9 L.A.S., Paris et Puys près Dieppe [vers 1868-1887 et s.d.], à Émile DESCHANEL; 27 pages in-8. BELLE CORRESPONDANCE AU CRITIQUE ET CONFÉRENCIER. [1868 ?]. L'article dans les Débats prouve que Deschanel a lu entre les lignes [de son Théâtre complet, avec préfaces inédites]: toutes ses critiques sont justes, quant au fond et quant au style. Dumas souhaite surtout «susciter la discussion sur des sujets qui n'ont plus le tems d'attendre [...] dans ma tête de fils de romantique pendent encore bien des bribes du langage d'un autre temps. Je m'en défais tant que je peux mais ne fût-ce que par respect filial, je ne puis pas le faire trop brusquement»... [1869 ?]. Promesse d'un volume de vers [Péchés de jeunesse]: «le monstre» comporte deux ou trois morceaux qui lui plaisent encore. Il le rassure quant à M. BERTIN: «C'est lui qui m'en veut un peu je crois d'avoir trop immolé Hugo à Lamartine»... [Décembre 1870]. Son ami a vu juste, comme lui: son père «est mort le 5 Xbre à 10 heures du soir, comme il a fait tout dans sa vie, sans effort»... [Fin décembre 1872]. «Vous recevrez tous vos billets pour le 31. Pour La Femme de Claude, il n'y aura pas de répétition gale avec spectateurs - et il n'y a plus une seule place de femme - pour la 1ère. Je vous enverrai, si je peux! un orchestre pour vous»... [Janvier 1885]. Il a fait cette pièce pour lui [Denise, créée au Théâtre-Français le 19 janvier 1885]: «Vous êtes dans les quelques-uns pour lesquels on fait quelque chose»; elle est admirablement jouée: «Il faut un comédien comme COQUELIN pour faire avaler la tirade du dernier acte qui dure quatre minutes et demie, le temps d'aller à Asnières en chemin de fer!»... - Il promet de lire son manuscrit. «Il y a tant de choses nouvelles à faire au théâtre, surtout en ne se préoccupant pas du métier, mais de l'idée, de la logique de l'action et du but»... - Il n'a pas encore pu s'occuper de la préface, mais le livre est charmant: «il ne verse pas un seul moment dans les dangers du titre. Ce que je puis avoir à faire là-dedans c'est l'opposition de la courtisane antique, érudite, poète, grande dame, pour ainsi dire, avec la catin moderne, ignorante, purement vénale [...]. L'étude est intéressante, mais il la faut bien faire. Il y a deux ans que j'y pense pour une pièce que je voudrais faire en lui donnant le titre dont votre ami Gambetta s'est servi souvent: les nouvelles couches»... - Il n'a rien pour la pièce, «surtout en places de femmes. Cette fois je les ai pour moi et elles font bien les choses. Je regrette que vous n'ayez pas été là, mon cher Crillon; mais ne vous pendez pas»...
9 L.A.S., Paris et Puys près Dieppe [vers 1868-1887 et s.d.], à Émile DESCHANEL; 27 pages in-8. BELLE CORRESPONDANCE AU CRITIQUE ET CONFÉRENCIER. [1868 ?]. L'article dans les Débats prouve que Deschanel a lu entre les lignes [de son Théâtre complet, avec préfaces inédites]: toutes ses critiques sont justes, quant au fond et quant au style. Dumas souhaite surtout «susciter la discussion sur des sujets qui n'ont plus le tems d'attendre [...] dans ma tête de fils de romantique pendent encore bien des bribes du langage d'un autre temps. Je m'en défais tant que je peux mais ne fût-ce que par respect filial, je ne puis pas le faire trop brusquement»... [1869 ?]. Promesse d'un volume de vers [Péchés de jeunesse]: «le monstre» comporte deux ou trois morceaux qui lui plaisent encore. Il le rassure quant à M. BERTIN: «C'est lui qui m'en veut un peu je crois d'avoir trop immolé Hugo à Lamartine»... [Décembre 1870]. Son ami a vu juste, comme lui: son père «est mort le 5 Xbre à 10 heures du soir, comme il a fait tout dans sa vie, sans effort»... [Fin décembre 1872]. «Vous recevrez tous vos billets pour le 31. Pour La Femme de Claude, il n'y aura pas de répétition gale avec spectateurs - et il n'y a plus une seule place de femme - pour la 1ère. Je vous enverrai, si je peux! un orchestre pour vous»... [Janvier 1885]. Il a fait cette pièce pour lui [Denise, créée au Théâtre-Français le 19 janvier 1885]: «Vous êtes dans les quelques-uns pour lesquels on fait quelque chose»; elle est admirablement jouée: «Il faut un comédien comme COQUELIN pour faire avaler la tirade du dernier acte qui dure quatre minutes et demie, le temps d'aller à Asnières en chemin de fer!»... - Il promet de lire son manuscrit. «Il y a tant de choses nouvelles à faire au théâtre, surtout en ne se préoccupant pas du métier, mais de l'idée, de la logique de l'action et du but»... - Il n'a pas encore pu s'occuper de la préface, mais le livre est charmant: «il ne verse pas un seul moment dans les dangers du titre. Ce que je puis avoir à faire là-dedans c'est l'opposition de la courtisane antique, érudite, poète, grande dame, pour ainsi dire, avec la catin moderne, ignorante, purement vénale [...]. L'étude est intéressante, mais il la faut bien faire. Il y a deux ans que j'y pense pour une pièce que je voudrais faire en lui donnant le titre dont votre ami Gambetta s'est servi souvent: les nouvelles couches»... - Il n'a rien pour la pièce, «surtout en places de femmes. Cette fois je les ai pour moi et elles font bien les choses. Je regrette que vous n'ayez pas été là, mon cher Crillon; mais ne vous pendez pas»...
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