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Auktionsarchiv: Los-Nr. 144

COMMUNE DE PARIS]. APPERT (Ernest). 119

Schätzpreis
8.000 € - 10.000 €
ca. 10.495 $ - 13.119 $
Zuschlagspreis:
16.000 €
ca. 20.990 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 144

COMMUNE DE PARIS]. APPERT (Ernest). 119

Schätzpreis
8.000 € - 10.000 €
ca. 10.495 $ - 13.119 $
Zuschlagspreis:
16.000 €
ca. 20.990 $
Beschreibung:

COMMUNE DE PARIS]. APPERT (Ernest). 119 portraits photographiques de 74 Communards légendés par des fonctionnaires de Police. 63 et 56 photographies montées sur onglets et reliées par ordre alphabétique en 2 volumes fort in-16, demi-chagrin, dos à nerfs filetés à froid (reliure de l' époque). Exceptionnelle galerie de portraits photographiques de Communards par Ernest Appert, en grande partie légendés au verso, réunie par Edmond Louis de Nervaux, directeur de la Sûreté générale au ministère de l'Intérieur du 18 novembre 1871 au 25 février 1874. Les grandes figures mêlées à la Commune de Paris y sont portraiturées avec, au verso, des notules manuscrites souvent truculentes. Bakounine, "chef de l'Internationale"; Gustave Courbet "grand, gros, voûté, marchant difficilement à cause de douleurs dans le dos, cheveux longs grisonnants, air d'un paysan goguenard, assez mal vêtu"; Henri Rochefort, "taille élevée, cheveux noirs frisés, barbe noire, teint pâle, traces de variole"; Jules Vallès, "taille un peu au-dessus de la moyenne, barbe et cheveux noirs à reflets rouges, teint légèrement basané, peau un peu ridée, marche assez lourdement"... La spécification anthropométrique, dont la "science" est encore rudimentaire, s'efforce de désigner ici l'habitus de chaque Communard, non sans céder souvent à une caractérisation psychologique sommaire et, de ce fait, assez pittoresque: "air quelque peu ahuri" (Albert Breuillé), "figure fatiguée" (Jean-Baptiste Édouard Millière), "air souffrant" (Tony Moilin), "figure très commune, nez un peu chafouin" (Trabucco), "cheveux et barbe blond filasse, air fiévreux, yeux malins légèrement bordés de rouge, porte plus souvent un pince-nez en argent que des lunettes" (Marc Amédée Gromier); "air très militaire" (Jaroslaw Dombrowski), "se tient très droit, tournure prétentieuse" (Gustave Maroteau); "vêtu généralement d'habits bourgeois, coiffé d'un chapeau de feutre mou brun" (Gustave Paul Cluseret), "habituellement coiffé d'un chapeau tyrolien, un peu voûté" (Ferdinand Gambond)... Certains clichés sont en double ou triple épreuve, avec les mêmes annotations au verso, mais d'une autre main (indiquant des provenances diverses), tandis que certains Communards font l'objet de clichés différents. Qu'on les tienne pour annonciateurs de la photographie judiciaire systématisée par Alphonse Bertillon à la préfecture de Police de Paris (comme Christian Phéline dans L'Image accusatrice, 1985), ou inscrits dans une continuité artistique avec les portraits d'hommes politiques réalisés pour la presse sans intention policière à la fin du second Empire par un photographe d'atelier (voir Stéphanie Sotteau Soualle, Ernest Appert, un précurseur d'Alphonse Bertillon?, site en ligne Criminocorpus.cnrf.fr), ces portraits annotés sont d'une exceptionnelle richesse documentaire et constituent en quelque sorte l'oeil du pouvoir de l'époque. Ces photographies sont au nombre de celles que Lucien Descaves - grand admirateur des Communards et notamment de Gustave Lefrançais dont il fut l'exécuteur testamentaire, ici portraituré -, aimait à consulter secrètement lorsqu'il rendait visite à son ami Huysmans, fonctionnaire au ministère de l'Intérieur, dans les années 1880-1890. "Quand j'allais chercher Huysmans, vers cinq heures, rue des Saussaies, il arrivait quelquefois qu'il fût appelé à la Direction; je l'attendais alors dans son bureau de sous-chef, où j'avais licence de passer en revue, pour m'occuper, une collection de Communards jugés par les conseils de guerre, la Collection Appert, encore ensevelie, longtemps après, dans les concessions à perpétuité qu'étaient, pour les condamnés, d'étroits casiers remplis de photographies d'identité. [...] Un jour, les fichiers disparurent... J'en marquai mon regret à Huysmans qui se contenta de sourire, me jugeant incorrigible" (Descaves, Les Dernières Années de J.-K. Huysmans, 1941, pp. 58-59). Ensemble unique, d'une grande rareté.L'oeil du pouvoir: 119 portraits de Communards annotés, de l

