Histoires ou contes du temps passé. Avec des moralitez. Paris, Claude Barbin, 1697. In-12, veau brun, filet à froid, dos orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées de rouge (Reliure de l’époque). ÉDITION ORIGINALE DES CONTES DE PERRAULT, L’UNE DES PLUS RARES ET DES PLUS PRÉCIEUSES DE TOUTE LA LITTÉRATURE FRANÇAISE. Elle réunit huit contes en prose, chacun illustré d’une vignette sur cuivre : La Belle au bois dormant, Le Petit chaperon rouge, La Barbe bleue, Le Maistre chat ou le chat botté, Les Fées, Cendrillon, Riquet à la Houppe, Le Petit Poucet. Le frontispice, qui représente trois enfants écoutant une paysanne leur contant des histoires tout en filant au coin du feu, est signé Antoine Clouzier, à qui est attribuée la gravure des vignettes ; un titre figure en arrière-plan : contes de ma mère Loye. Le recueil est dédié À Mademoiselle (Élisabeth-Charlotte d’Orléans, nièce de Louis XIV). L’épître dédicatoire est signée P. Darmancour, c’est-à-dire Pierre Perrault Darmancour (1678-1700), au nom duquel est consenti le privilège, le plus jeune fils de Charles. De nombreux historiens et bibliographes ont tiré de cette dédicace des preuves que les contes avaient été écrits par Pierre Perrault (voir Le Petit en particulier). On notera aussi que l’exemplaire de la Sorbonne porte sur le titre la mention manuscrite de l’époque par Darmancour, surmontée d’une seconde mention d’une main du XVIIIe siècle corrigeant la première en Perrault fils de Charles. Il est aujourd’hui admis que l’un et l’autre ont collaboré à l’écriture des contes, sans que l’on puisse déterminer avec exactitude la part de chacun. De cette édition anonyme de 1697 on a toujours distingué deux types d’exemplaires, l’un avec un errata, l’autre sans le feuillet d’errata et avec les fautes corrigées, ceux-ci dénommés premier état ou second état de l’édition originale. L’errata comprend 8 fautes à corriger : On aurait pu y ajouter quelques erreurs dans les titres courants : de La Barbe bleue notamment, p.67 (La Berbe bleüe), et p.75 (La barbe. Bleüe). Ces fautes sont, elles aussi, comme celles que signale l’errata, corrigées dans la deuxième édition de 1697. Une toute dernière faute, qui semble avoir échappé à tous, p.93 du Chat botté : le marquis de Carabas est dénommé comte de Carabas, cette erreur est d’ailleurs reproduite dans la seconde édition et dans celle de 1707 annoncée comme réimpression exacte de l’originale. Des récentes recherches et des comparaisons minutieuses entre les exemplaires des deux « états » ont permis de distinguer deux éditions différentes. Ces éditions ont une collation identique et proviennent du même atelier typographique. Jean- Marc Chatelain, conservateur à la BnF, Réserve des livres rares, dans l’ouvrage dirigé par Claire Badiou-Monferran, Il était une fois l’interdisciplinarité. Approches discursives des Contes de Perrault, a fait le point sur la question : Il apparaît que l’atelier typographique responsable de l’édition originale ne s’est pas contenté de remaniements très ponctuels à l’intérieur d’une composition typographique d’ensemble qui serait restée inchangée, mais a procédé au contraire à une recomposition complète de l’ouvrage, à la seule exception de l’épître dédicatoire. Il convient donc d’abandonner la distinction de deux « états » : il s’agit en réalité de deux éditions différentes. NOTRE EXEMPLAIRE FAIT PARTIE DE L’ÉDITION ORIGINALE, QUI EST AUJOURD’HUI DE LA PLUS INSIGNE RARETÉ. D’après Jean-Marc Chatelain, à qui nous savons gré de nous avoir communiqué l’ensemble de ses notes concernant les exemplaires recensés, on peut localiser aujourd’hui 13 exemplaires de la seconde édition (dont 5 dans des dépôts publics) ; MAIS ON NE CONNAÎT QUE 4 EXEMPLAIRES DE L’ÉDITION ORIGINALE : 1 – à la BnF (incomplet d’un feuillet), reliure moderne; 2 – à la bibliothèque de la Sorbonne, reliure de l’époque ; 3 – l’exemplaire du comte de Fresne (1893, n°455), puis Robert Hoe (IV, 1912, n°2551), Edmée Maus, et Clayeux, reliure
