Attribué à Georges LALLEMANT (Nancy, vers 1575 - Paris, 1635) Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste Plume et encre brune, lavis bistre et indigo. Cachet de l’Alliance des Arts (L. 61) en bas à gauche. Collé en plein sur un montage ancien du XVIIIe siècle. 23 x 19,5 cm Provenance : - Ancienne collection Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave (1762-1846). - Vente du cabinet Villenave, Alliance des Arts, Mes Commendeur et Bataille Paris, 1-8 décembre 1842, n° 60 (comme « Baroccio Federico », adjugé 5,50 francs à « Wery »). Œuvre en rapport : Une autre version de cette composition est conservée à Saint-Cloud, Département des Hauts-de-Seine, musée du Grand Siècle, Donation Pierre Rosenberg (fig1). Originaire de Nancy, alors capitale d’une Lorraine indépendante, Lallemant est fortement marqué par l’art de Jacques de Bellange, peintre favori de la cour ducale de Charles III et d’Henri II de Lorraine. Notre dessin montre cette influence encore très prégnante dans la technique de la plume souple et fine, du mélange de lavis brun et indigo, les hachures dans les ombrages, les courbes arachnéennes des contours, les doigts effilés, ou encore l’attitude inclinée de la tête de la Vierge. Celle de l’Enfant Jésus ressemble à s’y méprendre à la tête de l’enfant tenant la main de La Bohémienne de Saint-Pétersbourg (voir : J. Thuillier, Jacques de Bellange, musée des Beaux-Arts de Rennes, 2001, n° 34, reproduit. p. 191). L’attitude penchée en avant se retrouve également dans la gravure de La Vierge à la rose (op. cit., n° 57, reproduit p. 247). On retrouve également un certain nombre de ces qualités techniques dans La Déploration sur le Christ mort, un autre dessin de Georges Lallemant conservé dans la donation Pierre Rosenberg (voir : A. Gady et F. Lanoë, La Curiosité à l’œuvre, Dessins de la donation Pierre Rosenberg, Paris, 2022, Éditions Le Passage, n° 3, reproduit). Par sa profondeur spatiale, ce dessin rappelle la scène du Christ et les disciples d’Emmaüs (vente Christie’s, New York, le 22 janvier 2003, n° 60, reproduit), dont on peut penser qu’elle représente une étape charnière entre son apprentissage chez Bellange et la maturité de son style parisien. Le dessin n’est pas relié à une composition ou à une gravure connue. Le fait qu’il existe deux versions de cette composition montre en tout cas son importance. Lallemant avait recours aux répétitions, comme le montrent les deux versions connues de L’Entremetteuse (musée du Louvre et musée historique lorrain à Nancy ; voir : L’Art en Lorraine au temps de Jacques Callot Nancy, RMN, 1992, n° 86, reproduit p. 272-273).
Attribué à Georges LALLEMANT (Nancy, vers 1575 - Paris, 1635) Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste Plume et encre brune, lavis bistre et indigo. Cachet de l’Alliance des Arts (L. 61) en bas à gauche. Collé en plein sur un montage ancien du XVIIIe siècle. 23 x 19,5 cm Provenance : - Ancienne collection Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave (1762-1846). - Vente du cabinet Villenave, Alliance des Arts, Mes Commendeur et Bataille Paris, 1-8 décembre 1842, n° 60 (comme « Baroccio Federico », adjugé 5,50 francs à « Wery »). Œuvre en rapport : Une autre version de cette composition est conservée à Saint-Cloud, Département des Hauts-de-Seine, musée du Grand Siècle, Donation Pierre Rosenberg (fig1). Originaire de Nancy, alors capitale d’une Lorraine indépendante, Lallemant est fortement marqué par l’art de Jacques de Bellange, peintre favori de la cour ducale de Charles III et d’Henri II de Lorraine. Notre dessin montre cette influence encore très prégnante dans la technique de la plume souple et fine, du mélange de lavis brun et indigo, les hachures dans les ombrages, les courbes arachnéennes des contours, les doigts effilés, ou encore l’attitude inclinée de la tête de la Vierge. Celle de l’Enfant Jésus ressemble à s’y méprendre à la tête de l’enfant tenant la main de La Bohémienne de Saint-Pétersbourg (voir : J. Thuillier, Jacques de Bellange, musée des Beaux-Arts de Rennes, 2001, n° 34, reproduit. p. 191). L’attitude penchée en avant se retrouve également dans la gravure de La Vierge à la rose (op. cit., n° 57, reproduit p. 247). On retrouve également un certain nombre de ces qualités techniques dans La Déploration sur le Christ mort, un autre dessin de Georges Lallemant conservé dans la donation Pierre Rosenberg (voir : A. Gady et F. Lanoë, La Curiosité à l’œuvre, Dessins de la donation Pierre Rosenberg, Paris, 2022, Éditions Le Passage, n° 3, reproduit). Par sa profondeur spatiale, ce dessin rappelle la scène du Christ et les disciples d’Emmaüs (vente Christie’s, New York, le 22 janvier 2003, n° 60, reproduit), dont on peut penser qu’elle représente une étape charnière entre son apprentissage chez Bellange et la maturité de son style parisien. Le dessin n’est pas relié à une composition ou à une gravure connue. Le fait qu’il existe deux versions de cette composition montre en tout cas son importance. Lallemant avait recours aux répétitions, comme le montrent les deux versions connues de L’Entremetteuse (musée du Louvre et musée historique lorrain à Nancy ; voir : L’Art en Lorraine au temps de Jacques Callot Nancy, RMN, 1992, n° 86, reproduit p. 272-273).
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