Auktionsarchiv: Los-Nr. 89

Armoire de forme de forme rectangulaire

Schätzpreis
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 89

Armoire de forme de forme rectangulaire

Schätzpreis
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Armoire de forme de forme rectangulaire en noyer, sapin, frêne, bois de fruitier marqueté de filets dans des encadrements et réserves, elle ouvre à deux portes surmontées de têtes d'angelots sculptés et de moulures, les montants en demi-colonnes annelées. Elle présente un tiroir à la partie inférieure et repose sur des pieds boules. Travail Alsacien de la deuxième moitié du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle (fentes, restaurations, une poignée à refixer, quelques parties refaites) 217 x 192,5 x 71 cm. Dès le XIIe siècle, une dizaine de villes alsaciennes, alors sous l'autorité du Saint Empire Romain Germanique, obtiennent le statut de " villes libres ". Ces villes, dont la plus importante, Strasbourg, prospèrent et développent alors un artisanat de qualité pour répondre aux exigences de la bourgeoisie. Cependant au terme de la Guerre de Trente Ans (1618-1648) l'Alsace est rattachée au royaume français mais reste encore fortement influencée par les institutions et le style germaniques. Cet évènement met un frein à l'essor des " métiers du meuble " : la crise financière contraint le magistrat de Colmar à remplacer l'armoire à deux corps comme chef-d'œuvre réglementaire à Strasbourg depuis 1571, par une œuvre moins coûteuse : l'armoire à sept colonnes. Au XVIIe siècle, l'armoire alsacienne comporte trois catégories d'armoires. Tout d'abord celle à deux corps, fabriquées à Strasbourg puis celle à sept colonnes dite "demiarmoire " ou "demi-chef d'œuvre " produites dans les cités moins importantes et enfin les armoires spécifiques des petites villes du vignoble alsacien composés de trois colonnes. L'armoire que nous présentons est caractéristique de cette troisième catégorie : sa forme architecturale rythmée par trois colonnes, sa composition tripartite : socle, corps et corniche ; et ses vantaux sculptés de fenêtres à crossettes. On observe une persistance du style de la Renaissance aux formes architecturales à colonnes, pilastres et frontons. La Guerre de Trente Ans étant la cause du retard de l'adoption du style Baroque en Alsace, déjà pratiqué en Allemagne dès le début du XVIIe siècle. C'est donc seulement à partir de 1650 que se répandent les motifs dans le genre dit "auriculaire " ou "cartilage " à la thématique végétale. Comme en témoigne cet exemplaire par les motifs de feuillage à enroulement visibles sur sa corniche et de chaque côté des réserves des vantaux. Cette armoire est à rapprocher de celle à trois colonnes conservée au Musée Alsacien de Strasbourg (1), et d'une autre armoire ayant figuré dans une vente à Lille en 1982 (2). (1) "Les meubles alsaciens ", F. Lévy-Coblentz, Rennes 1980 Ouest France, p.14. (2) Vente Lille, le 28 février 1982.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 89
Beschreibung:

Armoire de forme de forme rectangulaire en noyer, sapin, frêne, bois de fruitier marqueté de filets dans des encadrements et réserves, elle ouvre à deux portes surmontées de têtes d'angelots sculptés et de moulures, les montants en demi-colonnes annelées. Elle présente un tiroir à la partie inférieure et repose sur des pieds boules. Travail Alsacien de la deuxième moitié du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle (fentes, restaurations, une poignée à refixer, quelques parties refaites) 217 x 192,5 x 71 cm. Dès le XIIe siècle, une dizaine de villes alsaciennes, alors sous l'autorité du Saint Empire Romain Germanique, obtiennent le statut de " villes libres ". Ces villes, dont la plus importante, Strasbourg, prospèrent et développent alors un artisanat de qualité pour répondre aux exigences de la bourgeoisie. Cependant au terme de la Guerre de Trente Ans (1618-1648) l'Alsace est rattachée au royaume français mais reste encore fortement influencée par les institutions et le style germaniques. Cet évènement met un frein à l'essor des " métiers du meuble " : la crise financière contraint le magistrat de Colmar à remplacer l'armoire à deux corps comme chef-d'œuvre réglementaire à Strasbourg depuis 1571, par une œuvre moins coûteuse : l'armoire à sept colonnes. Au XVIIe siècle, l'armoire alsacienne comporte trois catégories d'armoires. Tout d'abord celle à deux corps, fabriquées à Strasbourg puis celle à sept colonnes dite "demiarmoire " ou "demi-chef d'œuvre " produites dans les cités moins importantes et enfin les armoires spécifiques des petites villes du vignoble alsacien composés de trois colonnes. L'armoire que nous présentons est caractéristique de cette troisième catégorie : sa forme architecturale rythmée par trois colonnes, sa composition tripartite : socle, corps et corniche ; et ses vantaux sculptés de fenêtres à crossettes. On observe une persistance du style de la Renaissance aux formes architecturales à colonnes, pilastres et frontons. La Guerre de Trente Ans étant la cause du retard de l'adoption du style Baroque en Alsace, déjà pratiqué en Allemagne dès le début du XVIIe siècle. C'est donc seulement à partir de 1650 que se répandent les motifs dans le genre dit "auriculaire " ou "cartilage " à la thématique végétale. Comme en témoigne cet exemplaire par les motifs de feuillage à enroulement visibles sur sa corniche et de chaque côté des réserves des vantaux. Cette armoire est à rapprocher de celle à trois colonnes conservée au Musée Alsacien de Strasbourg (1), et d'une autre armoire ayant figuré dans une vente à Lille en 1982 (2). (1) "Les meubles alsaciens ", F. Lévy-Coblentz, Rennes 1980 Ouest France, p.14. (2) Vente Lille, le 28 février 1982.

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