Ambroise THOMAS. 120 L.A.S. et 1 L.S., 1856-1893, à Jules Barbier ; environ 220 pages in-8 ou in-12, quelques en-têtes du Conservatoire National de Musique. Importante correspondance à son librettiste et ami, sur leur constante et fructueuse collaboration. Nous ne pouvons donner qu’un rapide aperçu Thomas apprécie les textes que lui adresse Barbier, il lui soumet son travail, ils discutent des décors et des répétitions. Ils se rencontrent régulièrement (en principe le mardi) et se retrouvent au concert. Ils se réunissent aussi avec Michel Carré et l’éditeur Heugel. Ambroise Thomas, après sa nomination à la direction du Conservatoire, en 1871, est très pris par les divers examens et obligations. Il écrit de Paris, d’Argenteuil, de l’île d’Illiec en Bretagne, d’Hyères, pour modifier des rendez-vous, des déjeuners, envoyer des billets de concert, donner et demander des nouvelles de sa santé et de celle de sa famille. Etc. La première lettre date du 3 juillet 1856, et concerne la mise au point du 3ème acte de l’opéra-comique Psyché, dont Ambroise Thomas donne le plan et le détail des scènes : « Fête du Dieu Pan au milieu de laquelle arriveraient les deux soeurs et les deux maris. On parodierait pour eux les anciennes paroles d’Eros et Psyché (y compris les choeurs) on les forcerait tous quatre à danser, ce qui pourrait être très amusant, et cela aurait l’avantage de faire oublier moins longtemps les quatre personnages comiques […] Tout le monde s’éloigne. Eros, en pâtre, paraîtrait sur des rochers, chanterait quelque chose de très court sur le moti de la romance »… Etc En mai 1867, il discute avec Heugel des droits d’auteur de Mignon pour l’Allemagne En 1871, il convoque Barbier au jury d’admission aux classes de déclamation dramatique ; il s’inquiète de la maladie de Carré (qui mourra en 1872). En septembre 1872, il essaie de travailler : « Ma tâche de directeur est tellement présente que je me demande chaque jour quand je trouverai le temps de terminer Psyché et Françoise » En juin 1875, reprise de Hamlet « avec les deux nouveaux interprètes, Mlle de Reszké et Mr Lassalle : tous deux ont été bien reçus. Mlle de R. (Ophélie) a été rappelée après le Trio, et après l’air du 4e acte. Somme toute, bonne représentation »…. 4 juillet 1876 : « Votre air est superbe ! en le lisant, j’ai tout de suite crayonné quelques notes ; mais j’ai dû m’arrêter, et je sais qu’il me faudrait un peu de repos, de méditation pour ne pas être trop en-dessous, si cela m’est possible, de vos belles paroles si bien inspirées » En avril 1879, reprise du Caïd à l’Opéra-Comique : il s’inquiète du manque des partitions d’orchestre, et de la partie de tambour : « il faut du temps pour leur apprendre et bien répéter ». 26 août 1881, à propos des décors pour Francesca de Rimini : « Ne craignez-vous pas, pour une invraisemblance que les conventions théâtrales autorisent de vous priver d’une belle et grande décoration, d’un beau portal d’église, et non d’une chapelle » ; il travaille au ballet et insiste sur le rôle du page Ascanio. 14 septembre 1881 : les répétitions ont commencé et il fait quelques changements dans le texte et explique ses raisons : « Les deux vers qui font suite à votre version nouvellement adaptés Ô Dieu, j’ai cru mourir de joie / Et je vais mourir de douleur !... sont dans la musique d’une résignation douloureuse, et ne répondent nullement au sentiment, au mouvement qui précède et qu’il nous faut quelque part ; tandis qu’à la place que je vous propose, cela suivrait immédiatement le Cantabile Souris Nature et ferait un contraste heureux. Là justement commence un affolement qui ne s’arrête plus jusqu’à la fin »… Juin 1882 : répétions de Melchissédec. 1886 : il travaille au Songe : « Je lis et relis votre scenario de Miranda ». 12 janvier 1887 : « J’ai lu et relu Circé… J’y pense constamment. Toujours bonne impression ; mais il me tarde d’en causer avec vous »… 13 janvier 1889 : on lui a dit « qu’on s’occupe beaucoup à l’Opéra de notre Ballet ; qu
