Beschreibung:

RATAPOIL, VERS 1850-1851 Epreuve en bronze à patine brune Fonte d'édition de Siot-Decauville Justificatifs de tirage, cachet de fondeur, numérotée 14 Signée Haut: 43,5 cm Bibliographie: - Arsène Alexandre, Honoré Daumier L'homme et l'oeuvre, Paris, 1888, reproduit page 297 (exemplaire en plâtre) - Raymond Escholier, Daumier, Peintre et Lithographe, Paris, 1923, reproduit pages 65-68, 152 et 156 (un autre exemplaire) - Herausgegeben von Eduard Fuchs, Der Maler Daumier, Albert Langen/ Verlag, Munich, 1927, reproduit page 171 (exemplaire en terre) et page 172 (un autre exemplaire) - Maurice Gobin, Daumier Sculpteur, Avec un catalogue raisonné et illustré de l'oeuvre sculpté, Pierre Cailler Editeur, Genève, 1952, référencé sous le numéro 61 et reproduit pages 295 et 297 (plâtre original), pages 298 et 299 (un autre exemplaire) - Robert Rey, Daumier, Paris, 1953 (un autre exemplaire) - Jean Adhémar, Honoré Daumier Editions Pierre Tisné, Paris, 1954, référencée sous le numéro 36 et reproduit (un autre exemplaire) - Jeanne L. Wasserman, Daumier Sculpture: A Critical and Comparitive Study, Cambridge, 1969, référence sous le numéro 37c et reproduit page 162-169 (un autre exemplaire) - Roger Passeron, Daumier, Témoin de son temps, Bibliothèque des Arts: Office du Livre, Paris, Fribourg, 1979, référencé sous le numéro 100 et reproduit page 169 (un autre exemplaire) - Pierre Kjellberg, Les Bronzes du XIXème siècle, les Editions de l'Amateur, Paris, 1987, reproduit page 255 (un autre exemplaire) HONORÉ DAUMIER RATAPOIL "Le type est fameux de ce demi-solde efflanqué, famélique et tortueux. Coiffé d'un chapeau cabossé, la face armée de moustache et barbiche menaçantes, il se dresse sur deux jambes maigres, cambré dans sa redingote usagée, arc-bouté sur l'énorme gourdin qui lui sert d'argument.[...] Nul doute que la sculpture n'ait précédé ces diverses lithographies échelonnées sur plus de vingt ans. Elle les contient et les résume toutes. Elle les domine. A vrai dire, elle eût suffi, du seul point de vue artistique, à traduire d'un coup cet ennemi symbolique de la Liberté. [...] C'est en 1850 que le Ratapoil fait son apparition dans l'oeuvre lithographié. Il y figure à de fréquentes reprises au cours des années qui suivent. Puis, après une longue éclipse, on l'y retrouve en 1871. Et c'est toujours, à travers maintes transpositions, le même type et l'allure que nous lui connaissons. Or, s'il est évident qu'aucune de ces lithographies n'a été faite littéralement d'après la statuette, il est non moins manifeste que toutes sont nées de l'idée première, dans sa forme sculpturale. Le Ratapoil « sculpté » a été la source d'inspiration de l'artiste, exécutant sur ce thème de véritables "variation" lithographiques. [...] Ainsi l'art sculptural de Daumier en vient-il à traduire le "mouvement" par une forme inventée et quasi animée. Plus qu'un instant figé, il exprime l'action qui se développe. Et, associant le spectateur à son oeuvre, il achève de suggérer la vie, même en ce qu'elle a d'impalpable" Maurice Gobin, Daumier Sculpteur, Avec un catalogue raisonné et illustré de l'oeuvre sculpté, Pierre Cailler Editeur, Genève, 1952 Conçu en 1850-1851 en terre non cuite, le célèbre personnage de Daumier a été tiré en bronze en 1891, sous l'impulsion d'Armand Dayot avec l'accord de Gustave Larroumet, directeur des Beaux-Arts, par le fondeur Siot-Decauville d'après le plâtre original moulé par Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume. Trois autres éditions se succèdent. Après 1891, Siot-Decauville tire le modèle à vingt exemplaires. En 1925, vingt autres épreuves signées "H. Daumier" sont tirées par Eugène Rudier, pour Henry Bing avec le cachet du fondeur (celui de son père Alexis Rudier . Enfin en 1960, la dernière édition de douze exemplaires et trois épreuves d'artiste fut réalisée par Valsuani. Un exemplaire en bronze édité par Siot-Decauville est aujourd'hui conservé au Musée d'Orsay, Paris. Les Fontes de Siot-Decauville: Première édition Siot-Decauville, 189