Histoires ou contes du temps passé. Avec des moralitez. Paris, Claude Barbin, 1697. In-12, veau brun, filet à froid, dos orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées de rouge (Reliure de l’époque). ÉDITION ORIGINALE DES CONTES DE PERRAULT, L’UNE DES PLUS RARES ET DES PLUS PRÉCIEUSES DE TOUTE LA LITTÉRATURE FRANÇAISE. Elle réunit huit contes en prose, chacun illustré d’une vignette sur cuivre : La Belle au bois dormant, Le Petit chaperon rouge, La Barbe bleue, Le Maistre chat ou le chat botté, Les Fées, Cendrillon, Riquet à la Houppe, Le Petit Poucet. Le frontispice, qui représente trois enfants écoutant une paysanne leur contant des histoires tout en filant au coin du feu, est signé Antoine Clouzier, à qui est attribuée la gravure des vignettes ; un titre figure en arrière-plan : contes de ma mère Loye. Le recueil est dédié À Mademoiselle (Élisabeth-Charlotte d’Orléans, nièce de Louis XIV). L’épître dédicatoire est signée P. Darmancour, c’est-à-dire Pierre Perrault Darmancour (1678-1700), au nom duquel est consenti le privilège, le plus jeune fils de Charles. De nombreux historiens et bibliographes ont tiré de cette dédicace des preuves que les contes avaient été écrits par Pierre Perrault (voir Le Petit en particulier). On notera aussi que l’exemplaire de la Sorbonne porte sur le titre la mention manuscrite de l’époque par Darmancour, surmontée d’une seconde mention d’une main du XVIIIe siècle corrigeant la première en Perrault fils de Charles. Il est aujourd’hui admis que l’un et l’autre ont collaboré à l’écriture des contes, sans que l’on puisse déterminer avec exactitude la part de chacun. De cette édition anonyme de 1697 on a toujours distingué deux types d’exemplaires, l’un avec un errata, l’autre sans le feuillet d’errata et avec les fautes corrigées, ceux-ci dénommés premier état ou second état de l’édition originale. L’errata comprend 8 fautes à corriger : On aurait pu y ajouter quelques erreurs dans les titres courants : de La Barbe bleue notamment, p.67 (La Berbe bleüe), et p.75 (La barbe. Bleüe). Ces fautes sont, elles aussi, comme celles que signale l’errata, corrigées dans la deuxième édition de 1697. Une toute dernière faute, qui semble avoir échappé à tous, p.93 du Chat botté : le marquis de Carabas est dénommé comte de Carabas, cette erreur est d’ailleurs reproduite dans la seconde édition et dans celle de 1707 annoncée comme réimpression exacte de l’originale. Des récentes recherches et des comparaisons minutieuses entre les exemplaires des deux « états » ont permis de distinguer deux éditions différentes. Ces éditions ont une collation identique et proviennent du même atelier typographique. Jean- Marc Chatelain, conservateur à la BnF, Réserve des livres rares, dans l’ouvrage dirigé par Claire Badiou-Monferran, Il était une fois l’interdisciplinarité. Approches discursives des Contes de Perrault, a fait le point sur la question : Il apparaît que l’atelier typographique responsable de l’édition originale ne s’est pas contenté de remaniements très ponctuels à l’intérieur d’une composition typographique d’ensemble qui serait restée inchangée, mais a procédé au contraire à une recomposition complète de l’ouvrage, à la seule exception de l’épître dédicatoire. Il convient donc d’abandonner la distinction de deux « états » : il s’agit en réalité de deux éditions différentes. NOTRE EXEMPLAIRE FAIT PARTIE DE L’ÉDITION ORIGINALE, QUI EST AUJOURD’HUI DE LA PLUS INSIGNE RARETÉ. D’après Jean-Marc Chatelain, à qui nous savons gré de nous avoir communiqué l’ensemble de ses notes concernant les exemplaires recensés, on peut localiser aujourd’hui 13 exemplaires de la seconde édition (dont 5 dans des dépôts publics) ; MAIS ON NE CONNAÎT QUE 4 EXEMPLAIRES DE L’ÉDITION ORIGINALE : 1 – à la BnF (incomplet d’un feuillet), reliure moderne; 2 – à la bibliothèque de la Sorbonne, reliure de l’époque ; 3 – l’exemplaire du comte de Fresne (1893, n°455), puis Robert Hoe (IV, 1912, n°2551), Edmée Maus, et Clayeux, reliure
Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!
Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.
Suchauftrag anlegen