Ambroise THOMAS. 120 L.A.S. et 1 L.S., 1856-1893, à Jules Barbier ; environ 220 pages in-8 ou in-12, quelques en-têtes du Conservatoire National de Musique. Importante correspondance à son librettiste et ami, sur leur constante et fructueuse collaboration. Nous ne pouvons donner qu’un rapide aperçu Thomas apprécie les textes que lui adresse Barbier, il lui soumet son travail, ils discutent des décors et des répétitions. Ils se rencontrent régulièrement (en principe le mardi) et se retrouvent au concert. Ils se réunissent aussi avec Michel Carré et l’éditeur Heugel. Ambroise Thomas, après sa nomination à la direction du Conservatoire, en 1871, est très pris par les divers examens et obligations. Il écrit de Paris, d’Argenteuil, de l’île d’Illiec en Bretagne, d’Hyères, pour modifier des rendez-vous, des déjeuners, envoyer des billets de concert, donner et demander des nouvelles de sa santé et de celle de sa famille. Etc. La première lettre date du 3 juillet 1856, et concerne la mise au point du 3ème acte de l’opéra-comique Psyché, dont Ambroise Thomas donne le plan et le détail des scènes : « Fête du Dieu Pan au milieu de laquelle arriveraient les deux soeurs et les deux maris. On parodierait pour eux les anciennes paroles d’Eros et Psyché (y compris les choeurs) on les forcerait tous quatre à danser, ce qui pourrait être très amusant, et cela aurait l’avantage de faire oublier moins longtemps les quatre personnages comiques […] Tout le monde s’éloigne. Eros, en pâtre, paraîtrait sur des rochers, chanterait quelque chose de très court sur le moti de la romance »… Etc En mai 1867, il discute avec Heugel des droits d’auteur de Mignon pour l’Allemagne En 1871, il convoque Barbier au jury d’admission aux classes de déclamation dramatique ; il s’inquiète de la maladie de Carré (qui mourra en 1872). En septembre 1872, il essaie de travailler : « Ma tâche de directeur est tellement présente que je me demande chaque jour quand je trouverai le temps de terminer Psyché et Françoise » En juin 1875, reprise de Hamlet « avec les deux nouveaux interprètes, Mlle de Reszké et Mr Lassalle : tous deux ont été bien reçus. Mlle de R. (Ophélie) a été rappelée après le Trio, et après l’air du 4e acte. Somme toute, bonne représentation »…. 4 juillet 1876 : « Votre air est superbe ! en le lisant, j’ai tout de suite crayonné quelques notes ; mais j’ai dû m’arrêter, et je sais qu’il me faudrait un peu de repos, de méditation pour ne pas être trop en-dessous, si cela m’est possible, de vos belles paroles si bien inspirées » En avril 1879, reprise du Caïd à l’Opéra-Comique : il s’inquiète du manque des partitions d’orchestre, et de la partie de tambour : « il faut du temps pour leur apprendre et bien répéter ». 26 août 1881, à propos des décors pour Francesca de Rimini : « Ne craignez-vous pas, pour une invraisemblance que les conventions théâtrales autorisent de vous priver d’une belle et grande décoration, d’un beau portal d’église, et non d’une chapelle » ; il travaille au ballet et insiste sur le rôle du page Ascanio. 14 septembre 1881 : les répétitions ont commencé et il fait quelques changements dans le texte et explique ses raisons : « Les deux vers qui font suite à votre version nouvellement adaptés Ô Dieu, j’ai cru mourir de joie / Et je vais mourir de douleur !... sont dans la musique d’une résignation douloureuse, et ne répondent nullement au sentiment, au mouvement qui précède et qu’il nous faut quelque part ; tandis qu’à la place que je vous propose, cela suivrait immédiatement le Cantabile Souris Nature et ferait un contraste heureux. Là justement commence un affolement qui ne s’arrête plus jusqu’à la fin »… Juin 1882 : répétions de Melchissédec. 1886 : il travaille au Songe : « Je lis et relis votre scenario de Miranda ». 12 janvier 1887 : « J’ai lu et relu Circé… J’y pense constamment. Toujours bonne impression ; mais il me tarde d’en causer avec vous »… 13 janvier 1889 : on lui a dit « qu’on s’occupe beaucoup à l’Opéra de notre Ballet ; qu
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