DescriptionLivres et Manuscrits des XIX & XXe siècles (lot 99 à 171)
CÉLINE, LOUIS-FERDINAND Cinq lettres autographes signées à François Hervouët, dit Salières.[Copenhague] 6 juin [1948]-26 [octobre 1949].
LETTRES D’EXIL À L’AUTEUR D’"ÉCRIVAINS CONTRE MÉDECINS", PARU EN JANVIER 1948.
18 pages in-4 (340 x 210 à 285 à 225 mm). 5 enveloppes, les deux premières au nom de François Salières et les suivantes à celui de François Hervouët.Minime déchirure marginale sur 2 feuillets.
Originaire de Nantes, le Dr. François Hervouët avait soutenu sa thèse en décembre 1945, sous la présidence d’Henri Mondor. Intitulée Réponse à Van der Meersch et à quelques autres, il en proposa la publication aux éditions Denoël deux ans plus tard, la présentant comme un important ouvrage sur le roman médical dans la littérature contemporaine et une sorte de pamphlet à propos des succès médico-littéraires, prenant pour exemple Corps et Âmes de Maxence Van der Meersch, Knock de Jules Romains, Les Morticoles de Léon Daudet, La Citadelle de Cronin ou Les Sept dernières plaies de Georges Duhamel. Salières y évoque également, entre autres, le Voyage au bout de la nuit et l’attitude de Bardamu face à ses patients pauvres.C’est Jeanne Feys-Vuylsteke qui fit parvenir à Céline le livre de Salières, paru chez Denoël au mois de mars 1948.
6 juin [1948]. S’il n’a pas reçu le livre, pourtant dans ses cordes, de la part de son éditeur, "Les Denoël Voiliers ont l’épicerie ingrate !", Céline n’en félicite pas moins son auteur. "Je ne vais pas juger Vermeerch [sic]. Il plait et replait, c’est l’essentiel. Je reproche à tous les naturalistes, leur prosaïsme et corollaires, préchi préchas, myopie, leur double emploi avec les documents juridiques, enquêtes d’inspections du travail, universités populaires etc… Tout de même vous voyez ce qui est assez rigolo. C’est que tous les types nosocomiaux présentés dans Corps et Âmes, médecins, infirmières etc. auraient après tout fort bien fait à Buchenwald par exemple… un petit coup de pouce, les circonstances, le hasard, ils s’y trouvaient comme dans des gants ! Toutes les dispositions ! bien que non SS. ! et si Vermeerch s’en défend d’être pro-nazi ! et résistant ! et patata ! […] N’allez pas croire que je défends Himmler ! J’ai bien plus souffert des allemands que Vermeerch, Cronin, Duhamel, et la bande ! Jean foutres ! Seulement la vérité n’est-ce pas c’est la vérité quand on se mêle de la serrer de près et s’entête au naturalisme !". Il rappelle en post-scriptum son statut d’engagé volontaire "des 2 guerres", de mutilé et de médaillé militaire.
29 juin [1948]. Salières, qui a demandé l’adresse danoise de Céline à Guy Tosi le directeur littéraire de Denoël, semble avoir pris la défense de sa maison d’édition. Céline lui rétorque vertement, en l’enjoignant de se méfier des éditeurs. Il affirme que Tosi n’est venu le voir à Copenhague que pour récupérer un manuscrit de lui [Féérie pour une autre fois], il l’a envoyé valser, lui et sa "damnée maquerelle" [Jeanne Loviton, héritière majoritaire des éditions Denoël]. "Je vois que vous êtes ensorcelé pucelet de jeune auteur ! Vous désenchanterez ! Apprenez qu’un éditeur avant tout c’est un banquier – les peigne cul n’ont rien à faire dans ce métier pas plus qu’à s’offrir une écurie de courses. Les épiciers ont tué l’édition". Lui-même n’a pas touché un sou depuis 6 ans et s’il n’en était pas empêché, il irait botter les fesses de toute cette clique. "Je ne renie ni les Beaux Draps ni les 3 points. Vous n’avez rien compris c’est tout – Aucune honte. Cela m’arrive 100 fois par jour de ne pas comprendre. Moi naturaliste ? Eh mordieu le naturalisme c’est la prose acharnée la religion de la prose et du prosaïque… Rien de commun. Ne vous est-il point apparu que je n’écrivais pas tout à fait en prose – que je tendais plutôt à la povoisïe ? Foutre pourquoi se donner tant de mal ! Quels aveugles ! Quels sourds !". Ayant appris que son correspondant était breton "donc pas très malin", il affirme être breton lui aussi "d’hérédité" et lui parle de ses liens avec la Bretagne : Rennes où il acheva ses études et où il devint le gendre du Dr. Follet, précisant que sa propre fille vit toujours en Bretagne aux côtés de sa grand-mère maternelle, et Nantes, se disant un des derniers admirateurs de Leduc [le physicien Stéphane Leduc qui étudia les effets physiologiques de l’électricité] et y ayant encore un ami, Marcel Brochard, directeur d’une entreprise de papier carbone.
