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Auktionsarchiv: Los-Nr. 547

Henry Gauthier-Villars, dit WILLY (1859-1931), jou...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 547

Henry Gauthier-Villars, dit WILLY (1859-1931), jou...

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Beschreibung:

Henry Gauthier-Villars, dit WILLY (1859-1931), journaliste, romancier, premier mari de Colette. 6 L.A.S., 1895-1900, au poète et directeur de revue Félix Jeantet ; 10 pages in-12, enveloppes. Heidelberg [26 Septembre 1895] : Willy demande à Jeantet de remettre une lettre à Jean Thorel et le prévient de ne pas la lire car sa pudeur “risque d'être durement froissée”. Il demande si l'on publie “les comptes rendus militaires qui prouvent que la perfidie italienne ne date pas d'aujourd'hui, et que l'histoire en verse les preuves à mains pleines…” Ne sachant pas si sa copie passe ou attend, il “contemple les monts noirs de sapins, et leur paix s'infiltre au fond de moi, insensible…” Les deux pages ont été séparées. Réparation au bas de chacun des feuillets. Au verso de l'enveloppe et du second feuillet figure une gravure en couleurs avec la devise “Gruss aus München” — Mardi [décembre 1896] : “Je suis en retard avec vous, ne m'en veuillez pas, ma femme (COLETTE) n'est pas rétablie et ça me bouscule toutes les idées. (Entre nous, c'est un potin venimeux, et faux, de cette vieille Caillavet, bas-bleu hystérique, qui l'a fichue dans cet état. Quelque jour, je vous conterai cela).” Il évoque ici Léontine-Charlotte Arman de CAILLAVET (1844-1910), mère du dramaturge, connue pour sa liaison avec Anatole France qui débuta en 1888. Il lui envoie un extrait du Signal, “journal protestant qui accuse le Temps de “jésuitisme”, ce qui me paraît vif !” — Mercredi [8 août 1899] : Il se rend à Bayreuth et fait suivre son courrier à Wagnéropolis. “J'emporte avec moi l'article (en préparation) sur le prince Alex. De Wurtemberg et ferai de mon mieux pour que vous n'en soyez pas mécontent […] Je pense tout à fait comme vous que les mouchards sont moins répugnants que les youtres et les protestants : ceci vient sans doute de ce que les protestants et les youtres sont plus mouchards que les mouchards professionnels…” L'en tête de la première page est occupé par une lettre humoristique imprimée de 9 lignes. — Châlet des sapins près Lons-le-Saulnier, Mardi 21 août 1900. La lettre est signée “Henry Gauthier Villars Willy” : Il a relu “Les Amours d'un prince naïf” et donne raison à Jeantet, “mais ne méprisez pas trop pour avoir essayé de tirer qqs maravédis d'une étude sur laquelle, en somme, j'avais pas mal peiné, vu la “matière infertile et petite””… Il lui envoie le roman qu'il souhaitait pour la Revue hebdomadaire et le prévient qu'il a coupé environ un tiers du manuscrit. Il ÉVOQUE SON ROMAN “AMOUR ASTRAL” : “c'est une manière de revue fin-de siècle (oh! le mot stupide), où les “personnalités” du monde qui pense et esthétise défilent, pseudonymés, en des décors nouveaux, exacts. Je n'y ai pas voulu de fantastique : pas plus de fentoche hoffmannesque que de trucs empruntés au Châtelet ; l'extra-naturel apparaît toujours sous les aspects prévus par la pseudo-science des occultisteS. Et le héros est un bon vieux jeune homme, ancore pas mal ingénu quoique blasé, cherchant à concilier son amour inavoué “des réalités” (comme dit cette peste de Célimène) avec son désir de planer dans la haute métaphysique. L'héroïne, elle, créature forgée avec les éléments (selon les théories de certains hermétistes) c'est l'illusion, et aussi l'ironie, personnifiée en l'éternel féminin. Vous dirai-je que, par son héros, récent avatar du dilettante neurasthénique, ce roman arrice “à son heure” … — s.d. : “J'aurai été, depuis longtemps, vous voir, si ma femme n'avait été très gravement malade. Elle commence à peine à se lever, et comme elle a de sa chambre par dessus la tête, j'ai grand peine à l'empêcher de sortir !… — s.d. : Jeantet n'a pas été mécontent “de la collaboration du franc-comtois Loiseau. Voici une nouvelle étude - très remarquable me semble t-il - qui ne déparerait point votre Hebdomadaire… Dites donc, il marche bien, notre compatriote ! La Revue des deux Mondes lui a demandé un article ! Faut croire que nous ne sommes pas encore si bêtes, dans l'Est, et que le Mi

