Frans POURBUS le jeune (1569-1622), atelier de. Portrait du jeune roi Louis XIII en costume de deuil. Huile sur toile, vers 1611-1612. Ce portrait en pied de Louis XIII, âgé de dix ans, en costume de deuil peu après l’assassinat de son père Henri IV, est l’une de ses premières représentations dynastiques en qualité de Roi de France et de Navarre. Dans son cadre de bois doré de l’époque. Rentoilage, restaurations. H. 137,7 x L. 96,5 cm. Historique « Sur les dix heures partirent du Louvre le Roi vêtu de deuil d’écarlate violette, chapeau de taffetas de même couleur, monté sur une petite haquenée blanche, pareillement houssée d’écarlate, précédé des Suisses de sa Garde » [Pierre Boitel, Chronique (…), 1624]. Ce portrait du très jeune roi, encore enfant, fait échos à celui de son père, peint un an plus tôt par le même Pourbus, alors déjà très apprécié de la Cour de France. L’artiste adopte en effet pour Louis XIII la même posture, plaçant son modèle près d’une table recouverte d’un lourd velours brodé d’or, un grand drapé vert émeraude couvrant l’arrière-plan d’où se dégage en coin une colonne, le dallage de marbre accentuant la profondeur de la pièce palatiale. Bien que Louis XIII soit encore mineur, le peintre a tenu à renvoyer une image royale de son modèle, magnifié par la somptuosité de son costume arborant le grand cordon de l’Ordre du Saint-Esprit ; la richesse des pierreries, les éléments des décors et en particulier le chiffre « L » couronné, rappellent les fonctions royales de l’enfant. C’est la reine Marie de Médicis, en qualité de Régente mère, qui fera appel au peintre Franz Pourbus pour réaliser ce portrait de Louis XIII, en même temps que celui de sa soeur Henriette de France. Jean Héroard, médecin de la famille royale, nous apporte dans ses mémoires, une datation assez précise de la genèse de l’oeuvre, quand il signale le passage de Pourbus le 11 février 1611 : « À trois heures levé (…) Frédéric Pourbus flammand peinctre excellent, le [Louis XIII] tire de sa hauteur pendant qu’il se joue à des petites besoignes. ». Il semble que l’oeuvre avait pour vocation à être offerte en cadeau diplomatique et les commandes de plusieurs répliques auprès de l’atelier de Pourbus entrèrent dès 1612 dans le cadre de la politique de mariage envisagée par la Régente. La correspondance entretenue par Matteo Botti, ambassadeur de Toscane auprès de la Cour de France, corroborent en effet cette hypothèse en signalant plusieurs portraits expédiés auprès des grandes familles toscanes ainsi qu’auprès de la Cour d’Espagne. Oeuvres en rapport - Frans Pourbus Portrait de Louis XIII, 1611. 153,3 x 95,3 cm. Signé et daté avec mention brought back from Rome by J.W. Bridgstocke of Carmarthen. Version dite autographe. Coll. Josiah Wedgwood (1795-1800) puis famille Vaughan-Williams (1834-1875) ; Sothebys Paris, 27 juin 2002 ; Weiss Galery, Londres ; Cleveland Museum of Art. - Atelier de Frans Pourbus Portrait de Louis XIII, 1611. 180 x 90 cm. Envoyé par le marquis Botti à Christine de Lorraine (épouse de Ferdinand Ier de Médicis (1549-1609) ; coll. Côme II de Medicis (1590-1621) ; corridor de Vasari (1890) ; galerie des Offices (1900) ; appartements du Palais Pitti. - Atelier de Frans Pourbus Portrait de Louis XIII, c. 1611. 196 x 109 cm. Inscription sur la toile « Louis Dauphin de France ». Vente Drouot, 7 décembre 1981 ; collection particulière. - Atelier de Frans Pourbus Portrait de Louis XIII. Ancienne collection de la princesse Mathilde, vente du 17 mai 1904 (à la galerie Georges Petit, expert Jules Féral) ; collection particulière. La princesse possédait encore trois portraits peints par Pourbus : (…) n°14, portrait de Marie de Médicis ; n°15, portrait de Louis XIII ; n°16, Portrait d’Anne d’Autriche ; n°17, Portrait présumé d’Elisabeth de France fille d’Henri IV. Littérature - Charles Maumené, Louis d’Harcourt, Iconographie des Rois de France. Partie 1, de Louis IX à Louis XIII. Paris, 1929, pp. 248 et suivantes. - Mina Gregori, Le musée
