Gustave Le Gray (Français, 1820-1884) Portrait de Marguerite Lacressonière, c.1855 Epreuve d’époque sur papier albuminé, à partir d’un négatif verre au collodion. Portrait de la grande actrice, au visage serein et souriant, réalisé dans le studio Le Gray, 35 Boulevard des Capucines à Paris. Ce tirage, aux tonalités volontairement claires, était destiné à être rehaussé de couleurs à l’aquarelle ou à l’huile. Signature GUSTAVE LE GRAY à droite sur l’épreuve, par un timbre encré en rouge. Emouvant envoi autographe de son époux, daté du jour de décès de l'actrice, à son dernier auteur qui écrivit pour elle la pièce succès Les Fugitifs : « Offert à Mr Ferdinand Dugué / pour elle !... / 26 janvier 1859 / Lacressonnière ». Haut. 27,7 Larg. 21,1 cm. (teintes claires volontaires pour la mise en couleurs, halo ovalisé aux contours du portrait, caractéristique des portraits de Le Gray. Les quelques retouches d’époque à l’encre ont foncé avec le temps. Quelques traces anciennes au dos du montage, sans dommage sur l’épreuve). Monté sur bristol d’époque, recoupé au format 29,4 x 23 cm. Provenance : ancienne collection Fildier. Gustave Le Gray ca. 1855. A rare portrait picture of French actress Marguerite Lacressonière. Signed. With a handwritten note from her husband dated to the day of her death. This print, with deliberately light tones, was intended to be enhanced with watercolor or oil colors. Très rare portrait de Madame Lacressonnière (Lyon, 1815 - Paris, 1859) dont on ne connait que deux épreuves différentes d’une même séance de pose : celui présenté dans cette vente et sa variante, non signée par Le Gray, qui se trouve dans l’album des portraits de personnalités composé par Léon Maufras, conservé à la BnF (feuillet 88 vue 179). Marguerite Gérinière, épouse Lacressonière, nait en 1815 à Lyon et décède le 26 janvier 1859. Elle débute sur les planches à Lyon à l’âge de 14 ans. Elle poursuit ses représentations en province puis, pour une saison, à la Gaîté à Paris. De 1843 à 1846, elle est engagée à Marseille. En 1846, Alexandre Dumas crée le Théâtre Historique (devenu par la suite Théâtre Sarah Bernhardt et actuel Théâtre de la Ville), dont elle devient en 1847 l'actrice fétiche. Elle joue jusqu’en 1850 dans la Reine Margot (rôle-titre), mais aussi Monte Cristo, Catilina, Angèle, Henri III et sa cour Cette année là, elle épouse Louis Charles Adrien Le Sot de la Panneterie (1819-1893), dit Lacressonière, dont elle se sépare en 1856. Elle joue successivement à la Gaîté en 1851, au Cirque de l’impératrice en 1856, à l’Odéon en 1858 et au Théâtre de l’Ambigu-Comique, où elle finit sa carrière, épuisée. L’envoi de Monsieur Lacressonnière à Monsieur Dugué date du jour de la mort de Marguerite « pour elle ! », rendant hommage aux derniers instants de la grande actrice à son dernier auteur. Ferdinand Dugué (1816 -1913), auteur dramatique, est le créateur avec Auguste Anicet-Bourgeois du drame à grand spectacle Les Fugitifs, créé le 21 juin 1858 à l’Ambigu-Comique. Madame Lacressonnière du Théâtre Imperial est engagée spécialement pour jouer le rôle-titre féminin de Suzanne, épouse de David, joué par Omer. Dans une autre distribution pour ce spectacle (en alternance ou bien suite au décès de Marguerite Lacressonnière), c’est Monsieur Lacressonnière qui jouera David, avec Madame Marie Laurent dans le rôle de Suzanne. A la suite des cent représentations des Fugitifs, à l’Ambigu-Comique, Mme Lacressonnière tombe malade de fatigue. Séparé de sa femme depuis quelques années, Monsieur Lacressonnière se conduit galamment, en homme de cœur, à la nouvelle de sa maladie. Il vient s’asseoir à son chevet et elle rend son dernier soupir entre ses bras. La presse témoigne avec émotion de sa disparition : Le Figaro - Programme - Quotidien du lundi 31 janvier 1859. 1re année - N° 24. "Madame Lacressonnière malade depuis quelques temps est morte mercredi dernier. Cette perte sera vivement sentie. Elle était une des artistes les plus distinguées de Paris, et l
