Deux importants fauteuils à châssis en bois doré à dossier plat de forme mouvementée, à décor de guirlandes de feuilles de laurier et cartouches ; reposant sur des pieds cambrés à disques et chutes ; l’un, décapé et redoré, avec l’étiquette de l’exposition de Copenhague sur l’art français en 1935 et l’étiquette de la maison Chenue inscrite à l’encre : « Carlhian » ainsi que le n°4 peint en noir (également sur le châssis de l’assise) ; l’autre estampillé de Delanois ; (des différences, notamment de sculpture). Estampille de Louis Delanois menuisier reçu maitre en 1761 (sur l’un). Époque Louis XV, vers 1765-1770 (petites restaurations). H : 102 et 103 cm, L : 74 cm Provenance : Galerie André Carlhian sa vente à Paris le 7 décembre 1968, lot 35 (pour l’un) Références bibliographiques : S. Eriksen, Louis Delanois menuisier en siège, Paris, 1968. M. Jarry et P. Devinoy, Le siège français, Paris, 1973. B. G. P. Pallot, L’art du siège au XVIIIe siècle en France, Paris, 1987. Exposition : « L’Art français au XVIIIe siècle », cat. exp., Copenhague, 1935, n°881 (pour l’un). Le style de transition entre la rocaille précédente et le néoclassicisme qui la suit, bien que le terme soit fréquemment utilisé parce que relativement descriptif dans un certain nombre de cas, demeure peu significatif quant à la chronologie des styles et grandement critiquable sur le terrain du bon sens. Il cohabite notamment chronologiquement dans les années 1760 avec le premier retour du classicisme des formes. Dans le domaine de la menuiserie, probablement plus conservateur que l’ébénisterie, il se caractérise par un dessin encore très largement ancré dans la période précédente, les courbes cependant nettement assagies mais associées à un répertoire décoratif inspiré de l’antiquité, ici les guirlandes et chutes de feuilles de laurier. Ces sièges dont on ne dénombre finalement qu’assez peu d’exemplaires revêtent un intérêt tout particulier pour l’amateur. La bibliographie générale du mobilier du XVIIIe siècle leur accorde donc à juste titre une place importante, sans commune mesure avec la quantité de sièges réalisés. C’est ainsi que ce modèle dont la publication ne concerne jusqu’à aujourd’hui qu’un seul exemplaire conservé au Metropolitan Museum de New York se trouve illustré dans un certain nombre d’ouvrages, notamment : S. Eriksen, 1968, op. cit., pl. XXIV, M. Jarry et P. Devinoy, op. cit., n°173, B. G. P. Pallot, op. cit., p. 177.Ce dernier auteur (op. cit. p. 177) fait mention non seulement d’un lit présentant les mêmes caractéristiques stylistiques (vente Paris, ancienne collection d’Edouard Larcade, le 2 avril 1957, lot n°87, estampillé de Louis Delanois , mais surtout d’un autre siège identique que nous n’avons pu examiner lequel appartenait jadis probablement également à l’antiquaire André Carlhian (1883-1967) et aujourd’hui à la maison de couture Chanel. L’apparition des deux fauteuils de la collection Malatier porte à quatre le nombre de fauteuils à ce jour répertoriés. à ces quatre fauteuils connus aujourd’hui Svend Eriksen fit correspondre en 1968 une mention dans le livre de compte de Delanois que le détail de la description ne semble pas permettre de nous retenir plus longuement. Bien que parfois à la limite de l’anecdote il paraît plus intéressant de relever que les fauteuils connus aujourd’hui de ce modèle ont tous appartenu à des personnalités dont le nom peut être associé d’une façon ou d’une autre à l’idée de bon goût. Outre la célèbre couturière Gabrielle Chasnel (1883-1971), fondatrice de la maison Chanel et le grand décorateur André Carlhian (1883-1967), propriétaire au moins de deux fauteuils de cette série (celui de Coco Chanel et l’un des deux fauteuils présentés ici), le fauteuil du Metropolitan Museum est indissociablement attaché à deux personnages illustres en tant que collectionneurs, Georges Hoentschel (1855-1915) et John Pierpont Morgan (1837-1913). Est-il vraiment besoin de revenir sur les qualités de Georges Hoentschel si lar
