Beschreibung:

Attribué à Jean-Etienne Liotard Genève, 1702 - 1789 Portrait d'homme à la veste de soie Huile sur toile 'PORTRAIT OF A MAN WEARING A SILK JACKET', OIL ON CANVAS, ATTRIBUTED TO J.-E.-LIOTARD Hauteur : 60 Largeur : 49,50 cm Commentaire : Originaire de Genève, Jean-Etienne Liotard s'installe en 1723 à Paris. Fort de son apprentissage effectué aux côtés du peintre François Lemoyne et du miniaturiste Jean-Baptiste Massé il amorce, trois ans plus tard, une carrière de portraitiste. A Rome, en 1735, il peint le portrait du pape Clément XII ainsi que ceux de plusieurs cardinaux. Il se rend, trois ans plus tard, à Constantinople. Pendant cinq ans, il réalise des dessins dans lesquels il restitue les coutumes et plus largement la vie quotidienne au Moyen-Orient. A Vienne entre 1743 et 1745, il devient le peintre attitré de la famille impériale et de la noblesse et réalise alors le portrait au pastel de Mademoiselle Baldauf dite 'La Belle Chocolatière' conservé à Dresde. Installé dans sa ville natale en 1757, il y brosse les portraits des notables de la ville. Le 'Portrait de Madame d'Epinay' peint vers 1759 (conservé au musée d'Art et d'Histoire de Genève) est un parfait exemple de sa grande maîtrise technique à cette période de sa carrière. L'artiste connait alors une notoriété florissante. Il séjourne tour à tour à Vienne, Paris et Londres. Il rédige un 'Traité des principes et des règles de la peinture' (1781) dans lequel il se pose en farouche opposant de la " touche apparente " alors tant prisée par ses contemporains. Installé définitivement à Genève en 1778, il y découvre la nature morte et peint des compositions sobres animées de la même perfection que celle apportée à ses portraits. Jean-Etienne Liotard prône l'art du dépouillement. Il écarte toute concession pouvant servir à embellir ou flatter ses modèles et se démarque par un goût exclusif pour la vérité. Ces caractéristiques sont présentes dans notre portrait : l'homme représenté en buste, légèrement de trois-quarts, esquisse un sourire retenu. Il arbore une veste en soie, chatoyante, sur laquelle s'épanouissent des motifs floraux. L'attention portée au tissu rappelle les portraits inspirés de son séjour à Constantinople - 'Femme turque au tambourin' (1738-1743, Genève, Musée d'art et d'histoire), 'Marie-Adélaïde de France vêtue à la Turc' (1753, Florence, Galerie des Offices) - ou encore le portrait au pastel de 'Madame Jean Tronchin' (1758, Paris, musée du Louvre). Le traitement de la perruque portée par l'homme de notre tableau illustre aussi bien l'art du pastelliste que la précision apportée par Jean-Etienne Liotard au traitement des matières, précision qui s'applique également à la restitution fidèle des traits du visage : de la fossette marquée de la joue droite aux sourcils broussailleux en passant par le nez fort que surmonte un regard intense et vrai.