Emmanuel CHABRIER (1841-1894). L.A.S. « Emmanuel », [Bruxelles] Dimanche [7 mars 1886], à sa femme ; 3 pages in-8. Lors des répétitions de Gwendoline à la Monnaie de Bruxelles (créée le 10 avril 1886). Il s’inquiète des maux de cœur de sa femme. « Je ne perds pas une minute : ma journée se passe en répétitions, et le soir, je roule au théâtre »… Il raconte son emploi du temps… « Hier soir, j’ai assisté à un concert de la Grande Harmonie, dirigé par Jehin ; j’y ai rencontré Gevaert avec qui j’ai fait, à la sortie, un petit tour de ville ; il est très gai ; nous nous faisons rire mutuellement. – Il me sera très utile. – Il me faudrait un fort volume pour te raconter par le menu tous les cancanages du théâtre : Montalba, Thuringer, Mezeray, ont toutes leur légende ; tout ça se déteste ; Verdhurt est tantôt un brave homme, tantôt un chenapan ; c’est inouï ! – Demain à 1 h. 1/2, Catulle [Mendès] lira sa pièce au th[éâtre], et moi je jouerai ma musique devant Verdhurt déjà nommé, Dupont, les répétiteurs, Lapissida et les artistes. Les chœurs gueulent toujours au 5e étage ; mais jusqu’à présent, il ne faut pas que j’intervienne, paraît-il. – Nous n’ajouterons rien très probablement au rôle d’Armel ; – mais je tiens à avoir Engel, qui est un artiste très distingué et un homme tout à fait comme il faut ; ah ! s’il pouvait se déguiser en baryton, comme je lui collerais vite et vite le rôle d’Harald ! car ce brave Bérardi sera bien lourd là-dedans !... il chantera tout ça avec une voix superbe, et... ce sera tout ; Thuringer sera convenable ; enfin, nous verrons dans 8 à 10 jours le résultat obtenu ; à ce moment-là, Gevaert me donnera un coup de main »... Correspondance (86-16). Ancienne collection Francis Poulenc.
Emmanuel CHABRIER (1841-1894). L.A.S. « Emmanuel », [Bruxelles] Dimanche [7 mars 1886], à sa femme ; 3 pages in-8. Lors des répétitions de Gwendoline à la Monnaie de Bruxelles (créée le 10 avril 1886). Il s’inquiète des maux de cœur de sa femme. « Je ne perds pas une minute : ma journée se passe en répétitions, et le soir, je roule au théâtre »… Il raconte son emploi du temps… « Hier soir, j’ai assisté à un concert de la Grande Harmonie, dirigé par Jehin ; j’y ai rencontré Gevaert avec qui j’ai fait, à la sortie, un petit tour de ville ; il est très gai ; nous nous faisons rire mutuellement. – Il me sera très utile. – Il me faudrait un fort volume pour te raconter par le menu tous les cancanages du théâtre : Montalba, Thuringer, Mezeray, ont toutes leur légende ; tout ça se déteste ; Verdhurt est tantôt un brave homme, tantôt un chenapan ; c’est inouï ! – Demain à 1 h. 1/2, Catulle [Mendès] lira sa pièce au th[éâtre], et moi je jouerai ma musique devant Verdhurt déjà nommé, Dupont, les répétiteurs, Lapissida et les artistes. Les chœurs gueulent toujours au 5e étage ; mais jusqu’à présent, il ne faut pas que j’intervienne, paraît-il. – Nous n’ajouterons rien très probablement au rôle d’Armel ; – mais je tiens à avoir Engel, qui est un artiste très distingué et un homme tout à fait comme il faut ; ah ! s’il pouvait se déguiser en baryton, comme je lui collerais vite et vite le rôle d’Harald ! car ce brave Bérardi sera bien lourd là-dedans !... il chantera tout ça avec une voix superbe, et... ce sera tout ; Thuringer sera convenable ; enfin, nous verrons dans 8 à 10 jours le résultat obtenu ; à ce moment-là, Gevaert me donnera un coup de main »... Correspondance (86-16). Ancienne collection Francis Poulenc.
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