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Auktionsarchiv: Los-Nr. 26

Destouches, Louis

Schätzpreis
5.500 € - 7.000 €
ca. 5.778 $ - 7.354 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 26

Destouches, Louis

Schätzpreis
5.500 € - 7.000 €
ca. 5.778 $ - 7.354 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Destouches, LouisDessins de Pompéi.Pompéi, 1816. 67 feuillets — la plupart comportant plusieurs dessins — de divers formats (250 x 200 à 420 x 300 mm), le plus souvent sur papier "JWhatman" fort ou fin ; 9 sur papier ocre, contrecollés sur papier fort, numérotés 1-6 et 10-11.Certains sont signés "L.D.", certains avec la mention "découvertes" en 1816-1817. Réalisés au trait, au crayon ou à la plume, au lavis rouge pour les murs coupés, parfois au crayon ou à l’aquarelle.Dans une pochette de l’époque titrée : "Pompéi VIIIbre 1816". Les dessins de Pompéi par un pensionnaire de l'Académie de France à Rome.
Louis-Nicolas-Marie Destouches (1789-1850), entré à l'École impériale des beaux-arts en 1805, a été l'élève d'Antoine-Laurent-Thomas Vaudoyer, puis de Charles Percier Sorti de l'École après avoir remporté 12 médailles aux concours d'émulation ainsi que le Grand Prix d'Architecture en 1814 sur le thème d'une bibliothèque-musée, Destouches est pensionnaire de l'Académie de Rome de 1816 à 1820. En 1829, il gagne le concours pour l'aménagement de la place de la Concorde, mais une polémique l’obligeant à défendre son projet par un Mémoire relatif aux embellissements de la place Louis XVI, c'est finalement l'architecte Jacob-Ignace Hittorff qui est désigné après la révolution de Juillet.Quelques années plus tard, Destouches est architecte des bâtiments civils, chargé de l'École vétérinaire d'Alfort, puis du Muséum d'Histoire naturelle. Architecte du Panthéon en 1832, on lui doit le pavage de la place entourant le monument et d'autres grands travaux. Arrivé à Rome le 7 avril 1816, Destouches obtient un permis de dessiner à Pompéi le 21 avril 1817. Il est le premier pensionnaire de l'Académie de France à Rome à avoir effectué, en 1818, un "envoi" sur Pompéi, avant Émile-Jacques Gilbert (1828), Théodore Labrouste (1831) et de nombreux autres. Cet envoi portait sur une comparaison des divers ordres doriques observés à Rome, Cori, Paestum et Pompéi. Ces dessins concernent en priorité les monuments du Forum ou contigus au Forum, des maisons, des peintures murales, des pavements et des mosaïques, souvent découverts depuis peu : la mention "découvert en 1816 et 1817" est assez fréquente. On distingue plusieurs parties de Pompéi, en particulier : "Vue du chemin des Tombeaux" et "Vue du Forum". Deux petites vues pittoresques. La première, au crayon, représente l'entrée de la ville par la porte de la voie des Tombeaux ou voie d'Herculanum, avec les deux petites exèdres en hémicycle, la seconde, lavée au bistre, l'entrée sur le Forum. Ces deux vues sont semblables à celles publiées par François Mazois dans les Ruines de Pompéi (1824 et 1829).
"Temple de Jupiter découvert en 1816 et 1817". Plan de la partie septentrionale du Forum (coupé au lavis rouge et coté) ; d'après un relevé effectué grâce aux fouilles d'Antonio Bonucci.
