Beschreibung:

FLORENCE, Atelier des DELLA ROBBIA. ANGE EN ADORATION. Rare et grande sculpture en terre cuite émaillée en deux éléments, traitée en haut-relief représentant un ange en adoration de profil, les mains jointes, un genou plié, l'autre à terre, regardant vers la droite. Le sol à l'imitation d'un pavement de carreaux en perspective émaillés blanc. Il est vêtu d'une chasuble blanche, recouvrant un drapé jaune et une robe violet de manganèse. Les ailes et les carnations en blanc. Fond bleu turquoise autour de l'auréole. Époque fin XVe siècle / début XVIe siècle, vers 1480-1500, confirmé par des tests de thermoluminescence qui seront remis à l'acquéreur. Sauts d'émail. Restaurations anciennes visibles dans la partie basse de l'élément du haut : chasuble et pointe de l'aile de l'ange restaurée et recollée confirmés par deux tests de thermoluminescence. Restaurations anciennes visibles dans l'élément du bas. Hauteur totale : 78 cm - Largeur : 43 cm Dimensions de l'élément du haut : 48 x 43 cm Dimensions de l'élément du bas : 32 x 43 cm VL Provenance : Ancienne collection particulière depuis plusieurs générations. Ce modèle d'ange qui avait peut-être à l'origine son pendant regardant vers la gauche, est à rapprocher d'un exemplaire représentant deux anges encadrant un ciboire, sur une petite plaque rectangulaire, attribuée à l'atelier d'Andrea DELLA ROBBIA (SEVRES, Cité de la Céramique inv. 3108). Un autre modèle d'ange sur un tabernacle eucharistique également attribué à Andrea DELLA ROBBIA se trouve au Musée National du Bargello à FLORENCE. Un autre modèle attribué à Giovanni DELLA ROBBIA intitulé " Tabernacle avec deux anges en adoration " se trouve au Musée du LOUVRE (département sculptures). Autre oeuvre en rapport : voir Sotheby's NY, 29 janvier 2015, n°134, Selon les travaux de A. Marquand, les mèches de cheveux longues et librement traitées ainsi que les plis de la chasuble redoublés pourraient confirmer l'attribution de cette pièce à l'Atelier d'Andrea ou Giovanni DELLA ROBBIA La sculpture que nous présentons dont la facture est très soignée a une très rare perspective dans sa partie basse. Symptomatiques de la Renaissance Italienne, les oeuvres en céramique des DELLA ROBBIA, véritables morceaux d'architecture s'inscrivent surtout dans une présentation de l'art sacré, mais aussi plus rarement à thèmes inspirés de la mythologie. Certaines exécutées en ronde bosse, mais la plupart en haut-relief, elles ornaient des lieux de culte tels que chapelles, cloîtres, hospices, mais aussi des palais, des châteaux et des maisons patriciennes ; pour exemple, le château de Madrid, construit pas François Ier qui se trouvait au bois de Boulogne en était garni. Leur Atelier Florentin de la BOTTEGA très célèbre à son époque, ne désemplissait pas. La quantité de céramiques produites selon les recensements d'Allan Marquand seraient de 175 retables, 300 reliefs, 120 sculptures en ronde bosse, 70 blasons et plus de 50 éléments de mobilier liturgique (tabernacles, fonts baptismaux, ciboires) ainsi que le décor architectural d'une bonne centaine d'édifices. Les archives des livres de comptes et des contrats nous permettent d'appréhender la qualité de leurs commanditaires tels les MEDICIS, la famille de PAZZI, les BUONDELMONTI, les BARTOLI, les SFORZA, le cardinal DOVIZI (mécène de Raphael), le roi de Naples ALFONSE V ... La représentation d'anges se retrouve sur de nombreuses oeuvres, soit autour de mobilier liturgique, de tabernacles eucharistiques, en frontons, certains porte candélabres, ou en encadrement de retables. Les céramiques des DELLA ROBBIA se retrouvent dans les musées du monde entier.