Bouclier ahrer ou arar Touareg, Hoggar, sud de l'Algérie Peau d'antilope oryx, fer, laiton, étoffe L. 124 cm - l. 76 cm Provenance: acquis in situ en 1946 par le père de l'actuel propriétaire Grand bouclier de teinte claire, orné en son centre d'un motif cruciforme caractéristique incisé dans la matière, et orné d'éléments en cuir ajouré. Trois d'entre eux sont plaqués de laiton et retenus par des agrafes couvertes de face par de larges rivets hémisphériques, ce décor dissimulant par ailleurs le système de fixation de la prise. Cette-dernière, sobre enroulement de cuir sur une étoffe, est retenue par des pointes de métal. La forme du bouclier, à bordure teintée en brun sombre et retournée sur elle-même, atteste l'utilisation maximale de la peau de l'animal dans laquelle l'objet a été réalisé. Apanage des nobles, l'ahrer permettait de parer les coups redoutables de la takuba, le sabre Touareg, ou celui des lances (allarh), nom moins dangereuses. D'une très grande rareté, ce type de bouclier a très tôt disparu, suivant en cela l'extinction de l'antilope oryx dans la région saharienne, et l'apparition des armes à feu. Dans un très bel état de conservation, ce bouclier ayant très probablement appartenu à un amenokal, chef de guerre choisi pour ses qualités morales, est un très précieux témoignage de la culture Touareg
Bouclier ahrer ou arar Touareg, Hoggar, sud de l'Algérie Peau d'antilope oryx, fer, laiton, étoffe L. 124 cm - l. 76 cm Provenance: acquis in situ en 1946 par le père de l'actuel propriétaire Grand bouclier de teinte claire, orné en son centre d'un motif cruciforme caractéristique incisé dans la matière, et orné d'éléments en cuir ajouré. Trois d'entre eux sont plaqués de laiton et retenus par des agrafes couvertes de face par de larges rivets hémisphériques, ce décor dissimulant par ailleurs le système de fixation de la prise. Cette-dernière, sobre enroulement de cuir sur une étoffe, est retenue par des pointes de métal. La forme du bouclier, à bordure teintée en brun sombre et retournée sur elle-même, atteste l'utilisation maximale de la peau de l'animal dans laquelle l'objet a été réalisé. Apanage des nobles, l'ahrer permettait de parer les coups redoutables de la takuba, le sabre Touareg, ou celui des lances (allarh), nom moins dangereuses. D'une très grande rareté, ce type de bouclier a très tôt disparu, suivant en cela l'extinction de l'antilope oryx dans la région saharienne, et l'apparition des armes à feu. Dans un très bel état de conservation, ce bouclier ayant très probablement appartenu à un amenokal, chef de guerre choisi pour ses qualités morales, est un très précieux témoignage de la culture Touareg
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