Deux importants fauteuils à châssis en bois doré à dossier plat de forme mouvementée, à décor de guirlandes de feuilles de laurier et cartouches ; reposant sur des pieds cambrés à disques et chutes ; l’un, décapé et redoré, avec l’étiquette de l’exposition de Copenhague sur l’art français en 1935 et l’étiquette de la maison Chenue inscrite à l’encre : « Carlhian » ainsi que le n°4 peint en noir (également sur le châssis de l’assise) ; l’autre estampillé de Delanois ; (des différences, notamment de sculpture). Estampille de Louis Delanois menuisier reçu maitre en 1761 (sur l’un). Époque Louis XV, vers 1765-1770 (petites restaurations). H : 102 et 103 cm, L : 74 cm Provenance : Galerie André Carlhian sa vente à Paris le 7 décembre 1968, lot 35 (pour l’un) Références bibliographiques : S. Eriksen, Louis Delanois menuisier en siège, Paris, 1968. M. Jarry et P. Devinoy, Le siège français, Paris, 1973. B. G. P. Pallot, L’art du siège au XVIIIe siècle en France, Paris, 1987. Exposition : « L’Art français au XVIIIe siècle », cat. exp., Copenhague, 1935, n°881 (pour l’un). Le style de transition entre la rocaille précédente et le néoclassicisme qui la suit, bien que le terme soit fréquemment utilisé parce que relativement descriptif dans un certain nombre de cas, demeure peu significatif quant à la chronologie des styles et grandement critiquable sur le terrain du bon sens. Il cohabite notamment chronologiquement dans les années 1760 avec le premier retour du classicisme des formes. Dans le domaine de la menuiserie, probablement plus conservateur que l’ébénisterie, il se caractérise par un dessin encore très largement ancré dans la période précédente, les courbes cependant nettement assagies mais associées à un répertoire décoratif inspiré de l’antiquité, ici les guirlandes et chutes de feuilles de laurier. Ces sièges dont on ne dénombre finalement qu’assez peu d’exemplaires revêtent un intérêt tout particulier pour l’amateur. La bibliographie générale du mobilier du XVIIIe siècle leur accorde donc à juste titre une place importante, sans commune mesure avec la quantité de sièges réalisés. C’est ainsi que ce modèle dont la publication ne concerne jusqu’à aujourd’hui qu’un seul exemplaire conservé au Metropolitan Museum de New York se trouve illustré dans un certain nombre d’ouvrages, notamment : S. Eriksen, 1968, op. cit., pl. XXIV, M. Jarry et P. Devinoy, op. cit., n°173, B. G. P. Pallot, op. cit., p. 177.Ce dernier auteur (op. cit. p. 177) fait mention non seulement d’un lit présentant les mêmes caractéristiques stylistiques (vente Paris, ancienne collection d’Edouard Larcade, le 2 avril 1957, lot n°87, estampillé de Louis Delanois , mais surtout d’un autre siège identique que nous n’avons pu examiner lequel appartenait jadis probablement également à l’antiquaire André Carlhian (1883-1967) et aujourd’hui à la maison de couture Chanel. L’apparition des deux fauteuils de la collection Malatier porte à quatre le nombre de fauteuils à ce jour répertoriés. à ces quatre fauteuils connus aujourd’hui Svend Eriksen fit correspondre en 1968 une mention dans le livre de compte de Delanois que le détail de la description ne semble pas permettre de nous retenir plus longuement. Bien que parfois à la limite de l’anecdote il paraît plus intéressant de relever que les fauteuils connus aujourd’hui de ce modèle ont tous appartenu à des personnalités dont le nom peut être associé d’une façon ou d’une autre à l’idée de bon goût. Outre la célèbre couturière Gabrielle Chasnel (1883-1971), fondatrice de la maison Chanel et le grand décorateur André Carlhian (1883-1967), propriétaire au moins de deux fauteuils de cette série (celui de Coco Chanel et l’un des deux fauteuils présentés ici), le fauteuil du Metropolitan Museum est indissociablement attaché à deux personnages illustres en tant que collectionneurs, Georges Hoentschel (1855-1915) et John Pierpont Morgan (1837-1913). Est-il vraiment besoin de revenir sur les qualités de Georges Hoentschel si lar
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