Beschreibung:

ATTRIBUE A GABRIEL GRUPELLO (Grammont, 1644 - Ehrenstein, 1730) VENUS ET L'AMOUR Statuette en terre cuite (Petites épaufrures) Hauteur : 47,5 cm. (18 3/4 in.), Largeur base : 17,5 cm. (7 in.), Profondeur : 12 cm. (4 3/4 in.) A TERRACOTTA SCULPTURE "VENUS ET L'AMOUR", ATTRIBUTED TO GABRIEL GRUPELLO (Grammont, 1644 - Ehrenstein, 1730) Flamand de mère et italien par son père, Grupello débute son apprentissage dans l'atelier d'Artus Quellin en 1658. Il participe vraisemblablement à la prestigieuse décoration de l'Hotel de Ville d'Amsterdam jusqu'en 1663 puis entreprend un long séjour à Paris qui marque à jamais son esprit. Il fréquente les sculpteurs François Girardon Jean-Baptiste Tuby ou encore les frères Marsy, tous attachés à embellir le château comme le parc de Versailles sous l'oeil attentif de Charles Le Brun Il s'imprègne alors du style français, marqué par le classicisme et l'équilibre. Son retour à Bruxelles est marqué par une période féconde. Maître à la gilde des quatre couronnés, il devient premier sculpteur à la cour du roi Charles d'Espagne, en 1688, puis en 1695, sculpteur du prince électeur de Düsseldorf pour lequel il réalise une grande pyramide de bronze ainsi qu'une série de statues de jardin en marbre pour le parc de Bensberg. A la fin de sa vie, Grupello retourne à Bruxelles ou l'empereur Charles VI le nomme sculpteur de sa cour. Artiste complet, aussi habile dans la pierre, le marbre, l'argile ou le bois, Grupello est considéré comme un artiste de transition entre baroque tardif et le classicisme du XVIIIème siècle. Debout, les jambes croisées, le coude posé sur un ormeau sec qui lui sert d'appui, cette Vénus jetant un regard vers l'Amour qui lui tend une couronne témoigne de l'importance de l'influence française sur son oeuvre. Par son style, elle se rapproche de la statuette de Diane (Bruxelles, Musées royaux des Beaux-arts de Belgique, inv. 2729) modèle préparatoire à une statue en marbre commandée pour le parc du palais de Lamoral Claude-François- comte de Tour et Taxis (Bruxelles, Musées royaux des Beaux-arts de Belgique, inv. 1426). Comme elle, Vénus apparaît vêtue du chiton aux plis délicats peu profonds laissant découvrir une partie de la poitrine, dans une position frontale lui donnant son caractère classique, avec un léger déhanchement savamment maîtrisé. Traitée plus largement à l'arrière, nul doute qu'il s'agisse ici aussi d'un modèle préparatoire à un marbre et non d'une oeuvre aboutie. Ses dimensions, s'ajoutant à son caractère inédit et à la perfection de son style d'une élégance très française permettent d'y voir une oeuvre emblématique de ce sculpteur flamand. Bibliographie : Cat. expo. : La sculpture au siècle de Rubens, dans les Pays-Bas méridionaux, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-arts de Belgique, juillet-octobre 1977, pp. 118-125 --- Paul Philippot, Denis Coekelberghs, Pierre Loze, Dominique Vautier, L'Architecture religieuse et la sculpture baroques dans les Pays-bas méridionaux et la principauté de Liège, 1600-1770, Sprimont, 2003.