GIDE, André (1869-1951). Médaille de son prix Nobel de littérature, 1947. Or, 23 carats (208 grammes), 66 mm de diamètre. Avers : buste de profil d’Alfred Nobel tourné vers la gauche, légende “ALFR. NOBEL” et ses dates en chiffres romains. Revers : allégorie de la Muse couronnant le poète, signée Erik Lindberg légende “INVENTAS VITAM IUVAT EX COLUISSE PER ARTES”, en pied dans une tabula ansata « A. GIDE MCMXLVII » encadré par la mention ACAD. SUEC. Tranche marquée « GULD 1947 » (Kungliga Mynt och Justeringsverket - Monnaie Royale de Suède) (petit choc et enfoncement au-dessus des 4 lettres XCOL de la légende) ; dans son écrin carré d’origine en maroquin rouge, intérieur doublé de satin et de daim crème (125 x 125 mm). [Joint] Diplôme de prix Nobel d’André Gide, en suédois, daté du 10 décembre 1947, 2 feuilles (343 x 242 mm chacune) calligraphiées en capitales en rouge, bleu et gris, avec deux scènes (encre, gouache et rehauts d’or) signées par Berta Svensson–Piehl, celle de gauche vue de Stockholm, celle de droite vue de Paris avec allusions à l’œuvre de Gide, Les Faux monnayeurs, Prométhée). Le tout dans un portefeuille en veau fauve à décor doré sur ais de bois, au monogramme AG au plat supérieur, dentelle intérieure dorée, signé G. Herdberg, Stockholm (coins et angles frottés, quelques épidermures). Provenance : Fondation Catherine Gide. En 1947, André Gide reçoit le prix institué en 1895 par Alfred Nobel, qui récompense tous les ans depuis 1901 une œuvre majeure qui « a fait la preuve d'un puissant idéal ». Sur les 40 Prix Nobel de littérature attribués jusqu’en 1947, six seulement le furent à des écrivains français : Sully Prudhomme, premier titulaire du prix en 1901, Frédéric Mistral (1904), Romain Rolland (1915), Anatole France (1921), Henri Bergson (1927) et Roger Martin du Gard (1937). Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Académie royale de Suède, à l’issue d’un débat passionné, concluait : « On a souvent reproché à Gide de dépraver et de désorienter la jeunesse…C’est l’ancienne accusation que l’on porte contre tous les émancipateurs de l’esprit ». Le Prix Nobel consacrait ainsi « l'accent unique d'une voix qui s'élevait au-dessus des tragédies pour affirmer obstinément le devoir de bonheur... Par un paradoxe dont il goûtait l'ironie, l'écrivain de toutes les ruptures et de toutes les inquiétudes a été salué dans les dernières années de sa vie comme le plus classique de nos écrivains modernes » (Pierre Lepape, Livret des célébrations nationales, 2001). F. Lestringant, Andre Gide l'inquiéteur, Tome 2, Paris, 2012, pp. 1141- 1150.
GIDE, André (1869-1951). Médaille de son prix Nobel de littérature, 1947. Or, 23 carats (208 grammes), 66 mm de diamètre. Avers : buste de profil d’Alfred Nobel tourné vers la gauche, légende “ALFR. NOBEL” et ses dates en chiffres romains. Revers : allégorie de la Muse couronnant le poète, signée Erik Lindberg légende “INVENTAS VITAM IUVAT EX COLUISSE PER ARTES”, en pied dans une tabula ansata « A. GIDE MCMXLVII » encadré par la mention ACAD. SUEC. Tranche marquée « GULD 1947 » (Kungliga Mynt och Justeringsverket - Monnaie Royale de Suède) (petit choc et enfoncement au-dessus des 4 lettres XCOL de la légende) ; dans son écrin carré d’origine en maroquin rouge, intérieur doublé de satin et de daim crème (125 x 125 mm). [Joint] Diplôme de prix Nobel d’André Gide, en suédois, daté du 10 décembre 1947, 2 feuilles (343 x 242 mm chacune) calligraphiées en capitales en rouge, bleu et gris, avec deux scènes (encre, gouache et rehauts d’or) signées par Berta Svensson–Piehl, celle de gauche vue de Stockholm, celle de droite vue de Paris avec allusions à l’œuvre de Gide, Les Faux monnayeurs, Prométhée). Le tout dans un portefeuille en veau fauve à décor doré sur ais de bois, au monogramme AG au plat supérieur, dentelle intérieure dorée, signé G. Herdberg, Stockholm (coins et angles frottés, quelques épidermures). Provenance : Fondation Catherine Gide. En 1947, André Gide reçoit le prix institué en 1895 par Alfred Nobel, qui récompense tous les ans depuis 1901 une œuvre majeure qui « a fait la preuve d'un puissant idéal ». Sur les 40 Prix Nobel de littérature attribués jusqu’en 1947, six seulement le furent à des écrivains français : Sully Prudhomme, premier titulaire du prix en 1901, Frédéric Mistral (1904), Romain Rolland (1915), Anatole France (1921), Henri Bergson (1927) et Roger Martin du Gard (1937). Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Académie royale de Suède, à l’issue d’un débat passionné, concluait : « On a souvent reproché à Gide de dépraver et de désorienter la jeunesse…C’est l’ancienne accusation que l’on porte contre tous les émancipateurs de l’esprit ». Le Prix Nobel consacrait ainsi « l'accent unique d'une voix qui s'élevait au-dessus des tragédies pour affirmer obstinément le devoir de bonheur... Par un paradoxe dont il goûtait l'ironie, l'écrivain de toutes les ruptures et de toutes les inquiétudes a été salué dans les dernières années de sa vie comme le plus classique de nos écrivains modernes » (Pierre Lepape, Livret des célébrations nationales, 2001). F. Lestringant, Andre Gide l'inquiéteur, Tome 2, Paris, 2012, pp. 1141- 1150.
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