Auktionsarchiv: Los-Nr. 547
Auktion:
Datum:
05.11.2010
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

Henry Gauthier-Villars, dit WILLY (1859-1931), journaliste, romancier, premier mari de Colette. 6 L.A.S., 1895-1900, au poète et directeur de revue Félix Jeantet ; 10 pages in-12, enveloppes. Heidelberg [26 Septembre 1895] : Willy demande à Jeantet de remettre une lettre à Jean Thorel et le prévient de ne pas la lire car sa pudeur “risque d'être durement froissée”. Il demande si l'on publie “les comptes rendus militaires qui prouvent que la perfidie italienne ne date pas d'aujourd'hui, et que l'histoire en verse les preuves à mains pleines…” Ne sachant pas si sa copie passe ou attend, il “contemple les monts noirs de sapins, et leur paix s'infiltre au fond de moi, insensible…” Les deux pages ont été séparées. Réparation au bas de chacun des feuillets. Au verso de l'enveloppe et du second feuillet figure une gravure en couleurs avec la devise “Gruss aus München” — Mardi [décembre 1896] : “Je suis en retard avec vous, ne m'en veuillez pas, ma femme (COLETTE) n'est pas rétablie et ça me bouscule toutes les idées. (Entre nous, c'est un potin venimeux, et faux, de cette vieille Caillavet, bas-bleu hystérique, qui l'a fichue dans cet état. Quelque jour, je vous conterai cela).” Il évoque ici Léontine-Charlotte Arman de CAILLAVET (1844-1910), mère du dramaturge, connue pour sa liaison avec Anatole France qui débuta en 1888. Il lui envoie un extrait du Signal, “journal protestant qui accuse le Temps de “jésuitisme”, ce qui me paraît vif !” — Mercredi [8 août 1899] : Il se rend à Bayreuth et fait suivre son courrier à Wagnéropolis. “J'emporte avec moi l'article (en préparation) sur le prince Alex. De Wurtemberg et ferai de mon mieux pour que vous n'en soyez pas mécontent […] Je pense tout à fait comme vous que les mouchards sont moins répugnants que les youtres et les protestants : ceci vient sans doute de ce que les protestants et les youtres sont plus mouchards que les mouchards professionnels…” L'en tête de la première page est occupé par une lettre humoristique imprimée de 9 lignes. — Châlet des sapins près Lons-le-Saulnier, Mardi 21 août 1900. La lettre est signée “Henry Gauthier Villars Willy” : Il a relu “Les Amours d'un prince naïf” et donne raison à Jeantet, “mais ne méprisez pas trop pour avoir essayé de tirer qqs maravédis d'une étude sur laquelle, en somme, j'avais pas mal peiné, vu la “matière infertile et petite””… Il lui envoie le roman qu'il souhaitait pour la Revue hebdomadaire et le prévient qu'il a coupé environ un tiers du manuscrit. Il ÉVOQUE SON ROMAN “AMOUR ASTRAL” : “c'est une manière de revue fin-de siècle (oh! le mot stupide), où les “personnalités” du monde qui pense et esthétise défilent, pseudonymés, en des décors nouveaux, exacts. Je n'y ai pas voulu de fantastique : pas plus de fentoche hoffmannesque que de trucs empruntés au Châtelet ; l'extra-naturel apparaît toujours sous les aspects prévus par la pseudo-science des occultisteS. Et le héros est un bon vieux jeune homme, ancore pas mal ingénu quoique blasé, cherchant à concilier son amour inavoué “des réalités” (comme dit cette peste de Célimène) avec son désir de planer dans la haute métaphysique. L'héroïne, elle, créature forgée avec les éléments (selon les théories de certains hermétistes) c'est l'illusion, et aussi l'ironie, personnifiée en l'éternel féminin. Vous dirai-je que, par son héros, récent avatar du dilettante neurasthénique, ce roman arrice “à son heure” … — s.d. : “J'aurai été, depuis longtemps, vous voir, si ma femme n'avait été très gravement malade. Elle commence à peine à se lever, et comme elle a de sa chambre par dessus la tête, j'ai grand peine à l'empêcher de sortir !… — s.d. : Jeantet n'a pas été mécontent “de la collaboration du franc-comtois Loiseau. Voici une nouvelle étude - très remarquable me semble t-il - qui ne déparerait point votre Hebdomadaire… Dites donc, il marche bien, notre compatriote ! La Revue des deux Mondes lui a demandé un article ! Faut croire que nous ne sommes pas encore si bêtes, dans l'Est, et que le Mi

Auktionsarchiv: Los-Nr. 547
Auktion:
Datum:
05.11.2010
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