Le Lutrin. Poème héroï-comique. Édition conforme au texte original ornée de vignettes par Ernest et Frédéric HILLEMACHER (Lyon, N. Scheuring, 1862). In-4; reliure maroquin rouge, plats ornés d'un décor doré de filets et ornements aux écoinçons, double filet doré sur les bords, dos à nerfs orné, roulette dorée intérieure, tranches dorées (Capé). Très belle édition sortant des presses de Louis Perrin à Lyon, tirée à 300 exemplaires. Elle est illustrée d'un frontispice et de 6 vignettes gravés à l'eau-forte par Frédéric Hillemacher d'après les dessins d'Ernest Hillemacher (1818-1887). Exemplaire unique, un des 25 exemplaires sur papier de Hollande avec les vignettes avant la lettre, ici doublées d'un tirage sur Chine, avec huit dessins originaux d'Ernest Hillemacher: le frontispice (esquisse aux crayons noir et rouge mise au carreau), les 6 vignettes (signées et datées, à la mine de plomb), et un portrait de Boileau (crayon noir, estompe et rehaut de blanc, signé E.H.). On a relié en tête une très belle lettre de Boileau avec un poème. L.A.S. «Despreaux», Paris 4 mars 1703), à son ami Claude BROSSETTE; 2 pages in-4. Son frère «le Chanoine de la Ste Chappelle» [Jacques Boileau] a envoyé à Brossette «la requeste presentée par le Chantre Barrin au sujet du Pupitre mis sur son banc» [allusion au Lutrin]. Boileau s'excuse de son retard à répondre aux lettres de son ami: «Il me semble cependant que c'est vostre faute puisque c'est vostre trop grande facilité à me pardonner mes negligences qui me rend negligent. [...] Encore ne vous bornés vous pas aux seules excuses mais vous les accompagnés de jambons et de fromages qui feroient tout excuser quand mesme vous auriés tort». Pour réparer son tort, il insère dans sa lettre un dizain fait sur un vers de l'Anthologie (cité en grec) sur Homère: «Quand la derniere fois sur le sacré Vallon La troupe des neuf Soeurs par l'ordre d'Apollon Lût l'Iliade et l'Odyssée, Chacune à les loüer se montrant empressée, De leur Auteur, dit-il, apprenés le vrai nom: Jadis avec Homere aux rives du Permesse Dans ce bois de lauriers où seul il me suivoit Je les fis toutes deux plein d'une douce yvresse Je chantois, Homere escrivoit.» Puis il copie le quatrain composé par Charpentier sur le même vers, et en critique ensuite certains termes... «Pour ce qui est des lettres que vous me sollicités de vous envoier, je ne sçaurois encore sur cela vous donner satisfaction parce qu'il faut que je les retouche avant que de les mettre entre les mains d'un Homme aussi éclairé que vous. Je les ay escrites la pluspart avec la mesme rapidité que je vous escris celleci, et sans sçavoir souvent ou j'allois. Mr RACINE me rescrivoit de mesme et il faudroit aussi revoir les siennes. Cela demande beaucoup de temps. Dailleurs il y a dedans quelques secrets que je ne crois pas devoir estre confiés a un tiers»... On a relié à la suite une L.A.S. de Carlo BOTTA (1766-1837) à Ginguené, Paris 21 mai 1812 (1 page in-4, adresse, en français). Longue lettre faisant l'éloge de la Jérusalem délivrée du TASSE, et disant son admiration pour BOILEAU: «Boileau à mon avis est la perfection meme. Je ne trouve rien dans aucune langue de plus parfait que son Lutrin, et quelques unes de ses Satyres»...
Le Lutrin. Poème héroï-comique. Édition conforme au texte original ornée de vignettes par Ernest et Frédéric HILLEMACHER (Lyon, N. Scheuring, 1862). In-4; reliure maroquin rouge, plats ornés d'un décor doré de filets et ornements aux écoinçons, double filet doré sur les bords, dos à nerfs orné, roulette dorée intérieure, tranches dorées (Capé). Très belle édition sortant des presses de Louis Perrin à Lyon, tirée à 300 exemplaires. Elle est illustrée d'un frontispice et de 6 vignettes gravés à l'eau-forte par Frédéric Hillemacher d'après les dessins d'Ernest Hillemacher (1818-1887). Exemplaire unique, un des 25 exemplaires sur papier de Hollande avec les vignettes avant la lettre, ici doublées d'un tirage sur Chine, avec huit dessins originaux d'Ernest Hillemacher: le frontispice (esquisse aux crayons noir et rouge mise au carreau), les 6 vignettes (signées et datées, à la mine de plomb), et un portrait de Boileau (crayon noir, estompe et rehaut de blanc, signé E.H.). On a relié en tête une très belle lettre de Boileau avec un poème. L.A.S. «Despreaux», Paris 4 mars 1703), à son ami Claude BROSSETTE; 2 pages in-4. Son frère «le Chanoine de la Ste Chappelle» [Jacques Boileau] a envoyé à Brossette «la requeste presentée par le Chantre Barrin au sujet du Pupitre mis sur son banc» [allusion au Lutrin]. Boileau s'excuse de son retard à répondre aux lettres de son ami: «Il me semble cependant que c'est vostre faute puisque c'est vostre trop grande facilité à me pardonner mes negligences qui me rend negligent. [...] Encore ne vous bornés vous pas aux seules excuses mais vous les accompagnés de jambons et de fromages qui feroient tout excuser quand mesme vous auriés tort». Pour réparer son tort, il insère dans sa lettre un dizain fait sur un vers de l'Anthologie (cité en grec) sur Homère: «Quand la derniere fois sur le sacré Vallon La troupe des neuf Soeurs par l'ordre d'Apollon Lût l'Iliade et l'Odyssée, Chacune à les loüer se montrant empressée, De leur Auteur, dit-il, apprenés le vrai nom: Jadis avec Homere aux rives du Permesse Dans ce bois de lauriers où seul il me suivoit Je les fis toutes deux plein d'une douce yvresse Je chantois, Homere escrivoit.» Puis il copie le quatrain composé par Charpentier sur le même vers, et en critique ensuite certains termes... «Pour ce qui est des lettres que vous me sollicités de vous envoier, je ne sçaurois encore sur cela vous donner satisfaction parce qu'il faut que je les retouche avant que de les mettre entre les mains d'un Homme aussi éclairé que vous. Je les ay escrites la pluspart avec la mesme rapidité que je vous escris celleci, et sans sçavoir souvent ou j'allois. Mr RACINE me rescrivoit de mesme et il faudroit aussi revoir les siennes. Cela demande beaucoup de temps. Dailleurs il y a dedans quelques secrets que je ne crois pas devoir estre confiés a un tiers»... On a relié à la suite une L.A.S. de Carlo BOTTA (1766-1837) à Ginguené, Paris 21 mai 1812 (1 page in-4, adresse, en français). Longue lettre faisant l'éloge de la Jérusalem délivrée du TASSE, et disant son admiration pour BOILEAU: «Boileau à mon avis est la perfection meme. Je ne trouve rien dans aucune langue de plus parfait que son Lutrin, et quelques unes de ses Satyres»...
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