CAMPAGNE DE RUSSIE. - Montesquiou-FEZENSA C (Ambroise Anatole Augustin de). Correspondance de 39 lettres autographes à son épouse Élodie. Mai 1812-octobre 1813. Environ 90 pp. de formats divers. Extraordinaire correspondance qui comprend de très rares lettres de Russie. Dans cet exceptionnel et captivant témoignage, Anatole de Montesquiou décrit ses difficiles conditions de vie et son état psychologique, la situation de l'armée après la bataille de la Moskova, son admiration pour la magnificence de Moscou, son indignation contre l'incendie de cette capitale... Ces lettres de Russie sont d'une rareté insigne, le courrier durant cette campagne ayant été réduit pour les Français au service de l'estafette réservé à l'empereur et au haut commandement: Anatole de Montesquiou eut le privilège d'en bénéficier comme fils du grand-chambellan et aide de camp du maréchal Berthier. D'où le fait quil transmet des nouvelles pour les familles d'autres officiers de la campagne ne bénéficiant pas de ce privilège. D'autres lettres, écrites durant la campagne d'Allemagne de 1813, évoquent les troupes russes et allemandes, la bataille de Lützen (lettre écrite sur le champ de bataille), la victoire de Leip zig... Futur général et pair de France, Anatole de Montesquiou (1788-1878) appartenait à une famille de la plus haute noblesse française ralliée à la Révolution et à l'Empire: il était le fils du grand-chambellan de l'empereur Élisabeth-Pierre de Montesquiou et de la gouvernante du roi de Rome Louise-Charlotte Françoise Le Tellier, et le petit-fils du général et homme politique Anne-Pierre de Montesquiou-Fezensac. Il avait épousé sa cousine germaine Élodie Marie Joséphine de Montesquiou-Fezensac, destinataire des présentes lettres. Ayant choisi la carrière des armes, il fut lieutenant en 1808, capitaine en 1810, chef d'escadron en mars 1812, colonel en novembre 1813, et participa aux campagnes d'Autriche en 1809, de Russie en 1812 et d'Allemagne en 1813, comme aide de camp du maréchal Davout (12 octobre 1808-27 mars 1809), officier d'ordonnance de l'empereur (28 mars 1809- 13 mars 1812), aide de camp du maréchal Berthier (14 mars 1812-17 janvier 1814) et aide de camp de l'empereur (18 janvier-6 avril 1814). Il s'illustra notamment à Essling et Hanau, obtenant grades et décorations pour sa belle conduite, ainsi que le titre de baron de l'Empire en 1810. Après avoir sollicité en vain l'honneur d'accompagner l'empereur à l'île d'Elbe, il se retira à Vienne et figura un temps sur la liste des proscrits. Quand il put rentrer en France, il attacha sa fortune au sort de la famille d'Orléans, devenant chevalier d'honneur de la duchesse en 1823, et remplit une mission diplomatique à Naples en 1830 pour Louis-Philippe Ier qui le fit général en 1831. Plusieurs fois député à partir de 1834, il entra à la Chambre des pairs en 1841, puis suivit en Angleterre le roi déchu en 1848 et ne rentra en France quà la mort de ce dernier. Anatole de Montesquiou publia des oeuvres de littérature, des traductions de Pétrarque et Michel-Ange, et laissa surtout d'intéressants Souvenirs concernant entre autres la campagne de Russie, publiés seulement en 1961. Cette veine littéraire se maintiendrait dans la famille jusquà son petit-fils Robert de Montesquiou, ami intime de Marcel Proust - Vilnius, dans l'actuelle Lituanie, 28 juin 1812: «À notre gran d étonn ement, nous sommes entrés aujourd'hui dan s cette vi lle... et nous y av ons remplacé les Russes qui s'éloignent toujours san s av oir l'ai r de vouloir résister. Nous ne nous attendions pas à passer av ec tan t de facilité le Niémen, et à entrer dan s cette capitale. L'empereur y a été reçu av ec tout l'enthousia sme dont les Polonai s sont capab les, et cest beaucoup dire. Au milieu de tous ces événemens brillans vous ne sentez peut-être que l'inquiétude quils vous causent. Elle sera, jespère, dissipée par l'éclat et la rapidité de nos succès et par une paix que nous nattendrons pas longtemps...» 20/ Osenat/ 27 D
