Buste en terre cuite représentant Cambacérès coiffé d'un catogan et arborant ses décorations. Signé et daté : Roland de l'Institut f.1805. Début du XIXe siècle (badigeonné) Sur un socle de marbre blanc à doucine. Hauteur 76 cm ; largeur 58 cm Il s'agit probablement du projet réalisé par Roland pour le buste qu'il exposa au Salon de 1806. En effet, dans le livret du Salon de cette année là, à la rubrique du sculpteur sous le n°614 est mentionné : « S.A.S. le prince Cambacérès, archichancelier de l'Empire ». Toutefois, il s'agit de faire observer que le matériau du buste présenté au Salon n'est pas indiqué. De plus, nous pouvons supposer que le buste du Salon ait été une sorte d'esquisse pour la statue colossale en marbre de Cambacérès commandée par l'Empereur pour être placée au Conseil d'Etat, puis exposée au Salon de 1810 et de nos jours conservée au Musée national du château de Versailles (illustrée dans S. Hoog, Musée national du château de Versailles, Les sculptures, I- Le Musée, Paris, 1993, p. 302, catalogue n° 1393). Notons également, qu'à ce jour nous ne connaissons pas de version en marbre du buste présenté. Philippe-Laurent Roland (1746-1816) est un sculpteur français dont l'oeuvre sera marquée tout au long de sa carrière par le style d'Augustin Pajou, son premier maître. A la fin des années 1760 et au début de la décennie suivante, il travaille aux côtés de Pajou aux décors du Palais-Royal et de l'Opéra du château de Versailles. Après un séjour romain, il obtient sa première commande importante en participant à l'aménagement du château de Bagatelle. En 1782, il est agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture, puis l'année suivante il créé des bas-reliefs en pierre pour le fronton de l'hôtel de Salm à Paris. Après la Révolution, Roland affirme un style néoclassique plus sévère que l'on retrouve dans certains bustes réalisés par le sculpteur à cette époque. Il était membre de l'Institut et de la Légion d'honneur. Deux de ses élèves, David d'Angers et Caillouette, conçurent son monument funéraire situé au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Jean-Jacques Régis de Cambacérès (1753-1824), duc de Parme. Issu d'une famille de magistrats, il fait ses études de droits à Montpellier. Après avoir été reçu avocat en 1771, il succède à son père dans la charge de conseiller à la Cour des comptes, aides et finances de Montpellier. Par la suite, il participe activement à la Révolution et est élu député du département de l'Hérault à la Convention Nationale en 1792. Sous le Directoire, il fait partie du Conseil des Cinq-Cents et participe notamment aux négociations de paix avec l'Espagne. En 1799, son engagement politique est récompensé par sa nomination à la tête du ministère de la Justice. Sous le Consulat, il devient 2e Consul en remplacement de Sieyès. Sous l'Empire, il obtient le titre prestigieux de prince-archichancelier, preuve de la totale confiance de l'Empereur à son égard. Ce titre lui permet notamment de présider le Sénat et le Conseil d'Etat lorsque Napoléon est absent. Au retour de la Monarchie, il prend le parti de s'exiler en Belgique, puis il sera autorisé à rentrer en France en 1818, mais contraint de ne plus exercer aucun pouvoir politique. Il meurt à Paris en 1824.
Buste en terre cuite représentant Cambacérès coiffé d'un catogan et arborant ses décorations. Signé et daté : Roland de l'Institut f.1805. Début du XIXe siècle (badigeonné) Sur un socle de marbre blanc à doucine. Hauteur 76 cm ; largeur 58 cm Il s'agit probablement du projet réalisé par Roland pour le buste qu'il exposa au Salon de 1806. En effet, dans le livret du Salon de cette année là, à la rubrique du sculpteur sous le n°614 est mentionné : « S.A.S. le prince Cambacérès, archichancelier de l'Empire ». Toutefois, il s'agit de faire observer que le matériau du buste présenté au Salon n'est pas indiqué. De plus, nous pouvons supposer que le buste du Salon ait été une sorte d'esquisse pour la statue colossale en marbre de Cambacérès commandée par l'Empereur pour être placée au Conseil d'Etat, puis exposée au Salon de 1810 et de nos jours conservée au Musée national du château de Versailles (illustrée dans S. Hoog, Musée national du château de Versailles, Les sculptures, I- Le Musée, Paris, 1993, p. 302, catalogue n° 1393). Notons également, qu'à ce jour nous ne connaissons pas de version en marbre du buste présenté. Philippe-Laurent Roland (1746-1816) est un sculpteur français dont l'oeuvre sera marquée tout au long de sa carrière par le style d'Augustin Pajou, son premier maître. A la fin des années 1760 et au début de la décennie suivante, il travaille aux côtés de Pajou aux décors du Palais-Royal et de l'Opéra du château de Versailles. Après un séjour romain, il obtient sa première commande importante en participant à l'aménagement du château de Bagatelle. En 1782, il est agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture, puis l'année suivante il créé des bas-reliefs en pierre pour le fronton de l'hôtel de Salm à Paris. Après la Révolution, Roland affirme un style néoclassique plus sévère que l'on retrouve dans certains bustes réalisés par le sculpteur à cette époque. Il était membre de l'Institut et de la Légion d'honneur. Deux de ses élèves, David d'Angers et Caillouette, conçurent son monument funéraire situé au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Jean-Jacques Régis de Cambacérès (1753-1824), duc de Parme. Issu d'une famille de magistrats, il fait ses études de droits à Montpellier. Après avoir été reçu avocat en 1771, il succède à son père dans la charge de conseiller à la Cour des comptes, aides et finances de Montpellier. Par la suite, il participe activement à la Révolution et est élu député du département de l'Hérault à la Convention Nationale en 1792. Sous le Directoire, il fait partie du Conseil des Cinq-Cents et participe notamment aux négociations de paix avec l'Espagne. En 1799, son engagement politique est récompensé par sa nomination à la tête du ministère de la Justice. Sous le Consulat, il devient 2e Consul en remplacement de Sieyès. Sous l'Empire, il obtient le titre prestigieux de prince-archichancelier, preuve de la totale confiance de l'Empereur à son égard. Ce titre lui permet notamment de présider le Sénat et le Conseil d'Etat lorsque Napoléon est absent. Au retour de la Monarchie, il prend le parti de s'exiler en Belgique, puis il sera autorisé à rentrer en France en 1818, mais contraint de ne plus exercer aucun pouvoir politique. Il meurt à Paris en 1824.
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