"Temple dit d'Esculape" (Temple de Jupiter Meilichio). Situé derrière l'odéon, le temple de Meilichio, qu'on appelait alors "Temple d'Esculape", est représenté avec précision : plan, coupes, élévations (dont une restituée), relevé (finement coté) de l'autel. Alors que la plupart des auteurs de l'époque (William Gell et Peter Gandy par exemple) dessinent les colonnes du péristyle prostyle en place, Destouches indique que "les six colonnes du portique n'existe plus ; on voit encore les cercles tracés au compas, et les trous de scellement qui indiquent leurs places".
La Basilique. Quelques dessins de la Basilique : plan, entablement, chapiteau corinthien, chapiteau ionique du "Grand Ordre".
"Camp des soldats". Trois dessins de ce qu'on appelait alors "Camp des Soldats" ou "Caserne des gladiateurs", découvert à la fin les années 1760, en fait un quadriportique attenant au Grand Théâtre : plan, élévation générale, élévation détaillée d'une travée indiquant bien l'ordre dorique grec.
"Maison de Championnet". Fouillée en 1799, par l'abbé Mattia Zarrillo et Pietro La Vega durant la République parthénopéenne, on lui donna le nom du commandant des forces françaises, le général Jean-Étienne Championnet. Très beau et très précis plan lavé à l'aquarelle avec tous ses pavements et mosaïques.
Maison de la reine Caroline. Le plan de cette maison, qui doit son nom à la reine Caroline, épouse de Murat, fut fouillée par La Vega durant le règne du maréchal en tant que roi de Naples (1808-1815). Ce plan de Destouches, lavé en rouge, est bien plus précis et finement coté que celui donné dans Ruines de Pompéi de Mazois.
Villa de Diomède. Appelée par Destouches "Casa di Campagna", cette villa est présentée en plan et en coupes exactement comme elle le sera par Félix Duban en 1825 ; avec représentation de la margelle d'un puits et de peintures murales aux motifs architecturaux.
Maison de Sotericus. Sous le nom de "Fournil", Destouches donne une belle vue pittoresque, au crayon, de la "Maison du Boulanger" (ou de Sotericus) : salle où se trouvent deux moulins à grains. Au fond, dans une arcature, apparaît un phallus en relief qui ne figure pas dans le dessin de Duban (1825) représentant la même salle. Destouches a ajouté, en haut de la feuille, un autre phallus, encadré dans un tableau à fronton intitulé "Au piédroit d'une porte de maison".
Mosaïque des remparts. Cadre à l'intérieur duquel évoluent un rétiaire au dauphin et un serpent de mer. Figurent de nombreux autres dessins de fresques (à l'aquarelle), pavements ou mosaïques. Les seules peintures dont la provenance est indiquée sont celles de la Villa de Diomède. Les pavements et les mosaïques ne sont pas, dans l'état des recherches actuelles, attribuables.
Peintures du "Lararium". Peintures murales désignées sous le nom de "Lararium" ou sanctuaire destiné au culte des Lares.
Etc.
Notre description reprend celle qu’en donna Pierre Pinon pour le catalogue de l’exposition de ces dessins, Ercolano e Pompei. Visioni di una scoperta, présentée à Chaisso et à Naples en 2018. Nous remercions Mme Pinon de nous avoir autorisé à utiliser la version française de ce texte, ici légèrement transformé et parfois augmenté. On se reportera au catalogue pour les notes et la bibliographie complètes.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 26
Auktion:
Datum:
18.12.2024
Auktionshaus:
Sotheby's
34-35 New Bond St.
London, W1A 2AA
Großbritannien und Nordirland
+44 (0)20 7293 5000
+44 (0)20 7293 5989
Beschreibung:

