Attribué à SCHLEISSNER & SÖHNE Aiguière et son bassin au cortège de Bacchus et d'Ariane en ivoire sculpté. La monture en argent et bronze argenté présente une très riche ornementation de bacchanales. La frise centrale de l'aiguière figure en bas et haut relief le char de Bacchus et d'Ariane tiré par un léopard, satyres et femmes dénudées s'enivrant. Les bordures du bassin à décor de masques féminins ; l'ombilic figure Vénus alanguie. Style Renaissance, fin du XIXème siècle. Haut. 51 cm. pour l'aiguière. Poids brut 3.131,3 g. Diam. 50,5 cm. pour le bassin. Poids brut 3.095,1 g. (manques et accidents à l'ivoire principalement sur l'aiguière). Provenance : - probablement acquis par Joseph Bieswal (1862-1929), propriétaire des chocolats Côte d'Or, Bruxelles ; - par descendance, Bruxelles. Ewer and its basin in ivory and silver depicting the procession of Bacchus and Ariadne attributed to Schleissner & Söhne at the end of the 19th century, from the Belgian collection of the founders of Cote d'Or chocolates. Une photographie de la première moitié du XXe siècle présente l'aiguière dans le salon des Bieswal à Bruxelles. Bibliographie pour des modèles comparables : - Marjorie TRUSTED, Baroque and later ivories, Londres, Victoria and Albert Museum, 2013. Pour une aiguière de Schleissner, ref : "LOAN:GILBERT.997:1-2008". - Wendell Stanton HOWARD, "The George A. Hearn Collection of Carved Ivories", The Gilliss Press, 1908, p.215, pl.178. - Philippe MALGOUYRE, Philippe PAGNOTTA, Histoires d'ivoire : collection du Musée du Louvre et des Musées de Châlons-en-Champagne, cat.exp., Châlon-en-Champagne, 7 juillet 2007-13 janvier 2008, p. 104-109 pour un bassin de l'ancienne collection Salomon de Rothschild. - Vente Hampel, Munich, 4 décembre 2010, lot n°963. L'aiguière associée à son bassin est un attribut germanique du faste aristocratique. En fonction depuis l'Antiquité, elle permet de se laver les mains avant le repas. Au XIXe siècle elle perd sa fonction première pour devenir objet de luxe et d'ostentation. Cet exemplaire s'inspire de la Renaissance, à l'image des uvres en ivoire de Johann Michael Maucher au XVIIe siècle, ici paré d'argent. Les auteurs de celle-ci sont Schleissner & Fils. Cette dynastie d'orfèvres, originaire d'Augsbourg, est active à Hanau en Allemagne à partir de 1817. Daniel Phillip August, le fils du fondateur, devient un virtuose du style historicisant, présentant lors d'expositions internationales des objets dits "Phantasieartikels" ou "objet de fantaisie". Parmi eux, on peut citer une aiguière très proche de la nôtre conservée au Victoria & Albert museum (997:1-2008). La frise centrale n'est pas sans rappeler les sarcophages antiques, ou le fameux vase Borghèse du Louvre, avec un style exubérant particulièrement apprécié au XIXe siècle. Son sujet évoque immanquablement le "Bacchus et Ariane" du Titien conservé au musée du Prado. L'héroïne mythologique délaissée par Thésée sur une ile déserte est recueillie par Bacchus, dont elle devient l'épouse et l'égérie des cortèges et des fêtes. Mêlant ivoire et métal précieux, comme l'Athéna chryséléphantine du Parthénon, notre aiguière et son bassin redécouvrent l'art classique, reprenant les bas-reliefs de l'Antiquité. Cette spectaculaire "uvre de fantaisie" réinterprète l'art de la Renaissance, pour incarner le luxe le plus ostentatoire à la fin du XIXe siècle. Pour prolonger sur rouillac.com : vue à 360° par Nicolas Roger.