27 [mars ? 1949]. Il remercie Salières pour sa courageuse action [voir lettre suivante]. "Le malheur est je pense que l’on se heurte à mon sujet à une de ces haines qui n’ose pas dire son nom, et contre lesquelles nous jouons perdants d’avance… Cette bouillie de vanité, de mensonges, de lâchetés, de sadismes, ce cloaque aux ‘minus’. Où ai-je été me foutre ?".Et à propos des romans de Van der Meersch, de Cronin ou de Daudet, Céline s’en réfère au seul test valable : "Un art ne l’oubliez pas est fait aux ¾ par le public. Ce qui le dépasse il le méprise ou le tue. […] Le public après lecture a-t-il envie de tuer ? Alors il a touché aux instincts, aux hontes, à la musique aussi ! Il a déchaîné le Sabbath – Cela seul compte. Tout le reste est raté".
30 [mars 1949]. À propos d’un article paru dans La Presse où ont été publié splusieurs passages de la défense de l’écrivain avant son procès. Céline sollicite Salières ─ comme il le fit auprès de bien d’autres ─ pour témoigner en sa faveur et soutenir la démarche que Raoul Nordling, qui lui a déjà évité l'extradition, veut entreprendre auprès du gouvernement français "pour qu’on se décide à me FOUTRE LA PAIX" et que cessent les persécutions à son égard."Nordling est le diplomate le plus discret et le plus avisé que l’on puisse rêver mais il veut recevoir un appui moral ─ et de français. Il est d’ailleurs ½ français de naissance lui-même et tout français d’âme et même montmartrois – Il faut toujours lui rappeler que c’est grâce à lui que Paris n’a pas été brûlé. Voir ‘Et Paris n’a pas été brûlé’ de Taittinger et ses habitants ! [Pierre Taittinger, ancien président du Conseil municipal de Paris, avait publié en 1948 Et Paris ne fut pas détruit où il disait avoir agi aux côtés de Nordling pour éviter la destruction de la capitale]. Il lui reste encore à sauver un Parisien (et breton) : votre serviteur".
26 [octobre 1949]. Remerciement pour un article paru dans Paroles Françaises ["Céline, le proscrit", dans le numéro du 21 octobre 1949, sous la signature "F.S"]. "Je le trouve excellent. C’est le premier en effet qui sous prétexte de vaguement me défendre ne me fasse pas apparaître en couard, semi-traître, semi vendu… semi-cabotin, semi-fou, etc. Tous les chichis possibles pour ne point me défendre vraiment c’est-à-dire tel que je suis – un patriote français absolument français – ignoblement calomnié – pillé, emprisonné, traqué et ce depuis 6 ans ! […] Je n’ai jamais été ambassadeur comme Paul Morand ou Piétri ou Bergery, ni directeur du Figaro comme Mr. Brisson ni administrateur de l’Hispano Suiza comme Claudel, en bref je n’ai aucun titre à l’intérêt des français que j’ai voulu très gratuitement prévenir ‘que la guerre 39 serait leur dernière guerre’ ! Quant aux Juifs ils auraient écouté eux aussi mes modestes avis, il en serait beaucoup moins morts à Buchenwald et ailleurs ! On me fait un procès de sorcière ─ Rien de plus ─ Rien de moinsi".Et en post-scriptum, à nouveau une invective contre Denoël : "Quant à la maison Denoël elle dépasse tout en lâchetés et mœurs d’escarpes".
François Hervoüet-Salières fera lui-même l’expérience de mauvaises relations avec les éditions Denoël, ainsi qu’en témoignent des lettres écrites en 1951 pour réclamer une partie de ses droits d’auteurs dus depuis 1949.
LITERATURE:Lettres publiées dans L’Année Céline 2011, éd. Du Lérot, 2012, p. 43-56.Condition reportMinime déchirure marginale sur 2 feuillets.
Please note: Condition XVI of the Conditions of Business for Buyers (Online Only) is not applicable to this lot.
(Veuillez noter que l'Article XVI des Conditions Générales de Vente applicables aux Vendeurs (Ventes Effectuées Exclusivement en Ligne) n'est pas applicable pour ce lot.)
