sur la liaison ; il est absolument nécessaire que les deux armes, infanterie et artillerie, soit en liaison constante et en parfaite harmonie dans leurs actions. Les événements ont trop bien démontré la justesse de vos idées".Si la mention au crayon portant le nom du destinataire est avérée, il pourrait s’agir du général Henri Bonnal, auteur d’un ouvrage paru en 1916, Les Conditions de la guerre moderne.

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