Beschreibung:

Aimé-Jules DALOU Paris, 1838 - 1902 Ariane et Bacchus Plâtre patiné Hauteur : 20,50 cm (Restaurations) Ariadne and Bacchus, patinated plaster, by A. J. Dalou H: 8,07 in. Provenance : Collection Charles Auzoux ; Puis par descendance Expositions : 'Les trésors retrouvés des ateliers d'artistes au temps de Rodin. Collection Charles Auzoux 1870-1910', Paris, Louvre des Antiquaires, 5 mai - 10 septembre 1995, p. 66, n° X-34, repr. p. 26 Bibliographie : en rapport: Amélie Simier (dir.), 'Jules Dalou, le sculpteur de la République', cat. exp. Paris, Petit Palais, 2013, p. 422-423, modèle référencé sous le n° 347 Commentaire : Outre les nombreuses commandes publiques auxquelles Dalou répondit tout au long de sa riche carrière, l'artiste fut régulièrement sollicité par des particuliers pour la réalisation de groupes souvent plus intimes mais témoignant encore de la polyvalence de son talent. C'est le cas précisément pour son marbre figurant 'Ariane et Bacchus' commandé par Monsieur Drapé d'Agen au début des années 1890. Respectant son processus créatif classique, le sculpteur réalise de nombreuses études et projets. L'ensemble que nous présentons à la vente a le mérite de proposer les deux étapes successives de création de ce groupe, l'une en plâtre, l'autre en bronze. La version en plâtre constitue sans doute la première pensée de Dalou pour cette sculpture. Elle figure une Ariane presque allongée dans les bras de Bacchus, donnant à l'ensemble une allure pyramidale d'une grande harmonie. La sculpture présente toute la nervosité d'un plâtre original, objet rare dont le Petit Palais conserve une autre version. Les proportions des corps pourtant frénétiquement modelés sont parfaites, le mouvement et l'enlacement des figures sensiblement poétiques. La seconde étape de création de ce groupe est ici illustrée par un bronze fondu par Hébrard, d'une qualité exceptionnelle. Cette fonte, beaucoup plus proche du groupe final envoyé au commanditaire, figure cette fois Ariane assise, paraissant s'effondrer malgré le réconfort de Bacchus et la bonté d'un petit faune lui proposant ses raisins. Notre bronze, si l'on en croit les contrats entre les héritiers Dalou et Hébrard, constituerait une fonte unique de ce modèle. Elle ne faisait initialement pas partie de la collection de Charles Auzoux, mais fut acquise par son petit-fils à sa suite à la fin du XXe siècle, perpétuant le collectionnisme familial et complétant ainsi ce riche ensemble alors encore privé de bronze, par une pièce maitresse.