Beschreibung:

HENRI EDMOND CROSS 7 L.A.S. dont une avec dessin, [1896], à Maximilien Luce ; 22 pages in-8. Janvier 1896. Émotion devant les lithographies de Daumier : « Je vois dans Daumier une large compréhension des pauvres idées, des idées souvent rosses, qui meublent les cerveaux des hommes tels que notre délicieuse société les a faits. Comme ces scènes seraient attristantes, si nous n'avions, nous autres, la ressource de nous réfugier dans l'admiration du dessin »… Février 1896. Lui aussi fut empoigné par la lecture des volumes de Delacroix ; le second renferme des idées plus mûries. « J'entends les idées sur l'Art, sur le métier qui sont bien personnelles et particulières au grand homme, car pour ce qu'il pense en matière sociale, on le sent trop de son époque »… Février. Le souci de la santé de sa femme et sa mère le fait renoncer à venir à Paris pour l'exposition Meunier. « Je regrette d'autant plus de ne pas voir les œuvres de Meunier que ce que j'en connais m'a singulièrement impressionné et plu, et que votre enthousiasme correspond ici à celui de l'ami Signac »… 21 février. Il l'interroge sur les salons de l'Art Nouveau et des Indépendants. Lui-même travaille à trois toiles. « En même temps je m'étais mis à des aquarelles : des amandiers en fleurs. C'en est plein ici ». Il demande si les toiles « du japonisant Bonnard » sont aussi épatantes que le dit Geffroy dans le Journal… Dessin d'un paysage à la plume… Mardi. Il l'entretient de leurs projets respectifs, et le prie d'aller voir l'exposition de Cézanne chez Vollard : « J'aimerais avoir votre opinion sur ce peintre dont j'ai tant entendu parler sans avoir jamais rien vu de lui »… [Mercredi]. Rendez-vous le lendemain chez Graff… – Inquiétudes quant à sa commande d'un cadre. « Dites-moi aussi, mon vieux, si je pourrai vous adresser mes toiles pour les Indépendants