Beschreibung:

FLAUBERT, Gustave (1821-1880). Lettre autographe signée à Charles- Edmond Chojecki. Croisset, samedi soir [15 novembre 1865].
FLAUBERT, Gustave (1821-1880). Lettre autographe signée à Charles- Edmond Chojecki. Croisset, samedi soir [15 novembre 1865]. 3 pages in-12 (208 x 135 mm). Encre noire sur papier bleuté. (Traces de pliures, infime déchirure à une pliure.) Une mention manuscrite d'une autre main précise le nom du destinataire. BELLE LETTRE RELATIVE À L'ÉDUCATION SENTIMENTALE adressée à l'écrivain et journaliste Charles-Edmond Chojecki (1822-1899). "Je ne suis pas près d'avoir fini mon roman. Je touche à la terminaison de la 1ère partie. Quand arriverai-je au bout des deux autres? Apollon, dieu des ratures, seul, peut le savoir! Ouïssez d'ailleurs ceci, ô mon mignon. Mme Bovary m'ayant, de bénéfice net, couté 300 francs lorsqu'il fut question de publier Salammbô , mes intimes, ma famille, mon domestique, les cochers de fiacre qui s'intéressaient à moi, bref, tout le monde m'engagea à ne pas (par prudence) traiter avec le saint Lévy. Si bien qu'excédé de ces conseils je m'en suis remis à un dévoué plein d'expérience (un notaire) [...] Et puis, mon travail me rapporte si peu que j'ai envie désormais de donner mes livres pour rien du tout. Ce serait une pose mais distinguée, convenez en. Le labeur et le salaire me semblent deux choses tellement loin l'une de l'autre, tellement disproportionnées - que leur rapport m'échappe?..... [...] Nous causerons de tout cela à la première des [?] Goncourt." "Cette lettre a été publiée, sans indication de destinataire, par Jules Clarétie dans Le Temps du 16 juin 1882 et [...] a fait partie du Catalogue de la bibliothèque de feu M. Jules Clarétie vendue à l'hôtel Drouot du 14 au 19 janvier 1918" (Flaubert. Correspondance , tome III. La Pléiade, 1991, p. 1366.) La lettre était alors jointe à un exemplaire de l'édition originale de L'Éducation sentimentale . Elle a été ensuite publiée, incomplète, dans l'édition de Conard de la correspondance de Flaubert (tome V, p. 183) et La Pléaide ( op. cit. , p. 464) ne la reproduit pas non plus dans son intégralité. Notons enfin que dans ces deux ouvrages la transcription de la première phrase est fautive.