[HUGO, Victor] - DROUET, Juliette (1802-1885) - (1806-1883) Réunion de 44 lettres autographes à Victor Hugo et de 2 feuillets de compte [Guernesey, Paris, Bruxelles, Veules et Villequier, 7 avril 1857-12 juin 1882] Ens. 152 p. sur 1 f., 44 doubles ff. in-4 à in-16 (dimensions diverses) et 1 enveloppe. Belle réunion de 44 lettres autographes, dont 1 accompagnée d'un dessin (Guernesey, 7 avril 1857), 1 feuillet de compte pour le mois d'avril 1872 (avec son enveloppe autographe) et 1 second feuillet de compte pour janvier-février 1880. Importante correspondance de Juliette Drouet à Victor Hugo qui s'étend du 7 avril 1857 au 12 juin 1882. Écrites à un rythme quasi quotidien, ces lettres et billets forment un véritable journal épistolaire, illustrant les différentes facettes de cette relation passionnelle. Ces lettres sont celles d'une femme éperdument amoureuse : « Cher adoré bien aimé, ta lettre a toutes les senteurs du paradis et tout l'éclat des astres. […] je t'adore comme un être divin que tu es » (Guernesey, 21 mai 1866, 4 p. sur 1 double f. in-12). Dans l'une de ces lettres transparaissent aussi les liens très forts qu'elle a tissés avec les petits-enfants du poète : « Sois béni dans tes enfants et dans tes chers petits enfants qui sont aussi les miens par le coeur. J'espère qu'ils n'auront jamais besoin que je leur prouve mais si cela était je leur donne d'avance tout mon dévouement coeur, corps et âme » (Guernesey, 11 août 1870, 4 p. sur 1 double f. in-12). Amour et fierté se lisent dans une lettre datée du 12 mars 1879, dans laquelle Juliette annonce à Victor Hugo qu'une plaque va être apposée au mur de la maison où il est né, et qu'une rue face à sa maison natale a été rebaptisée « rue VICTOR HUGO » (Paris, 12 mars 1879, 4 p. sur 1 double f. in-12). Mais cette passion amoureuse dévorante pousse Juliette Drouet au désespoir lorsque Blanche Lanvin s'immisce dans la vie du poète : « cette déception […] à laquelle je fais allusion prend de jour en jour les proportions d'un véritable malheur. Jusqu'à présent, j'ai hésité à t'en parler espérant que de toi-même tu t'apercevrais que tu faisais fausse route avec Blanche mais j'ai attendu en vain car ton étrange marivaudage et ta mimique plus que bienveillante continuent plus que jamais avec cette pauvre fille », (Guernesey, 30 octobre 1872, 4 p. sur 1 double f. in-12). Blanche Lanvin, de près de cinquante ans sa cadette, sera l'une des dernières passions de Victor Hugo Juliette supporte très mal ses liaisons amoureuses : « C'est pourquoi je te supplie de ne pas prendre la peine de me tromper si, comme j'ai tant de raisons de le craindre, tu appartiens, pour si peu que ce soit, à une autre que moi. Je me soumettrai courageusement je le sens, je le crois, je l'espère à la cruelle amputation de mon amour. Ce que je repousse, ce qui m'indigne, ce que je maudis, c'est le partage de près ou de loin avec une autre. Tu n'as pas le droit de me tromper » (Paris, 15 juillet 1879, 4 p. sur 1 double f. in-12). Cette importante réunion comprend également des lettres des années 1881 et 1882, écrites un an avant la disparition de Juliette Drouet. Souffrante, elle fait part à Victor Hugo de son désespoir, « J'ai hâte d'en finir avec tous les rêves, aussi bien ceux du jour que ceux de la nuit. J'ai hâte de me reposer dans l'honnête repos de la mort ». Mais elle est toujours soucieuse du sort de Victor Hugo et de ses petits-enfants : « En attendant je pensais cette nuit, […] à ce qui nous préoccupe tous les deux à savoir le meilleur moyen de te garantir toi et tes petits-enfants d'un dommage quelconque fait à tes intérêts et aux leurs quand je mourrai » (Paris, 18 décembre 1878, 3 p. sur 1 double f. in-8). Enfin, dans une lettre du 8 septembre 1881, Juliette fait part à Victor Hugo de son soulagement : ils avaient perdu la trace d'un acte officiel nécessaire à la régularisation de l'héritage de Juliette au profit des petits-enfants de Hugo : « Dieu merci mon désintéressement est quitte envers ta
