CONSOLE D'ÉPOQUE LOUIS XV En bois sculpté et doré, dessus de marbre des Flandres, la ceinture ornée au centre d'un cartouche parmi des volutes feuillagées, les montants en console réunis par une entretoise en X H. : 92 cm (36 1/4 in.) l. : 167 cm (65 3/4 in.) P. : 68,5 cm (27 in.) A LOUIS XV GILTWOOD CONSOLE D'aspect très chantourné, la console repose sur quatre pieds formant des volutes sinueuses, recroquevillées en partie inférieure pour prendre appui sur une petite toupie et épanouies dans un puissant galbe débordant par le haut, orné de chutes composées d'un cartouche en forme de croissant posé sur une ample coquille. Les pieds sont réunis à une ceinture d'aspect déchiqueté alternant des volutes, des feuilles d'acanthe et des motifs à rocailles ajourés, entourant l'agrafe découpée en forme de cœur asymétrique surmonté par une palmette mouvementée. Par le bas, les pieds sont réunis dans une traverse composée de quatre branches formant en leur centre un ample cartouche déchiqueté, également traité à jour. Elle présente un plateau mouluré en marbre. La virtuosité de la sculpture de cette console n'a d'égal que la très grande qualité de la reparure et de sa dorure, qui désignent une pièce sortie vraisemblablement de l'atelier d'un des meilleurs menuisiers travaillant dans l'entourage de la Couronne au début du règne de Louis XV. On serait tenté d'évoquer des noms tels Jacques Verbrerckt (1701-1771), qui devint, après la disparition d'André Legoupil (mort en 1733) et de Jules Degoullons (v.1671-1738), le seul maître à continuer la Société pour les Bâtiments du roi, celui de François Roumier (1701-1748), sculpteur ordinaire du roi depuis 1721, ou bien celui de Nicolas Pineau (1684-1754), autre sculpteur ayant travaillé pour les maisons royales. En effet, l'aspect général de notre console n'est pas sans évoquer celui de la console dite " table des chasses de Louis XV ", avec ses pieds finissant en enroulements et avec sa ceinture ajourée ornée de son cartouche asymétrique formant agrafe, exécutée par Roumier en 1737 pour les Petits Appartements du Roi à Versailles (1) (fig. a). Cependant, d'autres détails d'exécution de la console que nous présentons ici se rattachent à une série de projets réalisés par Nicolas Pineau également dans les années 1740, conservés au Cabinet des dessins du musée des Arts décoratifs de Paris (2) (fig. b-d). Sur les deux premiers projets, on retrouve le même type de pieds sinueux, ainsi que les agrafes ajourées en ceinture en forme de cœur mouvementé, ainsi que les chutes à cartouches et coquilles, alors que sur le troisième, on remarque une traverse ornée d'un noyau ajouré d'aspect déchiqueté, autant d'éléments très similaires aux détails d'exécution de notre console. Hélas, ce type de meuble de menuiserie reste la plupart du temps anonyme, l'estampille de l'artisan qui l'avait exécuté n'apparaissant qu'à titre exceptionnel, comme dans le cas d'une console (3) frappée du fer de Nicolas Heurtaut (1720-1771), dont la forme très mouvementée, animée par l'alternance de parties pleines avec des zones ajourées, ainsi que les pieds en enroulement se rapprochent également de l'aspect de cette console. On connait également une autre console dans le commerce de l'art (4), dont le décor et la réalisation sont assez similaires et permettent d'avancer l'hypothèse qu'elle aurait pu être exécutée par le même menuisier que la nôtre. Pineau, Roumier ou Hertaut, tous de grands sculpteurs, pourraient être à l'origine de cette flamboyante création emblématique du style rocaille, qui fit fureur de Paris à Versailles pendant les premières décennies du règne de Louis XV. -1- Inv. Vmb 1034-1, voir Pierre Verlet, Le Mobilier royal français, t. I, Meubles de la couronne conservés en France, Paris, Picard, 1990, n°20, p. 53 et pl. XXV. -2- Inv. 4505 A ; 4505 C ; 29123 B. -3- Vente à Paris, Europ Auction, 21 décembre 2010, n°168. -4- Galerie Olivier Alberteau, Nantes. * Fig. a : François Roumier, Pied de table des Petits appartem
