École française de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. Portrait de Louis-Charles d’Orléans, comte de Beaujolais (1779-1808), vers 1793. Huile sur toile. Légères griffures. Porte au revers de la toile à gauche le tampon au pochoir au chiffre ALO de la princesse Adélaïde Louise d’Orléans dit Madame Adélaïde, soeur du Comte de Beaujolais et du futur roi Louis-Philippe. Au-dessus un “R” pour Randan. Inscription au revers à droite : “LOUIS CHARLES D’ORLÉANS, / COMTE DE BEAUJOLOIS. / Né à Paris le 7 Octobre, 1779. / Mort à Malte le 30 Mai, 1808.” Dans un cadre rectangulaire de bois doré. H. 64 x L. 54 cm. Provenance Collection de Madame Adélaïde (1777-1847) au château de Randan. Historique Dernier des enfants de Louis-Philippe, duc d’Orléans (1747-1793), connu sous la Révolution française sous le nom de « Philippe-Égalité », et de Marie-Adélaïde de Bourbon, Louis-Charles d'Orléans naît au Palais-Royal à Paris. Ses parents le destinaient à une carrière ecclésiastique. En 1783, il reçut un précepteur particulier, l'abbé Mariottini, neveu du nonce apostolique Mgr Doria-Pamphili, mais celui-ci démissionna en 1786 à la suite d'un conflit avec le « gouverneur » des enfants du duc d'Orléans, la comtesse de Genlis. Beaujolais fut alors élevé par le premier valet de chambre, Barrois, avant d'être confié en 1789 au sous-gouverneur Lebrun, qui avait succédé au chevalier de Bonnard. Il montra des dispositions pour l'équitation, mais dans l'ensemble, son éducation fut d'autant plus négligée que la famille ne tarda pas à être prise dans la tourmente révolutionnaire. Le 24 mai 1792, le comte de Beaujolais, suivait son père et la maîtresse de celui-ci, la comtesse de Buffon, à l'armée du Nord. Ils passèrent quelque temps à Valenciennes mais rentrèrent à Paris à la mi-juillet. Ils se trouvaient au Palais-Royal lors des massacres de Septembre et Beaujolais alors âgé de 12 ans, attiré par le bruit à une fenêtre, vit passer, fichée sur une pique, la tête de sa tante, la princesse de Lamballe. En avril 1793, le prince de 13 ans fut décrété d'arrestation en même temps que tous les Bourbons et incarcéré au fort Saint-Jean à Marseille. Durant son emprisonnement, il contracta la tuberculose qui devait l'emporter. Détruit par la captivité qui avait ruiné sa santé c'était, au moral, un être « inculte, aboulique, paresseux ». Le 13 fructidor an IV (30 août 1796), le Directoire décida enfin son élargissement et ordonna qu'il soit transféré à Philadelphie où le chargé d'affaires de la République française aux États-Unis lui verserait, de même qu'à son frère le duc de Montpensier une pension annuelle de 15 000 francs. Il s'embarqua le 5 novembre 1796. En février 1797, accompagné de son frère, il rejoignit son frère aîné, Louis-Philippe, à Philadelphie. Pendant deux années, ils voyagèrent en Nouvelle-Angleterre, dans la région des Grands Lacs et le Mississippi. Ils rentrèrent en Europe en 1800 et s'installèrent en Angleterre à Twickenham (Highshot House sur Crown Road, détruite en 1927). En septembre 1804, il s'engagea dans la Royal Navy britannique et accomplit une courte mission de reconnaissance le long des côtes françaises. Mais sa santé, minée par la tuberculose aggravée par l'excès de boisson, se dégrada rapidement. Sous prétexte de la rétablir, son frère aîné Louis-Philippe décida un voyage à Malte, d'où il avait l'intention de gagner la Sicile pour solliciter la main d'une des filles du roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles. Les deux princes s'embarquèrent à Portsmouth le 15 avril 1808 et débarquèrent à La Valette le 15 mai après avoir fait escale à Gibraltar et à Cagliari. C'est là que le comte de Beaujolais mourut le 30 mai 1808, quinze jours après son arrivée. Oeuvre en rapport École française c. 1793, Le Duc de Montpensier et le comte de Beaujolais en 1793, miniature sur papier, Musée Condé, Chantilly, inv. OA1412.
