Beschreibung:

Commode aux «paniers fleuris» ouvrant à un tiroir. Attribuée à «Charles CRESSENT» De forme galbée en façade et mouvementée sur les côtés. Le tiroir dissimulant la traverse basse présente des bords découpés suivant la forme des bronzes. Elle est supportée par des pieds cambrés. Décor de réserves sur fond de bois de rose dans des encadrements de «faux amarante» dit aussi «épis de blé» en accolades symétriques, soulignés d'un filet en bois clair. Deux tiroirs secrets sont logés à l'intérieur. Ornementation de bronzes ciselés et dorés: bouquets de fleurs dans des vases Médicis sur un entable­ment drapé, se prolongeant en grappes de fleurs, formant mains de tirage, chutes ajourées, tablier en coquille surmonté de bouquets, prolongé d'un jonc, réunissant les sabots. Paniers fleuris sur les côtés. Marbre Rance mouluré d'un bec de corbin (restauré). Une trace d'estampille est illisible sur la tête du montant gauche. Epoque Louis XV. Petits décollements, restaurations d'usage et légères usures de dorure. Haut.: 85,2 cm - Larg.: 111,2 cm - Prof.: 55,6 cm Marque au pochoir au dos AY 294 Estimation sur demande. XDC Référence.: - Collection particulière - Collection d'un financier parisien qui eut les faveurs du roi Louis XV puis par descendance directe jusqu'à la fin du XXe siècle. Le certificat d'exportation est en notre possession et sera remis à l'acquéreur. Description exhaustive : Le bâti est en chêne, ce type de montage correspond parfaitement à la production Parisienne des années 1720 – 1725. Le dessus, le dos et le dessous sont montés suivant le principe dit « en panneautage », ce qui implique, que les panneaux sont embrevés dans des traverses rainurées. On remarque que sur cette commode, les panneaux lisses (dessus et dos) d'époque Régence, sont abandonnés au profit de petits panneaux. Le seul élément issu du montage des bâtis de l'époque Régence se situe dans l'assemblage de la traverse basse, arrière, monté à queues d’aronde dans les montants – type de montage couramment utilisé par Cressent. Comme référence, nous retrouvons ce montage sur la commode au singe de Cressent, conservée au musée du Louvre. A noter, que d'autres confrères ébénistes de cette même période ont utilisé ce montage. Le tiroir en chêne est assemblé à queues d'aronde monté à « fond rampant », bien conforme à Paris, dans la première moitié du XVIIIème siècle. La présence du placage de bois de rose et la forme galbée en façade correspondent au registre stylistique Louis XV. Les bronzes présentent un langage exceptionnel. Les grandes chutes à coquilles rocaille ajourées de guirlandes de fleurs étaient jusqu’à l'apparition de cette commode inconnues de la documentation. Le bronze central, qui constitue le décor principal de cette commode n'était lui non plus pas référencé. Le panier fleuri sur un entablement au drapé est un ornement utilisé par l'ébéniste anonyme dit « maître aux pagode ». A la différence ici, l'entablement est prolongé par deux branches fleuries formant les poignées. Enfin, le tablier à double enroulement surmonté de bouquets forme une base au bronze central et il centre parfaitement la composition. Ce rare meuble d’exception, est le fruit d'un dessin et d'une collaboration d'artisans talentueux : ébéniste, bronzier, ciseleur et doreur. A titre d'exemple, dans la succession de Madame HEIDELBACH (provenant de la collection RAVENSWORT - château près de Newcastle) une commode proche fût mise au feu des enchères, par Maître A. BELLIER à Paris le 16 décembre 1933. L'attribution de notre commode à Charles Cressent repose sur plusieurs critères : - Les paniers fleuris sont utilisés pour orner la paire d'encoignures « aux enfants faisant danser un chien » décrit dans la vente de Cressent en 1757, conservées au Musée Gulbenkian – Lisbonne (cat. 186-187). - Un autre bronze au panier fleuri se trouve sur un serre-papier surmonté de la pendule avec Diane et les groupes d'hallalis, conservé au Musée Wallace Collection – Londres (cat. 78). Un autre bronze a