CAMPAGNE DE RUSSIE. - Montesquiou-FEZENSA C (Ambroise Anatole Augustin de). Correspondance de 39 lettres autographes à son épouse Élodie. Mai 1812-octobre 1813. Environ 90 pp. de formats divers. Extraordinaire correspondance qui comprend de très rares lettres de Russie. Dans cet exceptionnel et captivant témoignage, Anatole de Montesquiou décrit ses difficiles conditions de vie et son état psychologique, la situation de l'armée après la bataille de la Moskova, son admiration pour la magnificence de Moscou, son indignation contre l'incendie de cette capitale... Ces lettres de Russie sont d'une rareté insigne, le courrier durant cette campagne ayant été réduit pour les Français au service de l'estafette réservé à l'empereur et au haut commandement: Anatole de Montesquiou eut le privilège d'en bénéficier comme fils du grand-chambellan et aide de camp du maréchal Berthier. D'où le fait quil transmet des nouvelles pour les familles d'autres officiers de la campagne ne bénéficiant pas de ce privilège. D'autres lettres, écrites durant la campagne d'Allemagne de 1813, évoquent les troupes russes et allemandes, la bataille de Lützen (lettre écrite sur le champ de bataille), la victoire de Leip zig... Futur général et pair de France, Anatole de Montesquiou (1788-1878) appartenait à une famille de la plus haute noblesse française ralliée à la Révolution et à l'Empire: il était le fils du grand-chambellan de l'empereur Élisabeth-Pierre de Montesquiou et de la gouvernante du roi de Rome Louise-Charlotte Françoise Le Tellier, et le petit-fils du général et homme politique Anne-Pierre de Montesquiou-Fezensac. Il avait épousé sa cousine germaine Élodie Marie Joséphine de Montesquiou-Fezensac, destinataire des présentes lettres. Ayant choisi la carrière des armes, il fut lieutenant en 1808, capitaine en 1810, chef d'escadron en mars 1812, colonel en novembre 1813, et participa aux campagnes d'Autriche en 1809, de Russie en 1812 et d'Allemagne en 1813, comme aide de camp du maréchal Davout (12 octobre 1808-27 mars 1809), officier d'ordonnance de l'empereur (28 mars 1809- 13 mars 1812), aide de camp du maréchal Berthier (14 mars 1812-17 janvier 1814) et aide de camp de l'empereur (18 janvier-6 avril 1814). Il s'illustra notamment à Essling et Hanau, obtenant grades et décorations pour sa belle conduite, ainsi que le titre de baron de l'Empire en 1810. Après avoir sollicité en vain l'honneur d'accompagner l'empereur à l'île d'Elbe, il se retira à Vienne et figura un temps sur la liste des proscrits. Quand il put rentrer en France, il attacha sa fortune au sort de la famille d'Orléans, devenant chevalier d'honneur de la duchesse en 1823, et remplit une mission diplomatique à Naples en 1830 pour Louis-Philippe Ier qui le fit général en 1831. Plusieurs fois député à partir de 1834, il entra à la Chambre des pairs en 1841, puis suivit en Angleterre le roi déchu en 1848 et ne rentra en France quà la mort de ce dernier. Anatole de Montesquiou publia des oeuvres de littérature, des traductions de Pétrarque et Michel-Ange, et laissa surtout d'intéressants Souvenirs concernant entre autres la campagne de Russie, publiés seulement en 1961. Cette veine littéraire se maintiendrait dans la famille jusquà son petit-fils Robert de Montesquiou, ami intime de Marcel Proust - Vilnius, dans l'actuelle Lituanie, 28 juin 1812: «À notre gran d étonn ement, nous sommes entrés aujourd'hui dan s cette vi lle... et nous y av ons remplacé les Russes qui s'éloignent toujours san s av oir l'ai r de vouloir résister. Nous ne nous attendions pas à passer av ec tan t de facilité le Niémen, et à entrer dan s cette capitale. L'empereur y a été reçu av ec tout l'enthousia sme dont les Polonai s sont capab les, et cest beaucoup dire. Au milieu de tous ces événemens brillans vous ne sentez peut-être que l'inquiétude quils vous causent. Elle sera, jespère, dissipée par l'éclat et la rapidité de nos succès et par une paix que nous nattendrons pas longtemps...» 20/ Osenat/ 27 D
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