Attribué à SCHLEISSNER & SÖHNE Aiguière et son bassin au cortège de Bacchus et d'Ariane en ivoire sculpté. La monture en argent et bronze argenté présente une très riche ornementation de bacchanales. La frise centrale de l'aiguière figure en bas et haut relief le char de Bacchus et d'Ariane tiré par un léopard, satyres et femmes dénudées s'enivrant. Les bordures du bassin à décor de masques féminins ; l'ombilic figure Vénus alanguie. Style Renaissance, fin du XIXème siècle. Haut. 51 cm. pour l'aiguière. Poids brut 3.131,3 g. Diam. 50,5 cm. pour le bassin. Poids brut 3.095,1 g. (manques et accidents à l'ivoire principalement sur l'aiguière). Provenance : - probablement acquis par Joseph Bieswal (1862-1929), propriétaire des chocolats Côte d'Or, Bruxelles ; - par descendance, Bruxelles. Ewer and its basin in ivory and silver depicting the procession of Bacchus and Ariadne attributed to Schleissner & Söhne at the end of the 19th century, from the Belgian collection of the founders of Cote d'Or chocolates. Une photographie de la première moitié du XXe siècle présente l'aiguière dans le salon des Bieswal à Bruxelles. Bibliographie pour des modèles comparables : - Marjorie TRUSTED, Baroque and later ivories, Londres, Victoria and Albert Museum, 2013. Pour une aiguière de Schleissner, ref : "LOAN:GILBERT.997:1-2008". - Wendell Stanton HOWARD, "The George A. Hearn Collection of Carved Ivories", The Gilliss Press, 1908, p.215, pl.178. - Philippe MALGOUYRE, Philippe PAGNOTTA, Histoires d'ivoire : collection du Musée du Louvre et des Musées de Châlons-en-Champagne, cat.exp., Châlon-en-Champagne, 7 juillet 2007-13 janvier 2008, p. 104-109 pour un bassin de l'ancienne collection Salomon de Rothschild. - Vente Hampel, Munich, 4 décembre 2010, lot n°963. L'aiguière associée à son bassin est un attribut germanique du faste aristocratique. En fonction depuis l'Antiquité, elle permet de se laver les mains avant le repas. Au XIXe siècle elle perd sa fonction première pour devenir objet de luxe et d'ostentation. Cet exemplaire s'inspire de la Renaissance, à l'image des uvres en ivoire de Johann Michael Maucher au XVIIe siècle, ici paré d'argent. Les auteurs de celle-ci sont Schleissner & Fils. Cette dynastie d'orfèvres, originaire d'Augsbourg, est active à Hanau en Allemagne à partir de 1817. Daniel Phillip August, le fils du fondateur, devient un virtuose du style historicisant, présentant lors d'expositions internationales des objets dits "Phantasieartikels" ou "objet de fantaisie". Parmi eux, on peut citer une aiguière très proche de la nôtre conservée au Victoria & Albert museum (997:1-2008). La frise centrale n'est pas sans rappeler les sarcophages antiques, ou le fameux vase Borghèse du Louvre, avec un style exubérant particulièrement apprécié au XIXe siècle. Son sujet évoque immanquablement le "Bacchus et Ariane" du Titien conservé au musée du Prado. L'héroïne mythologique délaissée par Thésée sur une ile déserte est recueillie par Bacchus, dont elle devient l'épouse et l'égérie des cortèges et des fêtes. Mêlant ivoire et métal précieux, comme l'Athéna chryséléphantine du Parthénon, notre aiguière et son bassin redécouvrent l'art classique, reprenant les bas-reliefs de l'Antiquité. Cette spectaculaire "uvre de fantaisie" réinterprète l'art de la Renaissance, pour incarner le luxe le plus ostentatoire à la fin du XIXe siècle. Pour prolonger sur rouillac.com : vue à 360° par Nicolas Roger.
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