Destouches, LouisDessins de Pompéi.Pompéi, 1816. 67 feuillets — la plupart comportant plusieurs dessins — de divers formats (250 x 200 à 420 x 300 mm), le plus souvent sur papier "JWhatman" fort ou fin ; 9 sur papier ocre, contrecollés sur papier fort, numérotés 1-6 et 10-11.Certains sont signés "L.D.", certains avec la mention "découvertes" en 1816-1817. Réalisés au trait, au crayon ou à la plume, au lavis rouge pour les murs coupés, parfois au crayon ou à l’aquarelle.Dans une pochette de l’époque titrée : "Pompéi VIIIbre 1816". Les dessins de Pompéi par un pensionnaire de l'Académie de France à Rome.
Louis-Nicolas-Marie Destouches (1789-1850), entré à l'École impériale des beaux-arts en 1805, a été l'élève d'Antoine-Laurent-Thomas Vaudoyer, puis de Charles Percier Sorti de l'École après avoir remporté 12 médailles aux concours d'émulation ainsi que le Grand Prix d'Architecture en 1814 sur le thème d'une bibliothèque-musée, Destouches est pensionnaire de l'Académie de Rome de 1816 à 1820. En 1829, il gagne le concours pour l'aménagement de la place de la Concorde, mais une polémique l’obligeant à défendre son projet par un Mémoire relatif aux embellissements de la place Louis XVI, c'est finalement l'architecte Jacob-Ignace Hittorff qui est désigné après la révolution de Juillet.Quelques années plus tard, Destouches est architecte des bâtiments civils, chargé de l'École vétérinaire d'Alfort, puis du Muséum d'Histoire naturelle. Architecte du Panthéon en 1832, on lui doit le pavage de la place entourant le monument et d'autres grands travaux. Arrivé à Rome le 7 avril 1816, Destouches obtient un permis de dessiner à Pompéi le 21 avril 1817. Il est le premier pensionnaire de l'Académie de France à Rome à avoir effectué, en 1818, un "envoi" sur Pompéi, avant Émile-Jacques Gilbert (1828), Théodore Labrouste (1831) et de nombreux autres. Cet envoi portait sur une comparaison des divers ordres doriques observés à Rome, Cori, Paestum et Pompéi. Ces dessins concernent en priorité les monuments du Forum ou contigus au Forum, des maisons, des peintures murales, des pavements et des mosaïques, souvent découverts depuis peu : la mention "découvert en 1816 et 1817" est assez fréquente. On distingue plusieurs parties de Pompéi, en particulier : "Vue du chemin des Tombeaux" et "Vue du Forum". Deux petites vues pittoresques. La première, au crayon, représente l'entrée de la ville par la porte de la voie des Tombeaux ou voie d'Herculanum, avec les deux petites exèdres en hémicycle, la seconde, lavée au bistre, l'entrée sur le Forum. Ces deux vues sont semblables à celles publiées par François Mazois dans les Ruines de Pompéi (1824 et 1829).
"Temple de Jupiter découvert en 1816 et 1817". Plan de la partie septentrionale du Forum (coupé au lavis rouge et coté) ; d'après un relevé effectué grâce aux fouilles d'Antonio Bonucci.
"Temple dit d'Esculape" (Temple de Jupiter Meilichio). Situé derrière l'odéon, le temple de Meilichio, qu'on appelait alors "Temple d'Esculape", est représenté avec précision : plan, coupes, élévations (dont une restituée), relevé (finement coté) de l'autel. Alors que la plupart des auteurs de l'époque (William Gell et Peter Gandy par exemple) dessinent les colonnes du péristyle prostyle en place, Destouches indique que "les six colonnes du portique n'existe plus ; on voit encore les cercles tracés au compas, et les trous de scellement qui indiquent leurs places".
La Basilique. Quelques dessins de la Basilique : plan, entablement, chapiteau corinthien, chapiteau ionique du "Grand Ordre".
"Camp des soldats". Trois dessins de ce qu'on appelait alors "Camp des Soldats" ou "Caserne des gladiateurs", découvert à la fin les années 1760, en fait un quadriportique attenant au Grand Théâtre : plan, élévation générale, élévation détaillée d'une travée indiquant bien l'ordre dorique grec.
"Maison de Championnet". Fouillée en 1799, par l'abbé Mattia Zarrillo et Pietro La Vega durant la République parthénopéenne, on lui donna le nom du commandant des forces françaises, le général Jean-Étienne Championnet. Très beau et très précis plan lavé à l'aquarelle avec tous ses pavements et mosaïques.
Maison de la reine Caroline. Le plan de cette maison, qui doit son nom à la reine Caroline, épouse de Murat, fut fouillée par La Vega durant le règne du maréchal en tant que roi de Naples (1808-1815). Ce plan de Destouches, lavé en rouge, est bien plus précis et finement coté que celui donné dans Ruines de Pompéi de Mazois.
Villa de Diomède. Appelée par Destouches "Casa di Campagna", cette villa est présentée en plan et en coupes exactement comme elle le sera par Félix Duban en 1825 ; avec représentation de la margelle d'un puits et de peintures murales aux motifs architecturaux.
Maison de Sotericus. Sous le nom de "Fournil", Destouches donne une belle vue pittoresque, au crayon, de la "Maison du Boulanger" (ou de Sotericus) : salle où se trouvent deux moulins à grains. Au fond, dans une arcature, apparaît un phallus en relief qui ne figure pas dans le dessin de Duban (1825) représentant la même salle. Destouches a ajouté, en haut de la feuille, un autre phallus, encadré dans un tableau à fronton intitulé "Au piédroit d'une porte de maison".
Mosaïque des remparts. Cadre à l'intérieur duquel évoluent un rétiaire au dauphin et un serpent de mer. Figurent de nombreux autres dessins de fresques (à l'aquarelle), pavements ou mosaïques. Les seules peintures dont la provenance est indiquée sont celles de la Villa de Diomède. Les pavements et les mosaïques ne sont pas, dans l'état des recherches actuelles, attribuables.
Peintures du "Lararium". Peintures murales désignées sous le nom de "Lararium" ou sanctuaire destiné au culte des Lares.
Etc.
Notre description reprend celle qu’en donna Pierre Pinon pour le catalogue de l’exposition de ces dessins, Ercolano e Pompei. Visioni di una scoperta, présentée à Chaisso et à Naples en 2018. Nous remercions Mme Pinon de nous avoir autorisé à utiliser la version française de ce texte, ici légèrement transformé et parfois augmenté. On se reportera au catalogue pour les notes et la bibliographie complètes.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 26
Auktion:
Datum:
18.12.2024
Auktionshaus:
Sotheby's
34-35 New Bond St.
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Großbritannien und Nordirland
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