Vue de Labastide-du-Vert au printemps depuis le parc de Marquayrol, vers 1910 Huile sur toile Oil on canvas 60 x 75 cm - 23 5/8 x 29 1/2 in. Un certificat de Monsieur Cyrille Martin, en date du 3 novembre 2003, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE - Collection particulière (acquis auprès de l'artiste puis par descendance) - Vente, Art impressionniste et moderne, Christie's, Paris, 28 novembre 2012, lot 10 « Le «chantre du Lot » : c'est cette épithète qui, pour beaucoup d'amateurs, résume le mieux l'art d'Henri Martin qui, à travers une abondante production, a su dévoiler les beautés du Quercy. C'est d'ailleurs de l'achat, en 1900, d'une résidence secondaire à Labastide-du-Vert que l'on situe traditionnellement son abandon du symbolisme et des références purement littéraires, et l'adoption définitive d'une touche franchement impressionniste. [...] Confronté à une nature protéiforme modelée par la lumière des heures et des saisons, Henri Martin a recherché empiriquement le moyen le plus juste pour partager son émotion avec le spectateur. C'est ainsi qu'il écrivit « Après trois mois passés à la campagne en tête-à-tête avec la nature, la pleine lumière éclatante et diffuse m'obligea impérieusement à la traduire par le pointillé et la décomposition du ton ». Henri Martin n'est donc pas un théoricien de l'impressionnisme ou du pointillisme mais un artiste qui trouve dans une touche libre, virevoltante, une forme de sincérité. Il peint en plein air sur le motif et, pourrait-on dire, dans le motif. À Labastide, on le voit partir au petit matin, chaussé de sabots pour protéger ses chaussons de la rosée, chargé de son matériel, pour sillonner les environs et découvrir de nouveaux points de vue sur le village et la vallée. [...] C'est d'abord à Labastide qu'Henri Martin déploie son art. Ses déplacements en cercles concentriques l'amènent peu à peu à élargir son champ d'étude : sa maison de Marquayrol, puis le village, les « côteaux violets avec des verts tendres et des bleus inouïs », et la vallée du Vert. Chaque lieu offre des motifs singuliers que le peintre exploite inlassablement et combine chaque fois en variant l'angle de vue, le point de fuite, l'éclairage. » Sabine Maggiani, « «Le poète s'en va dans les champs » : Henri Martin paysagiste », in. Henri Martin (1860 - 1943), Du rêve au quotidien, Peintures conservées dans les collections publiques françaises, cat. expo., Milan : Silvana, 2008, p. 53
Vue de Labastide-du-Vert au printemps depuis le parc de Marquayrol, vers 1910 Huile sur toile Oil on canvas 60 x 75 cm - 23 5/8 x 29 1/2 in. Un certificat de Monsieur Cyrille Martin, en date du 3 novembre 2003, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE - Collection particulière (acquis auprès de l'artiste puis par descendance) - Vente, Art impressionniste et moderne, Christie's, Paris, 28 novembre 2012, lot 10 « Le «chantre du Lot » : c'est cette épithète qui, pour beaucoup d'amateurs, résume le mieux l'art d'Henri Martin qui, à travers une abondante production, a su dévoiler les beautés du Quercy. C'est d'ailleurs de l'achat, en 1900, d'une résidence secondaire à Labastide-du-Vert que l'on situe traditionnellement son abandon du symbolisme et des références purement littéraires, et l'adoption définitive d'une touche franchement impressionniste. [...] Confronté à une nature protéiforme modelée par la lumière des heures et des saisons, Henri Martin a recherché empiriquement le moyen le plus juste pour partager son émotion avec le spectateur. C'est ainsi qu'il écrivit « Après trois mois passés à la campagne en tête-à-tête avec la nature, la pleine lumière éclatante et diffuse m'obligea impérieusement à la traduire par le pointillé et la décomposition du ton ». Henri Martin n'est donc pas un théoricien de l'impressionnisme ou du pointillisme mais un artiste qui trouve dans une touche libre, virevoltante, une forme de sincérité. Il peint en plein air sur le motif et, pourrait-on dire, dans le motif. À Labastide, on le voit partir au petit matin, chaussé de sabots pour protéger ses chaussons de la rosée, chargé de son matériel, pour sillonner les environs et découvrir de nouveaux points de vue sur le village et la vallée. [...] C'est d'abord à Labastide qu'Henri Martin déploie son art. Ses déplacements en cercles concentriques l'amènent peu à peu à élargir son champ d'étude : sa maison de Marquayrol, puis le village, les « côteaux violets avec des verts tendres et des bleus inouïs », et la vallée du Vert. Chaque lieu offre des motifs singuliers que le peintre exploite inlassablement et combine chaque fois en variant l'angle de vue, le point de fuite, l'éclairage. » Sabine Maggiani, « «Le poète s'en va dans les champs » : Henri Martin paysagiste », in. Henri Martin (1860 - 1943), Du rêve au quotidien, Peintures conservées dans les collections publiques françaises, cat. expo., Milan : Silvana, 2008, p. 53
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