Gustave Le Gray (Français, 1820-1884) Portrait de Marguerite Lacressonière, c.1855 Epreuve d’époque sur papier albuminé, à partir d’un négatif verre au collodion. Portrait de la grande actrice, au visage serein et souriant, réalisé dans le studio Le Gray, 35 Boulevard des Capucines à Paris. Ce tirage, aux tonalités volontairement claires, était destiné à être rehaussé de couleurs à l’aquarelle ou à l’huile. Signature GUSTAVE LE GRAY à droite sur l’épreuve, par un timbre encré en rouge. Emouvant envoi autographe de son époux, daté du jour de décès de l'actrice, à son dernier auteur qui écrivit pour elle la pièce succès Les Fugitifs : « Offert à Mr Ferdinand Dugué / pour elle !... / 26 janvier 1859 / Lacressonnière ». Haut. 27,7 Larg. 21,1 cm. (teintes claires volontaires pour la mise en couleurs, halo ovalisé aux contours du portrait, caractéristique des portraits de Le Gray. Les quelques retouches d’époque à l’encre ont foncé avec le temps. Quelques traces anciennes au dos du montage, sans dommage sur l’épreuve). Monté sur bristol d’époque, recoupé au format 29,4 x 23 cm. Provenance : ancienne collection Fildier. Gustave Le Gray ca. 1855. A rare portrait picture of French actress Marguerite Lacressonière. Signed. With a handwritten note from her husband dated to the day of her death. This print, with deliberately light tones, was intended to be enhanced with watercolor or oil colors. Très rare portrait de Madame Lacressonnière (Lyon, 1815 - Paris, 1859) dont on ne connait que deux épreuves différentes d’une même séance de pose : celui présenté dans cette vente et sa variante, non signée par Le Gray, qui se trouve dans l’album des portraits de personnalités composé par Léon Maufras, conservé à la BnF (feuillet 88 vue 179). Marguerite Gérinière, épouse Lacressonière, nait en 1815 à Lyon et décède le 26 janvier 1859. Elle débute sur les planches à Lyon à l’âge de 14 ans. Elle poursuit ses représentations en province puis, pour une saison, à la Gaîté à Paris. De 1843 à 1846, elle est engagée à Marseille. En 1846, Alexandre Dumas crée le Théâtre Historique (devenu par la suite Théâtre Sarah Bernhardt et actuel Théâtre de la Ville), dont elle devient en 1847 l'actrice fétiche. Elle joue jusqu’en 1850 dans la Reine Margot (rôle-titre), mais aussi Monte Cristo, Catilina, Angèle, Henri III et sa cour Cette année là, elle épouse Louis Charles Adrien Le Sot de la Panneterie (1819-1893), dit Lacressonière, dont elle se sépare en 1856. Elle joue successivement à la Gaîté en 1851, au Cirque de l’impératrice en 1856, à l’Odéon en 1858 et au Théâtre de l’Ambigu-Comique, où elle finit sa carrière, épuisée. L’envoi de Monsieur Lacressonnière à Monsieur Dugué date du jour de la mort de Marguerite « pour elle ! », rendant hommage aux derniers instants de la grande actrice à son dernier auteur. Ferdinand Dugué (1816 -1913), auteur dramatique, est le créateur avec Auguste Anicet-Bourgeois du drame à grand spectacle Les Fugitifs, créé le 21 juin 1858 à l’Ambigu-Comique. Madame Lacressonnière du Théâtre Imperial est engagée spécialement pour jouer le rôle-titre féminin de Suzanne, épouse de David, joué par Omer. Dans une autre distribution pour ce spectacle (en alternance ou bien suite au décès de Marguerite Lacressonnière), c’est Monsieur Lacressonnière qui jouera David, avec Madame Marie Laurent dans le rôle de Suzanne. A la suite des cent représentations des Fugitifs, à l’Ambigu-Comique, Mme Lacressonnière tombe malade de fatigue. Séparé de sa femme depuis quelques années, Monsieur Lacressonnière se conduit galamment, en homme de cœur, à la nouvelle de sa maladie. Il vient s’asseoir à son chevet et elle rend son dernier soupir entre ses bras. La presse témoigne avec émotion de sa disparition : Le Figaro - Programme - Quotidien du lundi 31 janvier 1859. 1re année - N° 24. "Madame Lacressonnière malade depuis quelques temps est morte mercredi dernier. Cette perte sera vivement sentie. Elle était une des artistes les plus distinguées de Paris, et l
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