[GÉRARD (Ph.-L., dit Abbé)]. Le Comte de Valmont, ou les égarements de la raison ; 5 vol. – La Théorie du bonheur… ; un vol. Paris, Masson et fils, 1821, 6 vol. in-12, maroquin bleu nuit à grains longs, autour des plats, roulettes dorées et à froid, armes au centre, dos à nerfs ornés d’un décor doré et à froid, roulette intérieure dorée, tranches dorées (Duplanil fils, Relieur de son Altse Royle Madame la Dauphine). Nouvelle édition de ce roman à thèse, paru pour la première fois en 1774. Un catéchisme moral et pieux aux allures de roman, qui préfigure la littérature de dévotion du XIXe siècle. D’abord destiné au droit, Philippe-Louis Gérard (1737-1813) devint prêtre. Prédicateur et directeur de conscience en vue, son zèle et sa défense de la religion lui valurent le canonicat de Saint-Louis du Louvre. Après la Révolution, qu’il traversa pour une bonne part en prison, il se retira et se consacra à l’écriture d’ouvrages de dévotion. Le Comte de Valmont met en scène un certain nombre de personnages stéréotypés, par lesquels l’auteur dépeint, à des fins d’édification, les égarements de la société hors de la foi et son seul salut dans le respect de la morale chrétienne. L’ouvrage connut un succès considérable dans les années qui précédèrent la Révolution, puis au début du XIXe siècle, et fut augmenté d’un volume dédié à l’exposition de La Théorie du bonheur selon les préceptes catholiques. 6 figures gravées d’après les dessins de Moreau Jeune, placées en frontispice de chacun des volumes. Exemplaire de Marie Thérèse, duchesse d’Angoulême, alors dauphine de France, établi par son relieur Duplanil Fils. Fille aînée de Louis XVI et de Marie-Antoinette, Marie Thérèse Charlotte de France (1778-1851) fut la seule à survivre aux geôles du Temple. En exil, en 1799, elle épouse son cousin, Louis-Antoine d’Artois, duc d’Angoulême, fils aîné du comte d’Artois, futur Charles X. À la mort de Louis XVIII, elle devient dauphine de France. À nouveau et définitivement exilée après 1830, elle assurera l’éducation de son neveu, le comte de Chambord (1820-1883), héritier présomptif du trône de France. On la disait d’un abord sévère et d’une rare dévotion (celle-ci l’ayant aidée à surmonter l’épreuve du Temple). Lors des Cents-Jours, sa tentative isolée de résister au retour de Napoléon, alors que toute la famille royale avait fui à Gand, avait fait dire à l’Empereur admiratif : elle est « le seul homme de la famille ! ». Issu d’une famille de relieurs parisiens, Duplanil Fils, qui exerça peut-être dès la fin des années 1810, fut le relieur attitré de la duchesse d’Angoulême. L’ouvrage porte ici son étiquette à l’adresse du n°6 de la rue de Savoye, où il ouvrit son atelier en 1821. Dimensions : 170 x 98 mm. Provenance : Marie-Thérèse de France, duchesse d’Angoulême. Exposition : Culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 7 oct. 1995-20 janv. 1996, Bruxelles, n°8, avec reproduction. Coulet (H.), Le Roman jusqu’à la Révolution, Armand Colin, 2009, pp. 417-418 ; Culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 1995, p. 499 (notice sur Duplanil Fils).
[GÉRARD (Ph.-L., dit Abbé)]. Le Comte de Valmont, ou les égarements de la raison ; 5 vol. – La Théorie du bonheur… ; un vol. Paris, Masson et fils, 1821, 6 vol. in-12, maroquin bleu nuit à grains longs, autour des plats, roulettes dorées et à froid, armes au centre, dos à nerfs ornés d’un décor doré et à froid, roulette intérieure dorée, tranches dorées (Duplanil fils, Relieur de son Altse Royle Madame la Dauphine). Nouvelle édition de ce roman à thèse, paru pour la première fois en 1774. Un catéchisme moral et pieux aux allures de roman, qui préfigure la littérature de dévotion du XIXe siècle. D’abord destiné au droit, Philippe-Louis Gérard (1737-1813) devint prêtre. Prédicateur et directeur de conscience en vue, son zèle et sa défense de la religion lui valurent le canonicat de Saint-Louis du Louvre. Après la Révolution, qu’il traversa pour une bonne part en prison, il se retira et se consacra à l’écriture d’ouvrages de dévotion. Le Comte de Valmont met en scène un certain nombre de personnages stéréotypés, par lesquels l’auteur dépeint, à des fins d’édification, les égarements de la société hors de la foi et son seul salut dans le respect de la morale chrétienne. L’ouvrage connut un succès considérable dans les années qui précédèrent la Révolution, puis au début du XIXe siècle, et fut augmenté d’un volume dédié à l’exposition de La Théorie du bonheur selon les préceptes catholiques. 6 figures gravées d’après les dessins de Moreau Jeune, placées en frontispice de chacun des volumes. Exemplaire de Marie Thérèse, duchesse d’Angoulême, alors dauphine de France, établi par son relieur Duplanil Fils. Fille aînée de Louis XVI et de Marie-Antoinette, Marie Thérèse Charlotte de France (1778-1851) fut la seule à survivre aux geôles du Temple. En exil, en 1799, elle épouse son cousin, Louis-Antoine d’Artois, duc d’Angoulême, fils aîné du comte d’Artois, futur Charles X. À la mort de Louis XVIII, elle devient dauphine de France. À nouveau et définitivement exilée après 1830, elle assurera l’éducation de son neveu, le comte de Chambord (1820-1883), héritier présomptif du trône de France. On la disait d’un abord sévère et d’une rare dévotion (celle-ci l’ayant aidée à surmonter l’épreuve du Temple). Lors des Cents-Jours, sa tentative isolée de résister au retour de Napoléon, alors que toute la famille royale avait fui à Gand, avait fait dire à l’Empereur admiratif : elle est « le seul homme de la famille ! ». Issu d’une famille de relieurs parisiens, Duplanil Fils, qui exerça peut-être dès la fin des années 1810, fut le relieur attitré de la duchesse d’Angoulême. L’ouvrage porte ici son étiquette à l’adresse du n°6 de la rue de Savoye, où il ouvrit son atelier en 1821. Dimensions : 170 x 98 mm. Provenance : Marie-Thérèse de France, duchesse d’Angoulême. Exposition : Culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 7 oct. 1995-20 janv. 1996, Bruxelles, n°8, avec reproduction. Coulet (H.), Le Roman jusqu’à la Révolution, Armand Colin, 2009, pp. 417-418 ; Culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 1995, p. 499 (notice sur Duplanil Fils).
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