Gustave le Gray (1820 - 1884) Fontainebleau, c. 1849. Le peintre sous le Rageur. Épreuve sur papier salé-albuminé contrecollée sur carton souple par les bords. Timbre humide « Gustave Le Gray » à l‘encre rouge en bas à gauche. 25,6 x 19 cm En 1849, Gustave le Gray perd ses deux filles et fuit à Fontainebleau l’épidémie de choléra qui ravage Paris. Il y retrouve bon nombre d’artistes comme Jean-François Millet et les peintres de l’École de Barbizon qui arpentent les sentiers, c’est aussi l’époque du très populaire guide de la Forêt de Fontainebleau de Claude-François-Denecourt. En septembre de cette même année, il donne des leçons à Maxime du Camp et commence à photographier la forêt en compagnie de Charles Nègre Il expérimente son procédé du négatif papier ciré et se confronte aux préoccupations des paysagistes du milieu du siècle : « À mon point de vue, la beauté artistique d’une épreuve photographique consiste au contraire presque toujours dans le sacrifice de certains détails, de manière à produire une mise à l’effet qui va quelquefois jusqu’au sublime de l’art. » Gustave Le Gray Nouveau Traité théorique et pratique de photographie sur papier et sur verre, Paris, Lerebours & Secrétan, juillet 1851. L’arbre représenté, surnommé Le Rageur, est bien connu des artistes. Il est peint, entre autres, par Jean-Baptiste Corot, Diaz de la Peña ou Théodore Rousseau et sera mentionné dans de nombreux textes jusqu’à la fin du XIXe siècle. « Un arbre, tout près de Barbizon, était fameux sous le nom du Rageur. C’était un chêne, d’une vieillesse fabuleuse, au tronc creusé et à moitié dénudé, qui crispait et tordait, comme dans un accès de fureur, ses branches desséchées, à peine garnies, de loin en loin, de quelques houppes de feuilles ». Camille Pelletan, Une éducation Républicaine, Paris, non daté.
Gustave le Gray (1820 - 1884) Fontainebleau, c. 1849. Le peintre sous le Rageur. Épreuve sur papier salé-albuminé contrecollée sur carton souple par les bords. Timbre humide « Gustave Le Gray » à l‘encre rouge en bas à gauche. 25,6 x 19 cm En 1849, Gustave le Gray perd ses deux filles et fuit à Fontainebleau l’épidémie de choléra qui ravage Paris. Il y retrouve bon nombre d’artistes comme Jean-François Millet et les peintres de l’École de Barbizon qui arpentent les sentiers, c’est aussi l’époque du très populaire guide de la Forêt de Fontainebleau de Claude-François-Denecourt. En septembre de cette même année, il donne des leçons à Maxime du Camp et commence à photographier la forêt en compagnie de Charles Nègre Il expérimente son procédé du négatif papier ciré et se confronte aux préoccupations des paysagistes du milieu du siècle : « À mon point de vue, la beauté artistique d’une épreuve photographique consiste au contraire presque toujours dans le sacrifice de certains détails, de manière à produire une mise à l’effet qui va quelquefois jusqu’au sublime de l’art. » Gustave Le Gray Nouveau Traité théorique et pratique de photographie sur papier et sur verre, Paris, Lerebours & Secrétan, juillet 1851. L’arbre représenté, surnommé Le Rageur, est bien connu des artistes. Il est peint, entre autres, par Jean-Baptiste Corot, Diaz de la Peña ou Théodore Rousseau et sera mentionné dans de nombreux textes jusqu’à la fin du XIXe siècle. « Un arbre, tout près de Barbizon, était fameux sous le nom du Rageur. C’était un chêne, d’une vieillesse fabuleuse, au tronc creusé et à moitié dénudé, qui crispait et tordait, comme dans un accès de fureur, ses branches desséchées, à peine garnies, de loin en loin, de quelques houppes de feuilles ». Camille Pelletan, Une éducation Républicaine, Paris, non daté.
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