Beschreibung:

Georges CLAIRIN (1843 - 1919), Devant le Palais Ducal - Un campement de l’armée française Huile sur toile, signée en bas à gauche. 100 x 143 cm Provenance : -Collection privée -Paris, vente Drouot 6 novembre 1974, salle 10 Exposition : Salon des Beaux Arts de 1892 , N°409 La chute de Venise (12 mai 1797) En 1796, Bonaparte, vainqueur de la campagne d’Italie, assiège bientôt Venise. La cité, indépendante depuis plus de 1000 ans, est conquise en un tour de main. Le Doge abdique le 12 mai 1797 et le Conseil majeur est dissout. Georges Clairin : Devant le Palais Ducal, Un campement français, Venise (1892) Clairin dresse le tableau du campement des énergiques soldats de la révolution française, loqueteux et plébéiens, face aux aristocrates vénitiens, décadents et méprisants, tout de broderies et de dentelles vêtus. L’allégorie est claire : le Vieux Monde tremble devant le peuple rebellé. La figure centrale, incarnation de la fougue et de l’héroïsme républicain, était propre à satisfaire la clientèle des salons de peinture de la IIIe République. Clairin, de son pinceau fin et crémeux, teinté d’humour, nous décrit à la fois sentiments, costumes et architecture délicate de la façade du palais des Doges avec ses chapiteaux feuillagés ; la porta d’Ella Carta, ouvrage de dentelle gothico-renaissant où figure au tympan le Doge Foscari agenouillé devant le lion de saint Marc. Un clin d’oeil supplémentaire de Clairin : en décalant le point de vue latéralement, le doge se trouve être agenouillé devant le drapeau français. Georges Clairin : les salons et le théâtre Georges Clairin est l’un des plus augustes représentants du style que l’on qualifie d’académique ou encore de pompier, ce qui, pour Clairin, semble assez adéquat. Il eut une vive renommée dans les milieux officiels de la IIIe République, principalement dans le milieu théâtral et artistique, concrétisée par de bonnes critiques aux expositions du salon (il y expose à partir de 1865) et par de nombreuses commandes officielles (décoration du grand escalier de l’Opéra de Paris, Foyer du Théâtre Sarah Bernhardt peintures murales pour la Sorbonne, la Bourse du Commerce, ainsi que pour le casino de Monte Carlo). Son inspiration est à la fois mythologique, historique, orientaliste ou encore symboliste. Considérant Sarah Bernhardt comme sa déesse, il en fut l’inséparable ami, déjeunant presque chaque jour avec elle. Il la représente dans ses différents rôles (Jeanne d’Arc, Cléopâtre) et en reste l’inoubliable portraitiste (Musée du petit Palais, 1876). Œuvres conservées dans les musées : L’incendie des Tuileries, 1871, Paris Musée d’Orsay ; Les Saltimbanques, Pau, musée des Beaux-Arts ; Sarah Bernhardt dans son jardin de Belle-Ile, Tours, musée des Beaux Arts.