IMPORTANT VASE DÉCORÉ DE JAGUARS ET DE GLYPHES CULTURE MAYA, ALTA VERAPAZ, GUATEMALA CLASSIQUE RÉCENT, 600-900 AP. J.-C Céramique à engobe brun orangé et peinture noire et rouge brique. Surface vernissée. D. 28 cm Large Maya bowl decorated with jaguars and glyphs, Alta Verapaz, Guatemala D. 11.02 in Provenance Emile Deletaille, Bruxelles, début des années 1970. Exposition Art de Mésoamérique, Meso-Amerikaanse kunst, Société Générale de Banque, Bruxelles, 17 novembre 1976 - 8 janvier 1977, reproduit fig. 146. Bien que le diamètre en soit nettement supérieur à sa hauteur et que des rectangles se substituent aux habituels chevrons noirs et blancs, ce large récipient est un exemple représentatif des céramiques de style dit de "Chamá". Ainsi nommé parce que le premier exemplaire en fut découvert à Chamá, dans le département guatémaltèque de l'Alta Verapaz en 1892 (cf. Dieseldorff 1904), ce groupe de céramiques produites au classique récent est l'un des premiers styles de poteries mayas à avoir été reconnu par les archéologues. Les analyses chimiques effectuées sur les pâtes ont montré qu'il s'agissait d'une production locale, spécifique de la vallée de Chamá et de ses environs. Avec les céramiques dites de "Nebaj" (qui étaient produites dans l'actuel département voisin d'El Quiché), le style de "Chamá" est aussi l'un des rares témoignages de l'utilisation de l'écriture glyphique dans les Hautes terres mayas, postérieurement à l'époque préclassique. Quoique le diamètre en soit d'ordinaire inférieur à la hauteur, le cylindre est la forme la plus répandue dans les poteries de style "Chamá". Une autre caractéristique de ces gobelets est qu'ils portent en général des inscriptions, qui tendent plus ou moins aux "pseudo-glyphes" (ainsi que cela est très fréquent sur les céramiques mayas) et qui lorsqu'ils ne sont pas essentiellement décoratifs sont souvent de courtes formules dédicatoires appartenant au type qu'en 1973 Michael Coe avait appelé "Suite Primaire Standard". Avec six glyphes répartis en deux petites colonnes de trois glyphes chacune, séparant deux figures de jaguar (animal particulièrement associé dans la mythologie maya à l'Inframonde), c'est le cas sur ce récipient. L'une des colonnes unit successivement le glyphe que Michael Coe avait appelé «Signe Initial», celui qu'il avait appelé «Escalier» et une réminiscence de celui qu'il avait appelé «Feu-Quinconce», tandis que l'autre colonne débute par une variation sur l'«Aile-Quinconce»: Le déchiffrement du «Signe Initial» de la Suite Primaire Standard reste controversé mais sa lecture aliiy ou alay signifierait «là» ou «ici», ou bien «on dit (que)», tandis que la lecture de l'«Escalier» la plus unanimement admise est t'ab(aay), qui signifie «(est) élevé» (ce qui dans cette formule est employé comme verbe de la dédication). Le «Feu-Quinconce» est lisible u-ts'ib «son peindre/écrire» et constitue ici une abréviation pour u-ts'ibnajal «son "(décor) peint"», tandis que l'«Aile-Quinconce» a été déchiffré (u)y-uk'-aab (ou (u)y-uk'-[i]b) et signifie «son instrument pour boire». Aussi pourra-t-on traduire littéralement les quatre premiers glyphes de cette inscription par: «(Là/ici, / il s'est dit que)? est dédi(cac)ée la décoration peinte de l'ustensile pour boire de (Untel).» Cela permet également d'établir que les deux derniers glyphes correspondent à la notation du nom du commanditaire de l'objet. Le second de ces glyphes est lu 'AJAW-wa soit ajaw «maître» et présente cet homme comme un seigneur. Le glyphe précédent aurait donc marqué le nom du lieu sur lequel aura exercé son autorité ce dirigeant local. Un doute subsiste toutefois quant à sa lecture: si le premier signe (à gauche), en est clairement un syllabogramme de valeur ya, l'élément central ressemble en effet à une forme du syllabogramme de valeur le incrustée dans un cartouche de petites volutes de lecture inconnue, quoiqu'elles ne soient pas sans rappeler les petits demi-cercles du syllabogramme de valeur no, ce qui est par