École française de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. Portrait de Louis-Charles d’Orléans, comte de Beaujolais (1779-1808), vers 1793. Huile sur toile. Légères griffures. Porte au revers de la toile à gauche le tampon au pochoir au chiffre ALO de la princesse Adélaïde Louise d’Orléans dit Madame Adélaïde, soeur du Comte de Beaujolais et du futur roi Louis-Philippe. Au-dessus un “R” pour Randan. Inscription au revers à droite : “LOUIS CHARLES D’ORLÉANS, / COMTE DE BEAUJOLOIS. / Né à Paris le 7 Octobre, 1779. / Mort à Malte le 30 Mai, 1808.” Dans un cadre rectangulaire de bois doré. H. 64 x L. 54 cm. Provenance Collection de Madame Adélaïde (1777-1847) au château de Randan. Historique Dernier des enfants de Louis-Philippe, duc d’Orléans (1747-1793), connu sous la Révolution française sous le nom de « Philippe-Égalité », et de Marie-Adélaïde de Bourbon, Louis-Charles d'Orléans naît au Palais-Royal à Paris. Ses parents le destinaient à une carrière ecclésiastique. En 1783, il reçut un précepteur particulier, l'abbé Mariottini, neveu du nonce apostolique Mgr Doria-Pamphili, mais celui-ci démissionna en 1786 à la suite d'un conflit avec le « gouverneur » des enfants du duc d'Orléans, la comtesse de Genlis. Beaujolais fut alors élevé par le premier valet de chambre, Barrois, avant d'être confié en 1789 au sous-gouverneur Lebrun, qui avait succédé au chevalier de Bonnard. Il montra des dispositions pour l'équitation, mais dans l'ensemble, son éducation fut d'autant plus négligée que la famille ne tarda pas à être prise dans la tourmente révolutionnaire. Le 24 mai 1792, le comte de Beaujolais, suivait son père et la maîtresse de celui-ci, la comtesse de Buffon, à l'armée du Nord. Ils passèrent quelque temps à Valenciennes mais rentrèrent à Paris à la mi-juillet. Ils se trouvaient au Palais-Royal lors des massacres de Septembre et Beaujolais alors âgé de 12 ans, attiré par le bruit à une fenêtre, vit passer, fichée sur une pique, la tête de sa tante, la princesse de Lamballe. En avril 1793, le prince de 13 ans fut décrété d'arrestation en même temps que tous les Bourbons et incarcéré au fort Saint-Jean à Marseille. Durant son emprisonnement, il contracta la tuberculose qui devait l'emporter. Détruit par la captivité qui avait ruiné sa santé c'était, au moral, un être « inculte, aboulique, paresseux ». Le 13 fructidor an IV (30 août 1796), le Directoire décida enfin son élargissement et ordonna qu'il soit transféré à Philadelphie où le chargé d'affaires de la République française aux États-Unis lui verserait, de même qu'à son frère le duc de Montpensier une pension annuelle de 15 000 francs. Il s'embarqua le 5 novembre 1796. En février 1797, accompagné de son frère, il rejoignit son frère aîné, Louis-Philippe, à Philadelphie. Pendant deux années, ils voyagèrent en Nouvelle-Angleterre, dans la région des Grands Lacs et le Mississippi. Ils rentrèrent en Europe en 1800 et s'installèrent en Angleterre à Twickenham (Highshot House sur Crown Road, détruite en 1927). En septembre 1804, il s'engagea dans la Royal Navy britannique et accomplit une courte mission de reconnaissance le long des côtes françaises. Mais sa santé, minée par la tuberculose aggravée par l'excès de boisson, se dégrada rapidement. Sous prétexte de la rétablir, son frère aîné Louis-Philippe décida un voyage à Malte, d'où il avait l'intention de gagner la Sicile pour solliciter la main d'une des filles du roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles. Les deux princes s'embarquèrent à Portsmouth le 15 avril 1808 et débarquèrent à La Valette le 15 mai après avoir fait escale à Gibraltar et à Cagliari. C'est là que le comte de Beaujolais mourut le 30 mai 1808, quinze jours après son arrivée. Oeuvre en rapport École française c. 1793, Le Duc de Montpensier et le comte de Beaujolais en 1793, miniature sur papier, Musée Condé, Chantilly, inv. OA1412.
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