beurrier en porcelaine de la manufacture de Leboeuf avec son couvercle, décor de brins de fleurs champêtres et roses. Marque sur couverte au A couronné en rouge au tampon sous la base. H. 9 D. 22 cm (couvercle restauré et fêle à la bordure L. 4.2 cm) Références Beurrier Marie-Antoinette. Beurrier rond en forme de baquet, avec couvercle, sur plateau fixe, en porcelaine dure. La date de la découverte du kaolin en Limousin (1768-1769) marque le début de la fabrication de la porcelaine dure. Cela entraîne, dès 1773, l'établissement d'un certain nombre de manufactures dans la région parisienne, venues concurrencer la manufacture de Sèvres, alors sous la protection du roi. Parmi celles-ci, André-Marie Lebeuf crée en 1776 la manufacture de la rue Thiroux (Régine de Plinval de Guillebon, Faïence et porcelaine de Paris, XVIIIe- XIXe siècles , Dijon, Faton, 1995, p. 91). Dès la fin de l'année 1777 ou le début de l'année 1778, elle bénéficie de la protection de Marie-Antoinette, ce qui lui vaudra l'appellation de « Manufacture de la Reine ». Dès lors et jusqu'à la Révolution, la marque de la manufacture se compose du « A » surmonté d'une couronne, en rouge ( Ibid. , p. 122). La protection offerte par les personnes influentes de l'époque avait plusieurs fonctions. Celle de fournir le protecteur en question figurait parmi celle-ci. Ainsi, une copie de l'extrait de livraison du 28 novembre 1786 indique que la vaisselle de la laiterie de propreté du petit Trianon a été produite par la manufacture d'André-Marie Lebeuf (Christian Baulez, « Deux terrines de la manufacture de la Reine » in Versailles : deux siècles d'histoires de l'art , Dijon, Faton, 2007, p. 303-304). Déjà sous le règne de Louis XIV, on porte un intérêt particulier à la vie rustique et à la production de laitage. Des laiteries viennent donc agrémenter les jardins à l'anglaise des domaines royaux. Ainsi en bordure du petit Trianon, le hameau idyllique de Marie-Antoinette comporte une laiterie de préparation (servant à la production de produits laitiers) et une laiterie de propreté (servant à leur dégustation) dont la construction débute en 1785 (Annick Heitzmann, « Laiteries royales et laiteries impériales : Trianon et Rambouillet » in Histoire de l'art , 1990, p. 37-45). La vaisselle de cette dernière comprenait, parmi les terrines à lait et autres fromagers, des beurriers ronds (Christian Baulez, op. cit. , p. 303). Cependant, aucun élément du motif ne nous permet d'attester que notre vaisselle se destinait à cette laiterie. Des bouquets de fleurs de jardin comportant des roses disposés en alternance avec des branches fleuries face=Arial size=1 color=maroon forment les motifs floraux de ce beurrier rond en porcelaine dure. Il est enrichi par une bordure en dents de loup, en or, qui contrebalance la simplicité du motif. Une terrine au dessin similaire à notre beurrier, datée entre 1776 et 1778, se trouve au Musée national de Céramique de Sèvres. Cependant, la marque (le « A ») ne comporte pas encore de couronne (Régine de Plinval de Guillebon, op. cit. , p. 90), ce qui nous permet de situer la fabrication de notre beurrier entre 1778 et 1789 environ. La forme de baquet à lait ou « seille » servant à la fabrication du fromage retranscrite en porcelaine, ainsi que ces motifs champêtres à l'innocente simplicité, reflètent l'intérêt de l'époque pour la nature, découlant notamment de la philosophie de Rousseau. L'imitation de la forme de baquet se retrouve d'ailleurs dans plusieurs beurriers contemporains issus notamment de la manufacture de Sèvres ou encore de celle de Locré, une manufacture parisienne contemporaine de celle d'André-Marie Lebeuf. Bibliographie Plinval de Guillebon
