Beschreibung:

Fétiche de pouvoirs Kalebwe masculin – Peuple SONGYE centraux et méridionaux – RDC ex-Zaïre - Bois dur et lourd à belle et ancienne patine foncée lisse et brillante d'usage, lamelles de métal de cuivre (visage), petits clous ronds anciens de cuivre (visage), peau et fourrure (menton) et reste de peau et de fourrure et clous sur l'arrière de la tête, coquillages, une grande corne sagittale, divers ingrédients magiques (charges sagittale), collier de perles anciennes locales de diverses couleurs, pagne de fibres végétales tressées - Dimensions: 57 cm sans la corne / 76 cm avec la corne. Provenance: Acquise il y a une quinzaine d'années à une famille de coloniaux rentrés en Europe avant l'indépendance. Coll. privée belge (Bruxelles). Actuellement: Collection particulière d'un ancien antiquaire (Bruxelles / Sablon). Notez que cette pièce est publiée dans le catalogue de la collection de cet antiquaire qui sera remis à l'acquéreur. La belle patine lisse et foncée et l'ancienneté avérée de ce fétiche Nkisi des Kalebwe, impliquent, incontestablement, un profond attachement à cet important objet de pouvoirs et de protections. Nous pensons qu'il peut être daté à la charnière des années 1920/1930. Lorsque la pièce a été acquise par l'antiquaire il y a une quinzaine d'années, elle possédait encore une jupe de remplacement, plus jeune que la pièce. Celle-ci est toujours disponible mais le propriétaire actuel a préféré l'enlever pour donner plus de force à l'objet retrouvant ses attributs anciens d'origine, tels le pagne qui est, pensons-nous, contemporain de la pièce. De belles dimensions, le Kalebwe que nous présentons ici est un fétiche de protection de la famille ayant très vraisemblablement appartenu à un notable de haut rang. La tête, au sommet de laquelle se dresse une belle corne, légèrement tournée, enchâssée dans ses charges magiques intérieures, a un visage en partie couvert de lamelles de cuivre rouge et de clous de métal qui recouvrent le nez et le large front, ainsi que les bords du visage y compris le menton au carré toujours couvert d'une barbe de fourrure. Les grands yeux qui s'étirent en amande vers les oreilles sont clos, comme pour intérioriser sa vision d'un monde tutélaire. La bouche en demi lune, extrêmement puissante, est largement ouverte (petit accident sur la lèvre inférieure). Les oreilles sont bien présentes et habillent l'arrière de la tête recouverte d'anciens petits clous sur lesquels restent encore attachés quelques restes de la coiffe de fourrure originale, celle-ci ayant disparue au fil des années. Le cou longiforme, puissant et massif, est habillé d'un unique collier de perles locales de verre de diverses couleurs, misangu. Le plan des épaules est parfaitement horizontal, et les bras, détachés du corps, tombent, pliés aux coudes avec de beaux avant-bras, vers l'abdomen qui accueille les larges et très belles mains fort bien signifiées. Le torse laisse apparaître une poitrine féminine qui « pourrait » faire penser à une statue androgyne. La charge ventrale habituelle est inexistante et juste signifiée par un à plat en lieu et place de l'ombilic. Le bas de la statue est partiellement recouvert d'un pagne de cordes tressées, attaché par une ficelle nouée à l'arrière, et sur lequel reste attachés trois parties de coquillages. Les jambes sont épaisses, fléchies et les larges pieds en raquettes sont posés sur le socle légèrement bombé. L'ensemble a fière allure. Litt.: Fleuve Congo – François Neyt – Édité par le Musée du Quai Branly chez Fonds Mercator.