Huysmans, Joris-Karl LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À UN CHER CONFRÈRE. SANS DATE. 3 p. 1/4 in-8 (155 x 100 mm). Petites traces de rouille au dernier feuillet. Belle lettre littéraire à un auteur de nouvelles. Huysmans compare une scène se déroulant dans un fiacre, à celle écrite par Flaubert dans Madame Bovary. Il vante avec chaleur l’exactitude, l’intensité, la justesse d’observation et l’authenticité des textes qui lui ont été soumis, notant les traits de caractères et les situations qui lui paraissent particulièrement bien traités. Il se permet cependant de relever de légères faiblesses, une fin trop rapide ou une scène malhabile : "Outre qu’une scène de cette sorte rappelle toujours celle de Madame Bovary, elle a en plus l’inconvénient de n’être pas vraie. Car, on n’enlève pas comme cela des pucelages en fiacre ! – C’est là, tenez, une chose pas faite, dans les modernes, qu’un dépucelage. Et les jupons, et tout le sacré arsenal, allez donc, avec les cahots qui déplacent en plus, tomber juste ! – Non, ici, vous n’avez pas gardé cette magnifique lucidité de toute la nouvelle, cohérente et aigue. […] Votre livre m’a pris par sa langue curieuse, son épithète rare, son expression imagée et par la vie et la vérité intenses que vous avez su y mettre – aussi ça m’embête d’y trouver de petites tares – et c’est pour ça que je crie !". Huysmans loue la modernité et la sincérité de ce confrère, qu’il n’avait encore jamais lu : "Evohé ! voilà un vrai moderne qui naît – et pas un des industriels qui nous savatent aujourd’hui du réalisme chez Kistemaeckers à la toise"…
Huysmans, Joris-Karl LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À UN CHER CONFRÈRE. SANS DATE. 3 p. 1/4 in-8 (155 x 100 mm). Petites traces de rouille au dernier feuillet. Belle lettre littéraire à un auteur de nouvelles. Huysmans compare une scène se déroulant dans un fiacre, à celle écrite par Flaubert dans Madame Bovary. Il vante avec chaleur l’exactitude, l’intensité, la justesse d’observation et l’authenticité des textes qui lui ont été soumis, notant les traits de caractères et les situations qui lui paraissent particulièrement bien traités. Il se permet cependant de relever de légères faiblesses, une fin trop rapide ou une scène malhabile : "Outre qu’une scène de cette sorte rappelle toujours celle de Madame Bovary, elle a en plus l’inconvénient de n’être pas vraie. Car, on n’enlève pas comme cela des pucelages en fiacre ! – C’est là, tenez, une chose pas faite, dans les modernes, qu’un dépucelage. Et les jupons, et tout le sacré arsenal, allez donc, avec les cahots qui déplacent en plus, tomber juste ! – Non, ici, vous n’avez pas gardé cette magnifique lucidité de toute la nouvelle, cohérente et aigue. […] Votre livre m’a pris par sa langue curieuse, son épithète rare, son expression imagée et par la vie et la vérité intenses que vous avez su y mettre – aussi ça m’embête d’y trouver de petites tares – et c’est pour ça que je crie !". Huysmans loue la modernité et la sincérité de ce confrère, qu’il n’avait encore jamais lu : "Evohé ! voilà un vrai moderne qui naît – et pas un des industriels qui nous savatent aujourd’hui du réalisme chez Kistemaeckers à la toise"…
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