[HUGO, Victor] - DROUET, Juliette (1802-1885) - (1806-1883) Réunion de 44 lettres autographes à Victor Hugo et de 2 feuillets de compte [Guernesey, Paris, Bruxelles, Veules et Villequier, 7 avril 1857-12 juin 1882] Ens. 152 p. sur 1 f., 44 doubles ff. in-4 à in-16 (dimensions diverses) et 1 enveloppe. Belle réunion de 44 lettres autographes, dont 1 accompagnée d'un dessin (Guernesey, 7 avril 1857), 1 feuillet de compte pour le mois d'avril 1872 (avec son enveloppe autographe) et 1 second feuillet de compte pour janvier-février 1880. Importante correspondance de Juliette Drouet à Victor Hugo qui s'étend du 7 avril 1857 au 12 juin 1882. Écrites à un rythme quasi quotidien, ces lettres et billets forment un véritable journal épistolaire, illustrant les différentes facettes de cette relation passionnelle. Ces lettres sont celles d'une femme éperdument amoureuse : « Cher adoré bien aimé, ta lettre a toutes les senteurs du paradis et tout l'éclat des astres. […] je t'adore comme un être divin que tu es » (Guernesey, 21 mai 1866, 4 p. sur 1 double f. in-12). Dans l'une de ces lettres transparaissent aussi les liens très forts qu'elle a tissés avec les petits-enfants du poète : « Sois béni dans tes enfants et dans tes chers petits enfants qui sont aussi les miens par le coeur. J'espère qu'ils n'auront jamais besoin que je leur prouve mais si cela était je leur donne d'avance tout mon dévouement coeur, corps et âme » (Guernesey, 11 août 1870, 4 p. sur 1 double f. in-12). Amour et fierté se lisent dans une lettre datée du 12 mars 1879, dans laquelle Juliette annonce à Victor Hugo qu'une plaque va être apposée au mur de la maison où il est né, et qu'une rue face à sa maison natale a été rebaptisée « rue VICTOR HUGO » (Paris, 12 mars 1879, 4 p. sur 1 double f. in-12). Mais cette passion amoureuse dévorante pousse Juliette Drouet au désespoir lorsque Blanche Lanvin s'immisce dans la vie du poète : « cette déception […] à laquelle je fais allusion prend de jour en jour les proportions d'un véritable malheur. Jusqu'à présent, j'ai hésité à t'en parler espérant que de toi-même tu t'apercevrais que tu faisais fausse route avec Blanche mais j'ai attendu en vain car ton étrange marivaudage et ta mimique plus que bienveillante continuent plus que jamais avec cette pauvre fille », (Guernesey, 30 octobre 1872, 4 p. sur 1 double f. in-12). Blanche Lanvin, de près de cinquante ans sa cadette, sera l'une des dernières passions de Victor Hugo Juliette supporte très mal ses liaisons amoureuses : « C'est pourquoi je te supplie de ne pas prendre la peine de me tromper si, comme j'ai tant de raisons de le craindre, tu appartiens, pour si peu que ce soit, à une autre que moi. Je me soumettrai courageusement je le sens, je le crois, je l'espère à la cruelle amputation de mon amour. Ce que je repousse, ce qui m'indigne, ce que je maudis, c'est le partage de près ou de loin avec une autre. Tu n'as pas le droit de me tromper » (Paris, 15 juillet 1879, 4 p. sur 1 double f. in-12). Cette importante réunion comprend également des lettres des années 1881 et 1882, écrites un an avant la disparition de Juliette Drouet. Souffrante, elle fait part à Victor Hugo de son désespoir, « J'ai hâte d'en finir avec tous les rêves, aussi bien ceux du jour que ceux de la nuit. J'ai hâte de me reposer dans l'honnête repos de la mort ». Mais elle est toujours soucieuse du sort de Victor Hugo et de ses petits-enfants : « En attendant je pensais cette nuit, […] à ce qui nous préoccupe tous les deux à savoir le meilleur moyen de te garantir toi et tes petits-enfants d'un dommage quelconque fait à tes intérêts et aux leurs quand je mourrai » (Paris, 18 décembre 1878, 3 p. sur 1 double f. in-8). Enfin, dans une lettre du 8 septembre 1881, Juliette fait part à Victor Hugo de son soulagement : ils avaient perdu la trace d'un acte officiel nécessaire à la régularisation de l'héritage de Juliette au profit des petits-enfants de Hugo : « Dieu merci mon désintéressement est quitte envers ta
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