Claude GELLEE dit LE LORRAIN (Chamagne 1600 - Rome 1682) Berger devant une rivière Cuivre parqueté. 11 x 16,5 cm Provenance : Collection Marquis de Colbert au début du XXe siècle Collection duc de Bisaccia. Notre tableau, complètement inédit, doit être rajouté au corpus des œuvres sur cuivre peintes par Claude Gellée. Il développe au début de sa carrière romaine, sur ce support rare hérité de Adam Elsheimer tout son langage de paysagiste classique : bouquet d'arbres à gauche et à droite, temple antique à mi-plan, montagnes bleutées dans le fond du tableau, et profonde sensibilité à la lumière. On doit rapprocher notre tableau du Paysage pastoral, peint vers 1636, conservé à l'Ashmolean Museum d'Oxford (voir M. Rothlisberger, Claude Lorrain New York, 1979, vol. 1, n° 215, vol. 2, reproduit fig. 38) ou encore du dessin Paysage pastoral, peint vers 1639, conservé au British Museum de Londres (voir M. Rothlisberger, op. cité supra, vol. 1, Liber Veritatis 39, vol. 2, rep t fig. 99). .Marcel Rothlisberger, après avoir examiné de visu le tableau, en a confirmé l'attribution Il précise dans un document en date du 2 novembre 2007 qui sera remis à l'acquéreur : " J'ai pu examiner ce cuivre dans l'original. Etat de conservation impeccable ; parqueté, manifestement pour maintenir la surface du cuivre parfaitement plane (le cuivre reste visible). L'épaisseur du pigment est conservée. Ce petit cuivre convainc d'emblée comme une oeuvre autographe de Claude Gellée par la composition, l'exécution, la densité poétique. Les motifs - les arbres, la rivière, le berger, les chèvres, le temple dans la distance - sont ceux du répertoire classique du Lorrain des années 1630. Il existe de nombreuses analogies thématiques avec d'autres oeuvres de lui (la gravure du Bouvier de 1636, le cuivre de la Fuite en Egypte de 1631, le dessin 119 et d'autres), mais aucune ne correspond étroitement. Une date autour de 1635 s'impose. Ce cuivre se révèle être l'essence même de l'art de Claude de ces années, et par là le modèle et prototype d'un nombre infini de compositions de ses suiveurs et imitateurs pendant deux siècles. Le cuivre et le petit format impliquent toujours un travail d'une grande précision et finesse. Ce qui distingue ce petit joyau de tous les imitateurs est l'intensité de son atmosphère. Toute la délicatesse atmosphérique que nous connaissons de ses toiles de la même époque est réunie dans le petit format. L'apparition de ce cuivre est une découverte insoupçonnée. On connaît une vingtaine de petits cuivres du Lorrain, surtout des années 1630, tous d'une exécution pareillement exquise, appartemant presque tous à trois formats, les plus petits mesurant 28 x 35 cm. Celui-ci est donc de loin la plus petite peinture de l'artiste. A priori la méfiance s'impose, surtout devant une oeuvre dont les éléments sont devenus de véritables clichés chez les suiveurs. Mais malgré l'absence d'autres cuivres aussi petits du Lorrain, la poésie évoquée par ce paysage - on ne peut pas éviter le terme - ne laisse aucun doute sur son auteur. Rappelons que le petit cuivre est en vogue à l'époque en particulier chez les maîtres du nord, suiveurs d'Elsheimer. " Prof. Marcel Roethlisberger Université de Genève. Le 2 novembre 2007
Claude GELLEE dit LE LORRAIN (Chamagne 1600 - Rome 1682) Berger devant une rivière Cuivre parqueté. 11 x 16,5 cm Provenance : Collection Marquis de Colbert au début du XXe siècle Collection duc de Bisaccia. Notre tableau, complètement inédit, doit être rajouté au corpus des œuvres sur cuivre peintes par Claude Gellée. Il développe au début de sa carrière romaine, sur ce support rare hérité de Adam Elsheimer tout son langage de paysagiste classique : bouquet d'arbres à gauche et à droite, temple antique à mi-plan, montagnes bleutées dans le fond du tableau, et profonde sensibilité à la lumière. On doit rapprocher notre tableau du Paysage pastoral, peint vers 1636, conservé à l'Ashmolean Museum d'Oxford (voir M. Rothlisberger, Claude Lorrain New York, 1979, vol. 1, n° 215, vol. 2, reproduit fig. 38) ou encore du dessin Paysage pastoral, peint vers 1639, conservé au British Museum de Londres (voir M. Rothlisberger, op. cité supra, vol. 1, Liber Veritatis 39, vol. 2, rep t fig. 99). .Marcel Rothlisberger, après avoir examiné de visu le tableau, en a confirmé l'attribution Il précise dans un document en date du 2 novembre 2007 qui sera remis à l'acquéreur : " J'ai pu examiner ce cuivre dans l'original. Etat de conservation impeccable ; parqueté, manifestement pour maintenir la surface du cuivre parfaitement plane (le cuivre reste visible). L'épaisseur du pigment est conservée. Ce petit cuivre convainc d'emblée comme une oeuvre autographe de Claude Gellée par la composition, l'exécution, la densité poétique. Les motifs - les arbres, la rivière, le berger, les chèvres, le temple dans la distance - sont ceux du répertoire classique du Lorrain des années 1630. Il existe de nombreuses analogies thématiques avec d'autres oeuvres de lui (la gravure du Bouvier de 1636, le cuivre de la Fuite en Egypte de 1631, le dessin 119 et d'autres), mais aucune ne correspond étroitement. Une date autour de 1635 s'impose. Ce cuivre se révèle être l'essence même de l'art de Claude de ces années, et par là le modèle et prototype d'un nombre infini de compositions de ses suiveurs et imitateurs pendant deux siècles. Le cuivre et le petit format impliquent toujours un travail d'une grande précision et finesse. Ce qui distingue ce petit joyau de tous les imitateurs est l'intensité de son atmosphère. Toute la délicatesse atmosphérique que nous connaissons de ses toiles de la même époque est réunie dans le petit format. L'apparition de ce cuivre est une découverte insoupçonnée. On connaît une vingtaine de petits cuivres du Lorrain, surtout des années 1630, tous d'une exécution pareillement exquise, appartemant presque tous à trois formats, les plus petits mesurant 28 x 35 cm. Celui-ci est donc de loin la plus petite peinture de l'artiste. A priori la méfiance s'impose, surtout devant une oeuvre dont les éléments sont devenus de véritables clichés chez les suiveurs. Mais malgré l'absence d'autres cuivres aussi petits du Lorrain, la poésie évoquée par ce paysage - on ne peut pas éviter le terme - ne laisse aucun doute sur son auteur. Rappelons que le petit cuivre est en vogue à l'époque en particulier chez les maîtres du nord, suiveurs d'Elsheimer. " Prof. Marcel Roethlisberger Université de Genève. Le 2 novembre 2007
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