Henry de MONTHERLANT (1896-1972). Manuscrit autographe, Thrasylle, [1914]; environ 750pages in-8; plus un important dossier d’environ 700pages de brouillons, esquisses, plans, etc. (bords effrangés à certains ff.). Important manuscrit de premier jet et de travail de ce roman de jeunesse, écrit en 1914, formant un très intéressant ensemble sur la formation de l’art du romancier. Ce roman de jeunesse, écrit à dix-neuf ans, a été publié en 1983 (Paris, Robert Laffont; Lausanne, Jean-Pierre Laubscher, illustrations dAlbert Decaris). On en lira une longue analyse dans la biographie de Pierre Sipriot, Montherlant sans masque (R. Laffont, t.I, p. 180-194). Sous l’influence du Flaubert de Salammbô, mais surtout de Virgile, Théocrite, Anacréon, Xénophon et des poètes grecs, c’est l’histoire d’un amour entre deux pâtres grecs, Thrasylle et Lycas, quinze et onze ans, dont les corps nus ou demi-nus expriment toute la pure sensualité; c’est aussi la recherche de la beauté et une plongée aux sources du désir. Ce roman, riche d’une thématique qui se développera dans les œuvres à venir, s’est aussi intitulé L’Enfant qui a vu la beauté ou Narcisse; le héros est d’ailleurs très souvent nommé Narcisse dans le manuscrit, qui porte sur sa dernière page: «Fini virtuellement le 27 septembre 1914», avec l’exclamation: «Olé!». Il est très frappant de constater que Montherlant a déjà mis au point la méthode de travail qu’il utilisera par la suite. En effet, le manuscrit est abondamment corrigé, plein de ratures, de corrections, de suppressions, de becquets collés, résultat d’un considérable travail d’écriture (certaines pages présentent des fragments collés de trois ou quatre autres pages découpées et remaniées). Montherlant écrit au dos de papiers déjà utilisés: anciens cahiers d’écolier démembrés (mathématiques, latin, grec, catalogue de sa bibliothèque, poèmes, etc.), lettres reçues, prospectus, papiers de la Compagnie d’Assurances générales où il travaille comme secrétaire, factures, brouillons et états antérieurs, etc. Souvent, il s’amuse à tracer sur son manuscrit des dessins: caricatures, corridas et scènes de tauromachie, etc. L’important dossier de documents annexes permet de compléter la genèse de cette première œuvre: on y trouve des fragments de la toute première version du conte Narcisse daté «Novembre 1912» (avec la remarque «rien à tirer»), ainsi que les deux derniers chapitres de la «version de Narcisse» «supprimés dans la seconde version (Printemps 1914)»; les plans très détaillés, les premières ébauches et esquisses, des notes sur les personnages, une «Introduction» (avec de très intéressantes réflexions sur le roman), de nombreux brouillons, des passages et des épisodes «inemployés»; ainsi que d’importants fragments de la mise au net de la seconde version.
Henry de MONTHERLANT (1896-1972). Manuscrit autographe, Thrasylle, [1914]; environ 750pages in-8; plus un important dossier d’environ 700pages de brouillons, esquisses, plans, etc. (bords effrangés à certains ff.). Important manuscrit de premier jet et de travail de ce roman de jeunesse, écrit en 1914, formant un très intéressant ensemble sur la formation de l’art du romancier. Ce roman de jeunesse, écrit à dix-neuf ans, a été publié en 1983 (Paris, Robert Laffont; Lausanne, Jean-Pierre Laubscher, illustrations dAlbert Decaris). On en lira une longue analyse dans la biographie de Pierre Sipriot, Montherlant sans masque (R. Laffont, t.I, p. 180-194). Sous l’influence du Flaubert de Salammbô, mais surtout de Virgile, Théocrite, Anacréon, Xénophon et des poètes grecs, c’est l’histoire d’un amour entre deux pâtres grecs, Thrasylle et Lycas, quinze et onze ans, dont les corps nus ou demi-nus expriment toute la pure sensualité; c’est aussi la recherche de la beauté et une plongée aux sources du désir. Ce roman, riche d’une thématique qui se développera dans les œuvres à venir, s’est aussi intitulé L’Enfant qui a vu la beauté ou Narcisse; le héros est d’ailleurs très souvent nommé Narcisse dans le manuscrit, qui porte sur sa dernière page: «Fini virtuellement le 27 septembre 1914», avec l’exclamation: «Olé!». Il est très frappant de constater que Montherlant a déjà mis au point la méthode de travail qu’il utilisera par la suite. En effet, le manuscrit est abondamment corrigé, plein de ratures, de corrections, de suppressions, de becquets collés, résultat d’un considérable travail d’écriture (certaines pages présentent des fragments collés de trois ou quatre autres pages découpées et remaniées). Montherlant écrit au dos de papiers déjà utilisés: anciens cahiers d’écolier démembrés (mathématiques, latin, grec, catalogue de sa bibliothèque, poèmes, etc.), lettres reçues, prospectus, papiers de la Compagnie d’Assurances générales où il travaille comme secrétaire, factures, brouillons et états antérieurs, etc. Souvent, il s’amuse à tracer sur son manuscrit des dessins: caricatures, corridas et scènes de tauromachie, etc. L’important dossier de documents annexes permet de compléter la genèse de cette première œuvre: on y trouve des fragments de la toute première version du conte Narcisse daté «Novembre 1912» (avec la remarque «rien à tirer»), ainsi que les deux derniers chapitres de la «version de Narcisse» «supprimés dans la seconde version (Printemps 1914)»; les plans très détaillés, les premières ébauches et esquisses, des notes sur les personnages, une «Introduction» (avec de très intéressantes réflexions sur le roman), de nombreux brouillons, des passages et des épisodes «inemployés»; ainsi que d’importants fragments de la mise au net de la seconde version.
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