Apollinaire, Guillaume LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À MARC [BRÉSIL], [PARIS, MARS 1914]. 1 PAGE ½ SUR 1 F. GR. IN-8. Condisciple au lycée de Nice, Marc Brésil collaborait à La Phalange et venait de fonder en décembre 1914 avec Louis de Gonzague Frick Les Ecrits français (7 numéros jusqu’en juin 1914) pour lesquels il avait sollicité, sans suite, la plume du poète. Cette lettre semble inédite. "Merci de votre lettre. Laissez de côté le Gaston Michel pseudo ou non. Votre lettre est d’un ami véritable et me touche infiniment. Je serais heureux de vous voir et de vous embrasser. Je crois que je vous aime maintenant autant qu’autrefois. (…)". Il fait allusion à la fameuse vente d’oeuvres d’art (fauvistes et cubistes…) de la société d’investissement de La Peau de l’ours créée en 1904 par André Level et ses associés collectionneurs et qui vient d’avoir lieu le 2 mars 1914 à Drouot : "(…) A la peau de l’ours le triomphe (Picasso et Matisse) de la peinture que j’ai défendue, indique assez que l’élite a adopté mes idées (voyez encore le succès du Douanier). L'amitié de Marc Brésil peut lui être utile mais "ce n’est pas cette utilité que je réclame c’est seulement la douceur qu’elle peut m’apporter". Il lui donne rendez-vous et n’a pas encore reçu Les Ecrits : "n’évoquez point les confidences indiscrètes de l’inimitié au moment ou [sic] vous évoquez l’amitié." Ce redoublement du "où" nous rappelle celui de "devant" dans Zone d’Alcools malencontreusement supprimé par Décaudin (mais non par Tzara). Il lui explique le pseudonyme "adopté par Serge [Férat, de son nom Jastrebzoff]. Il n’y a là ni mystification ni rien de singulier. Notre ami s’appelle maintenant Edouard Férat". Pliures d’envoi, un petit coin arraché sans manque de texte.
Apollinaire, Guillaume LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À MARC [BRÉSIL], [PARIS, MARS 1914]. 1 PAGE ½ SUR 1 F. GR. IN-8. Condisciple au lycée de Nice, Marc Brésil collaborait à La Phalange et venait de fonder en décembre 1914 avec Louis de Gonzague Frick Les Ecrits français (7 numéros jusqu’en juin 1914) pour lesquels il avait sollicité, sans suite, la plume du poète. Cette lettre semble inédite. "Merci de votre lettre. Laissez de côté le Gaston Michel pseudo ou non. Votre lettre est d’un ami véritable et me touche infiniment. Je serais heureux de vous voir et de vous embrasser. Je crois que je vous aime maintenant autant qu’autrefois. (…)". Il fait allusion à la fameuse vente d’oeuvres d’art (fauvistes et cubistes…) de la société d’investissement de La Peau de l’ours créée en 1904 par André Level et ses associés collectionneurs et qui vient d’avoir lieu le 2 mars 1914 à Drouot : "(…) A la peau de l’ours le triomphe (Picasso et Matisse) de la peinture que j’ai défendue, indique assez que l’élite a adopté mes idées (voyez encore le succès du Douanier). L'amitié de Marc Brésil peut lui être utile mais "ce n’est pas cette utilité que je réclame c’est seulement la douceur qu’elle peut m’apporter". Il lui donne rendez-vous et n’a pas encore reçu Les Ecrits : "n’évoquez point les confidences indiscrètes de l’inimitié au moment ou [sic] vous évoquez l’amitié." Ce redoublement du "où" nous rappelle celui de "devant" dans Zone d’Alcools malencontreusement supprimé par Décaudin (mais non par Tzara). Il lui explique le pseudonyme "adopté par Serge [Férat, de son nom Jastrebzoff]. Il n’y a là ni mystification ni rien de singulier. Notre ami s’appelle maintenant Edouard Férat". Pliures d’envoi, un petit coin arraché sans manque de texte.
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