The lot is sold in the condition it is in at the time of sale. The condition report is provided to assist you with assessing the condition of the lot and is for guidance only. Any reference to condition in the condition report for the lot does not amount to a full description of condition. The images of the lot form part of the condition report for the lot. Certain images of the lot provided online may not accurately reflect the actual condition of the lot. In particular, the online images may represent colors and shades which are different to the lot's actual color and shades. The condition report for the lot may make reference to particular imperfections of the lot but you should note that the lot may have other faults not expressly referred to in the condition report for the lot or shown in the online images of the lot. The condition report may not refer to all faults, restoration, alteration or adaptation. The condition report is a statement of opinion only. For that reason, the condition report is not an alternative to taking your own professional advice regarding the condition of the lot. NOTWITHSTANDING THIS ONLINE CONDITION REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD "AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF SALE/BUSINESS APPLICABLE TO THE RESPECTIVE SALE.
DescriptionLivres et Manuscrits des XIX & XXe siècles (lot 99 à 171)
CÉLINE, LOUIS-FERDINAND Cinq lettres autographes signées à François Hervouët, dit Salières.[Copenhague] 6 juin [1948]-26 [octobre 1949].
LETTRES D’EXIL À L’AUTEUR D’"ÉCRIVAINS CONTRE MÉDECINS", PARU EN JANVIER 1948.
18 pages in-4 (340 x 210 à 285 à 225 mm). 5 enveloppes, les deux premières au nom de François Salières et les suivantes à celui de François Hervouët.Minime déchirure marginale sur 2 feuillets.
Originaire de Nantes, le Dr. François Hervouët avait soutenu sa thèse en décembre 1945, sous la présidence d’Henri Mondor. Intitulée Réponse à Van der Meersch et à quelques autres, il en proposa la publication aux éditions Denoël deux ans plus tard, la présentant comme un important ouvrage sur le roman médical dans la littérature contemporaine et une sorte de pamphlet à propos des succès médico-littéraires, prenant pour exemple Corps et Âmes de Maxence Van der Meersch, Knock de Jules Romains, Les Morticoles de Léon Daudet, La Citadelle de Cronin ou Les Sept dernières plaies de Georges Duhamel. Salières y évoque également, entre autres, le Voyage au bout de la nuit et l’attitude de Bardamu face à ses patients pauvres.C’est Jeanne Feys-Vuylsteke qui fit parvenir à Céline le livre de Salières, paru chez Denoël au mois de mars 1948.
6 juin [1948]. S’il n’a pas reçu le livre, pourtant dans ses cordes, de la part de son éditeur, "Les Denoël Voiliers ont l’épicerie ingrate !", Céline n’en félicite pas moins son auteur. "Je ne vais pas juger Vermeerch [sic]. Il plait et replait, c’est l’essentiel. Je reproche à tous les naturalistes, leur prosaïsme et corollaires, préchi préchas, myopie, leur double emploi avec les documents juridiques, enquêtes d’inspections du travail, universités populaires etc… Tout de même vous voyez ce qui est assez rigolo. C’est que tous les types nosocomiaux présentés dans Corps et Âmes, médecins, infirmières etc. auraient après tout fort bien fait à Buchenwald par exemple… un petit coup de pouce, les circonstances, le hasard, ils s’y trouvaient comme dans des gants ! Toutes les dispositions ! bien que non SS. ! et si Vermeerch s’en défend d’être pro-nazi ! et résistant ! et patata ! […] N’allez pas croire que je défends Himmler ! J’ai bien plus souffert des allemands que Vermeerch, Cronin, Duhamel, et la bande ! Jean foutres ! Seulement la vérité n’est-ce pas c’est la vérité quand on se mêle de la serrer de près et s’entête au naturalisme !". Il rappelle en post-scriptum son statut d’engagé volontaire "des 2 guerres", de mutilé et de médaillé militaire.
29 juin [1948]. Salières, qui a demandé l’adresse danoise de Céline à Guy Tosi le directeur littéraire de Denoël, semble avoir pris la défense de sa maison d’édition. Céline lui rétorque vertement, en l’enjoignant de se méfier des éditeurs. Il affirme que Tosi n’est venu le voir à Copenhague que pour récupérer un manuscrit de lui [Féérie pour une autre fois], il l’a envoyé valser, lui et sa "damnée maquerelle" [Jeanne Loviton, héritière majoritaire des éditions Denoël]. "Je vois que vous êtes ensorcelé pucelet de jeune auteur ! Vous désenchanterez ! Apprenez qu’un éditeur avant tout c’est un banquier – les peigne cul n’ont rien à faire dans ce métier pas plus qu’à s’offrir une écurie de courses. Les épiciers ont tué l’édition". Lui-même n’a pas touché un sou depuis 6 ans et s’il n’en était pas empêché, il irait botter les fesses de toute cette clique. "Je ne renie ni les Beaux Draps ni les 3 points. Vous n’avez rien compris c’est tout – Aucune honte. Cela m’arrive 100 fois par jour de ne pas comprendre. Moi naturaliste ? Eh mordieu le naturalisme c’est la prose acharnée la religion de la prose et du prosaïque… Rien de commun. Ne vous est-il point apparu que je n’écrivais pas tout à fait en prose – que je tendais plutôt à la povoisïe ? Foutre pourquoi se donner tant de mal ! Quels aveugles ! Quels sourds !". Ayant appris que son correspondant était breton "donc pas très malin", il affirme être breton lui aussi "d’hérédité" et lui parle de ses liens avec la Bretagne : Rennes où il acheva ses études et où il devint le gendre du Dr. Follet, précisant que sa propre fille vit toujours en Bretagne aux côtés de sa grand-mère maternelle, et Nantes, se disant un des derniers admirateurs de Leduc [le physicien Stéphane Leduc qui étudia les effets physiologiques de l’électricité] et y ayant encore un ami, Marcel Brochard, directeur d’une entreprise de papier carbone.