Frans POURBUS le jeune (1569-1622), atelier de. Portrait du jeune roi Louis XIII en costume de deuil. Huile sur toile, vers 1611-1612. Ce portrait en pied de Louis XIII, âgé de dix ans, en costume de deuil peu après l’assassinat de son père Henri IV, est l’une de ses premières représentations dynastiques en qualité de Roi de France et de Navarre. Dans son cadre de bois doré de l’époque. Rentoilage, restaurations. H. 137,7 x L. 96,5 cm. Historique « Sur les dix heures partirent du Louvre le Roi vêtu de deuil d’écarlate violette, chapeau de taffetas de même couleur, monté sur une petite haquenée blanche, pareillement houssée d’écarlate, précédé des Suisses de sa Garde » [Pierre Boitel, Chronique (…), 1624]. Ce portrait du très jeune roi, encore enfant, fait échos à celui de son père, peint un an plus tôt par le même Pourbus, alors déjà très apprécié de la Cour de France. L’artiste adopte en effet pour Louis XIII la même posture, plaçant son modèle près d’une table recouverte d’un lourd velours brodé d’or, un grand drapé vert émeraude couvrant l’arrière-plan d’où se dégage en coin une colonne, le dallage de marbre accentuant la profondeur de la pièce palatiale. Bien que Louis XIII soit encore mineur, le peintre a tenu à renvoyer une image royale de son modèle, magnifié par la somptuosité de son costume arborant le grand cordon de l’Ordre du Saint-Esprit ; la richesse des pierreries, les éléments des décors et en particulier le chiffre « L » couronné, rappellent les fonctions royales de l’enfant. C’est la reine Marie de Médicis, en qualité de Régente mère, qui fera appel au peintre Franz Pourbus pour réaliser ce portrait de Louis XIII, en même temps que celui de sa soeur Henriette de France. Jean Héroard, médecin de la famille royale, nous apporte dans ses mémoires, une datation assez précise de la genèse de l’oeuvre, quand il signale le passage de Pourbus le 11 février 1611 : « À trois heures levé (…) Frédéric Pourbus flammand peinctre excellent, le [Louis XIII] tire de sa hauteur pendant qu’il se joue à des petites besoignes. ». Il semble que l’oeuvre avait pour vocation à être offerte en cadeau diplomatique et les commandes de plusieurs répliques auprès de l’atelier de Pourbus entrèrent dès 1612 dans le cadre de la politique de mariage envisagée par la Régente. La correspondance entretenue par Matteo Botti, ambassadeur de Toscane auprès de la Cour de France, corroborent en effet cette hypothèse en signalant plusieurs portraits expédiés auprès des grandes familles toscanes ainsi qu’auprès de la Cour d’Espagne. Oeuvres en rapport - Frans Pourbus Portrait de Louis XIII, 1611. 153,3 x 95,3 cm. Signé et daté avec mention brought back from Rome by J.W. Bridgstocke of Carmarthen. Version dite autographe. Coll. Josiah Wedgwood (1795-1800) puis famille Vaughan-Williams (1834-1875) ; Sothebys Paris, 27 juin 2002 ; Weiss Galery, Londres ; Cleveland Museum of Art. - Atelier de Frans Pourbus Portrait de Louis XIII, 1611. 180 x 90 cm. Envoyé par le marquis Botti à Christine de Lorraine (épouse de Ferdinand Ier de Médicis (1549-1609) ; coll. Côme II de Medicis (1590-1621) ; corridor de Vasari (1890) ; galerie des Offices (1900) ; appartements du Palais Pitti. - Atelier de Frans Pourbus Portrait de Louis XIII, c. 1611. 196 x 109 cm. Inscription sur la toile « Louis Dauphin de France ». Vente Drouot, 7 décembre 1981 ; collection particulière. - Atelier de Frans Pourbus Portrait de Louis XIII. Ancienne collection de la princesse Mathilde, vente du 17 mai 1904 (à la galerie Georges Petit, expert Jules Féral) ; collection particulière. La princesse possédait encore trois portraits peints par Pourbus : (…) n°14, portrait de Marie de Médicis ; n°15, portrait de Louis XIII ; n°16, Portrait d’Anne d’Autriche ; n°17, Portrait présumé d’Elisabeth de France fille d’Henri IV. Littérature - Charles Maumené, Louis d’Harcourt, Iconographie des Rois de France. Partie 1, de Louis IX à Louis XIII. Paris, 1929, pp. 248 et suivantes. - Mina Gregori, Le musée
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