beurrier en porcelaine de la manufacture de Leboeuf avec son couvercle, décor de brins de fleurs champêtres et roses. Marque sur couverte au A couronné en rouge au tampon sous la base. H. 9 D. 22 cm (couvercle restauré et fêle à la bordure L. 4.2 cm) Références Beurrier Marie-Antoinette. Beurrier rond en forme de baquet, avec couvercle, sur plateau fixe, en porcelaine dure. La date de la découverte du kaolin en Limousin (1768-1769) marque le début de la fabrication de la porcelaine dure. Cela entraîne, dès 1773, l'établissement d'un certain nombre de manufactures dans la région parisienne, venues concurrencer la manufacture de Sèvres, alors sous la protection du roi. Parmi celles-ci, André-Marie Lebeuf crée en 1776 la manufacture de la rue Thiroux (Régine de Plinval de Guillebon, Faïence et porcelaine de Paris, XVIIIe- XIXe siècles , Dijon, Faton, 1995, p. 91). Dès la fin de l'année 1777 ou le début de l'année 1778, elle bénéficie de la protection de Marie-Antoinette, ce qui lui vaudra l'appellation de « Manufacture de la Reine ». Dès lors et jusqu'à la Révolution, la marque de la manufacture se compose du « A » surmonté d'une couronne, en rouge ( Ibid. , p. 122). La protection offerte par les personnes influentes de l'époque avait plusieurs fonctions. Celle de fournir le protecteur en question figurait parmi celle-ci. Ainsi, une copie de l'extrait de livraison du 28 novembre 1786 indique que la vaisselle de la laiterie de propreté du petit Trianon a été produite par la manufacture d'André-Marie Lebeuf (Christian Baulez, « Deux terrines de la manufacture de la Reine » in Versailles : deux siècles d'histoires de l'art , Dijon, Faton, 2007, p. 303-304). Déjà sous le règne de Louis XIV, on porte un intérêt particulier à la vie rustique et à la production de laitage. Des laiteries viennent donc agrémenter les jardins à l'anglaise des domaines royaux. Ainsi en bordure du petit Trianon, le hameau idyllique de Marie-Antoinette comporte une laiterie de préparation (servant à la production de produits laitiers) et une laiterie de propreté (servant à leur dégustation) dont la construction débute en 1785 (Annick Heitzmann, « Laiteries royales et laiteries impériales : Trianon et Rambouillet » in Histoire de l'art , 1990, p. 37-45). La vaisselle de cette dernière comprenait, parmi les terrines à lait et autres fromagers, des beurriers ronds (Christian Baulez, op. cit. , p. 303). Cependant, aucun élément du motif ne nous permet d'attester que notre vaisselle se destinait à cette laiterie. Des bouquets de fleurs de jardin comportant des roses disposés en alternance avec des branches fleuries face=Arial size=1 color=maroon forment les motifs floraux de ce beurrier rond en porcelaine dure. Il est enrichi par une bordure en dents de loup, en or, qui contrebalance la simplicité du motif. Une terrine au dessin similaire à notre beurrier, datée entre 1776 et 1778, se trouve au Musée national de Céramique de Sèvres. Cependant, la marque (le « A ») ne comporte pas encore de couronne (Régine de Plinval de Guillebon, op. cit. , p. 90), ce qui nous permet de situer la fabrication de notre beurrier entre 1778 et 1789 environ. La forme de baquet à lait ou « seille » servant à la fabrication du fromage retranscrite en porcelaine, ainsi que ces motifs champêtres à l'innocente simplicité, reflètent l'intérêt de l'époque pour la nature, découlant notamment de la philosophie de Rousseau. L'imitation de la forme de baquet se retrouve d'ailleurs dans plusieurs beurriers contemporains issus notamment de la manufacture de Sèvres ou encore de celle de Locré, une manufacture parisienne contemporaine de celle d'André-Marie Lebeuf. Bibliographie Plinval de Guillebon
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