27 [mars ? 1949]. Il remercie Salières pour sa courageuse action [voir lettre suivante]. "Le malheur est je pense que l’on se heurte à mon sujet à une de ces haines qui n’ose pas dire son nom, et contre lesquelles nous jouons perdants d’avance… Cette bouillie de vanité, de mensonges, de lâchetés, de sadismes, ce cloaque aux ‘minus’. Où ai-je été me foutre ?".Et à propos des romans de Van der Meersch, de Cronin ou de Daudet, Céline s’en réfère au seul test valable : "Un art ne l’oubliez pas est fait aux ¾ par le public. Ce qui le dépasse il le méprise ou le tue. […] Le public après lecture a-t-il envie de tuer ? Alors il a touché aux instincts, aux hontes, à la musique aussi ! Il a déchaîné le Sabbath – Cela seul compte. Tout le reste est raté".
30 [mars 1949]. À propos d’un article paru dans La Presse où ont été publié splusieurs passages de la défense de l’écrivain avant son procès. Céline sollicite Salières ─ comme il le fit auprès de bien d’autres ─ pour témoigner en sa faveur et soutenir la démarche que Raoul Nordling, qui lui a déjà évité l'extradition, veut entreprendre auprès du gouvernement français "pour qu’on se décide à me FOUTRE LA PAIX" et que cessent les persécutions à son égard."Nordling est le diplomate le plus discret et le plus avisé que l’on puisse rêver mais il veut recevoir un appui moral ─ et de français. Il est d’ailleurs ½ français de naissance lui-même et tout français d’âme et même montmartrois – Il faut toujours lui rappeler que c’est grâce à lui que Paris n’a pas été brûlé. Voir ‘Et Paris n’a pas été brûlé’ de Taittinger et ses habitants ! [Pierre Taittinger, ancien président du Conseil municipal de Paris, avait publié en 1948 Et Paris ne fut pas détruit où il disait avoir agi aux côtés de Nordling pour éviter la destruction de la capitale]. Il lui reste encore à sauver un Parisien (et breton) : votre serviteur".
26 [octobre 1949]. Remerciement pour un article paru dans Paroles Françaises ["Céline, le proscrit", dans le numéro du 21 octobre 1949, sous la signature "F.S"]. "Je le trouve excellent. C’est le premier en effet qui sous prétexte de vaguement me défendre ne me fasse pas apparaître en couard, semi-traître, semi vendu… semi-cabotin, semi-fou, etc. Tous les chichis possibles pour ne point me défendre vraiment c’est-à-dire tel que je suis – un patriote français absolument français – ignoblement calomnié – pillé, emprisonné, traqué et ce depuis 6 ans ! […] Je n’ai jamais été ambassadeur comme Paul Morand ou Piétri ou Bergery, ni directeur du Figaro comme Mr. Brisson ni administrateur de l’Hispano Suiza comme Claudel, en bref je n’ai aucun titre à l’intérêt des français que j’ai voulu très gratuitement prévenir ‘que la guerre 39 serait leur dernière guerre’ ! Quant aux Juifs ils auraient écouté eux aussi mes modestes avis, il en serait beaucoup moins morts à Buchenwald et ailleurs ! On me fait un procès de sorcière ─ Rien de plus ─ Rien de moinsi".Et en post-scriptum, à nouveau une invective contre Denoël : "Quant à la maison Denoël elle dépasse tout en lâchetés et mœurs d’escarpes".
François Hervoüet-Salières fera lui-même l’expérience de mauvaises relations avec les éditions Denoël, ainsi qu’en témoignent des lettres écrites en 1951 pour réclamer une partie de ses droits d’auteurs dus depuis 1949.
LITERATURE:Lettres publiées dans L’Année Céline 2011, éd. Du Lérot, 2012, p. 43-56.Condition reportMinime déchirure marginale sur 2 feuillets.
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