Auktionsarchiv: Los-Nr. 144
Auktion:
Datum:
19.12.2012
Auktionshaus:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
Frankreich
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
+33 (0)1 4949 9001
Beschreibung:

COMMUNE DE PARIS]. APPERT (Ernest). 119 portraits photographiques de 74 Communards légendés par des fonctionnaires de Police. 63 et 56 photographies montées sur onglets et reliées par ordre alphabétique en 2 volumes fort in-16, demi-chagrin, dos à nerfs filetés à froid (reliure de l' époque). Exceptionnelle galerie de portraits photographiques de Communards par Ernest Appert, en grande partie légendés au verso, réunie par Edmond Louis de Nervaux, directeur de la Sûreté générale au ministère de l'Intérieur du 18 novembre 1871 au 25 février 1874. Les grandes figures mêlées à la Commune de Paris y sont portraiturées avec, au verso, des notules manuscrites souvent truculentes. Bakounine, "chef de l'Internationale"; Gustave Courbet "grand, gros, voûté, marchant difficilement à cause de douleurs dans le dos, cheveux longs grisonnants, air d'un paysan goguenard, assez mal vêtu"; Henri Rochefort, "taille élevée, cheveux noirs frisés, barbe noire, teint pâle, traces de variole"; Jules Vallès, "taille un peu au-dessus de la moyenne, barbe et cheveux noirs à reflets rouges, teint légèrement basané, peau un peu ridée, marche assez lourdement"... La spécification anthropométrique, dont la "science" est encore rudimentaire, s'efforce de désigner ici l'habitus de chaque Communard, non sans céder souvent à une caractérisation psychologique sommaire et, de ce fait, assez pittoresque: "air quelque peu ahuri" (Albert Breuillé), "figure fatiguée" (Jean-Baptiste Édouard Millière), "air souffrant" (Tony Moilin), "figure très commune, nez un peu chafouin" (Trabucco), "cheveux et barbe blond filasse, air fiévreux, yeux malins légèrement bordés de rouge, porte plus souvent un pince-nez en argent que des lunettes" (Marc Amédée Gromier); "air très militaire" (Jaroslaw Dombrowski), "se tient très droit, tournure prétentieuse" (Gustave Maroteau); "vêtu généralement d'habits bourgeois, coiffé d'un chapeau de feutre mou brun" (Gustave Paul Cluseret), "habituellement coiffé d'un chapeau tyrolien, un peu voûté" (Ferdinand Gambond)... Certains clichés sont en double ou triple épreuve, avec les mêmes annotations au verso, mais d'une autre main (indiquant des provenances diverses), tandis que certains Communards font l'objet de clichés différents. Qu'on les tienne pour annonciateurs de la photographie judiciaire systématisée par Alphonse Bertillon à la préfecture de Police de Paris (comme Christian Phéline dans L'Image accusatrice, 1985), ou inscrits dans une continuité artistique avec les portraits d'hommes politiques réalisés pour la presse sans intention policière à la fin du second Empire par un photographe d'atelier (voir Stéphanie Sotteau Soualle, Ernest Appert, un précurseur d'Alphonse Bertillon?, site en ligne Criminocorpus.cnrf.fr), ces portraits annotés sont d'une exceptionnelle richesse documentaire et constituent en quelque sorte l'oeil du pouvoir de l'époque. Ces photographies sont au nombre de celles que Lucien Descaves - grand admirateur des Communards et notamment de Gustave Lefrançais dont il fut l'exécuteur testamentaire, ici portraituré -, aimait à consulter secrètement lorsqu'il rendait visite à son ami Huysmans, fonctionnaire au ministère de l'Intérieur, dans les années 1880-1890. "Quand j'allais chercher Huysmans, vers cinq heures, rue des Saussaies, il arrivait quelquefois qu'il fût appelé à la Direction; je l'attendais alors dans son bureau de sous-chef, où j'avais licence de passer en revue, pour m'occuper, une collection de Communards jugés par les conseils de guerre, la Collection Appert, encore ensevelie, longtemps après, dans les concessions à perpétuité qu'étaient, pour les condamnés, d'étroits casiers remplis de photographies d'identité. [...] Un jour, les fichiers disparurent... J'en marquai mon regret à Huysmans qui se contenta de sourire, me jugeant incorrigible" (Descaves, Les Dernières Années de J.-K. Huysmans, 1941, pp. 58-59). Ensemble unique, d'une grande rareté.L'oeil du pouvoir: 119 portraits de Communards annotés, de l

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Auktion:
Datum:
19.12.2012
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92 avenue d'Iéna
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