CONSOLE D'ÉPOQUE LOUIS XV En bois sculpté et doré, dessus de marbre des Flandres, la ceinture ornée au centre d'un cartouche parmi des volutes feuillagées, les montants en console réunis par une entretoise en X H. : 92 cm (36 1/4 in.) l. : 167 cm (65 3/4 in.) P. : 68,5 cm (27 in.) A LOUIS XV GILTWOOD CONSOLE D'aspect très chantourné, la console repose sur quatre pieds formant des volutes sinueuses, recroquevillées en partie inférieure pour prendre appui sur une petite toupie et épanouies dans un puissant galbe débordant par le haut, orné de chutes composées d'un cartouche en forme de croissant posé sur une ample coquille. Les pieds sont réunis à une ceinture d'aspect déchiqueté alternant des volutes, des feuilles d'acanthe et des motifs à rocailles ajourés, entourant l'agrafe découpée en forme de cœur asymétrique surmonté par une palmette mouvementée. Par le bas, les pieds sont réunis dans une traverse composée de quatre branches formant en leur centre un ample cartouche déchiqueté, également traité à jour. Elle présente un plateau mouluré en marbre. La virtuosité de la sculpture de cette console n'a d'égal que la très grande qualité de la reparure et de sa dorure, qui désignent une pièce sortie vraisemblablement de l'atelier d'un des meilleurs menuisiers travaillant dans l'entourage de la Couronne au début du règne de Louis XV. On serait tenté d'évoquer des noms tels Jacques Verbrerckt (1701-1771), qui devint, après la disparition d'André Legoupil (mort en 1733) et de Jules Degoullons (v.1671-1738), le seul maître à continuer la Société pour les Bâtiments du roi, celui de François Roumier (1701-1748), sculpteur ordinaire du roi depuis 1721, ou bien celui de Nicolas Pineau (1684-1754), autre sculpteur ayant travaillé pour les maisons royales. En effet, l'aspect général de notre console n'est pas sans évoquer celui de la console dite " table des chasses de Louis XV ", avec ses pieds finissant en enroulements et avec sa ceinture ajourée ornée de son cartouche asymétrique formant agrafe, exécutée par Roumier en 1737 pour les Petits Appartements du Roi à Versailles (1) (fig. a). Cependant, d'autres détails d'exécution de la console que nous présentons ici se rattachent à une série de projets réalisés par Nicolas Pineau également dans les années 1740, conservés au Cabinet des dessins du musée des Arts décoratifs de Paris (2) (fig. b-d). Sur les deux premiers projets, on retrouve le même type de pieds sinueux, ainsi que les agrafes ajourées en ceinture en forme de cœur mouvementé, ainsi que les chutes à cartouches et coquilles, alors que sur le troisième, on remarque une traverse ornée d'un noyau ajouré d'aspect déchiqueté, autant d'éléments très similaires aux détails d'exécution de notre console. Hélas, ce type de meuble de menuiserie reste la plupart du temps anonyme, l'estampille de l'artisan qui l'avait exécuté n'apparaissant qu'à titre exceptionnel, comme dans le cas d'une console (3) frappée du fer de Nicolas Heurtaut (1720-1771), dont la forme très mouvementée, animée par l'alternance de parties pleines avec des zones ajourées, ainsi que les pieds en enroulement se rapprochent également de l'aspect de cette console. On connait également une autre console dans le commerce de l'art (4), dont le décor et la réalisation sont assez similaires et permettent d'avancer l'hypothèse qu'elle aurait pu être exécutée par le même menuisier que la nôtre. Pineau, Roumier ou Hertaut, tous de grands sculpteurs, pourraient être à l'origine de cette flamboyante création emblématique du style rocaille, qui fit fureur de Paris à Versailles pendant les premières décennies du règne de Louis XV. -1- Inv. Vmb 1034-1, voir Pierre Verlet, Le Mobilier royal français, t. I, Meubles de la couronne conservés en France, Paris, Picard, 1990, n°20, p. 53 et pl. XXV. -2- Inv. 4505 A ; 4505 C ; 29123 B. -3- Vente à Paris, Europ Auction, 21 décembre 2010, n°168. -4- Galerie Olivier Alberteau, Nantes. * Fig. a : François Roumier, Pied de table des Petits appartem
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