IMPORTANT VASE DÉCORÉ DE JAGUARS ET DE GLYPHES CULTURE MAYA, ALTA VERAPAZ, GUATEMALA CLASSIQUE RÉCENT, 600-900 AP. J.-C Céramique à engobe brun orangé et peinture noire et rouge brique. Surface vernissée. D. 28 cm Large Maya bowl decorated with jaguars and glyphs, Alta Verapaz, Guatemala D. 11.02 in Provenance Emile Deletaille, Bruxelles, début des années 1970. Exposition Art de Mésoamérique, Meso-Amerikaanse kunst, Société Générale de Banque, Bruxelles, 17 novembre 1976 - 8 janvier 1977, reproduit fig. 146. Bien que le diamètre en soit nettement supérieur à sa hauteur et que des rectangles se substituent aux habituels chevrons noirs et blancs, ce large récipient est un exemple représentatif des céramiques de style dit de "Chamá". Ainsi nommé parce que le premier exemplaire en fut découvert à Chamá, dans le département guatémaltèque de l'Alta Verapaz en 1892 (cf. Dieseldorff 1904), ce groupe de céramiques produites au classique récent est l'un des premiers styles de poteries mayas à avoir été reconnu par les archéologues. Les analyses chimiques effectuées sur les pâtes ont montré qu'il s'agissait d'une production locale, spécifique de la vallée de Chamá et de ses environs. Avec les céramiques dites de "Nebaj" (qui étaient produites dans l'actuel département voisin d'El Quiché), le style de "Chamá" est aussi l'un des rares témoignages de l'utilisation de l'écriture glyphique dans les Hautes terres mayas, postérieurement à l'époque préclassique. Quoique le diamètre en soit d'ordinaire inférieur à la hauteur, le cylindre est la forme la plus répandue dans les poteries de style "Chamá". Une autre caractéristique de ces gobelets est qu'ils portent en général des inscriptions, qui tendent plus ou moins aux "pseudo-glyphes" (ainsi que cela est très fréquent sur les céramiques mayas) et qui lorsqu'ils ne sont pas essentiellement décoratifs sont souvent de courtes formules dédicatoires appartenant au type qu'en 1973 Michael Coe avait appelé "Suite Primaire Standard". Avec six glyphes répartis en deux petites colonnes de trois glyphes chacune, séparant deux figures de jaguar (animal particulièrement associé dans la mythologie maya à l'Inframonde), c'est le cas sur ce récipient. L'une des colonnes unit successivement le glyphe que Michael Coe avait appelé «Signe Initial», celui qu'il avait appelé «Escalier» et une réminiscence de celui qu'il avait appelé «Feu-Quinconce», tandis que l'autre colonne débute par une variation sur l'«Aile-Quinconce»: Le déchiffrement du «Signe Initial» de la Suite Primaire Standard reste controversé mais sa lecture aliiy ou alay signifierait «là» ou «ici», ou bien «on dit (que)», tandis que la lecture de l'«Escalier» la plus unanimement admise est t'ab(aay), qui signifie «(est) élevé» (ce qui dans cette formule est employé comme verbe de la dédication). Le «Feu-Quinconce» est lisible u-ts'ib «son peindre/écrire» et constitue ici une abréviation pour u-ts'ibnajal «son "(décor) peint"», tandis que l'«Aile-Quinconce» a été déchiffré (u)y-uk'-aab (ou (u)y-uk'-[i]b) et signifie «son instrument pour boire». Aussi pourra-t-on traduire littéralement les quatre premiers glyphes de cette inscription par: «(Là/ici, / il s'est dit que)? est dédi(cac)ée la décoration peinte de l'ustensile pour boire de (Untel).» Cela permet également d'établir que les deux derniers glyphes correspondent à la notation du nom du commanditaire de l'objet. Le second de ces glyphes est lu 'AJAW-wa soit ajaw «maître» et présente cet homme comme un seigneur. Le glyphe précédent aurait donc marqué le nom du lieu sur lequel aura exercé son autorité ce dirigeant local. Un doute subsiste toutefois quant à sa lecture: si le premier signe (à gauche), en est clairement un syllabogramme de valeur ya, l'élément central ressemble en effet à une forme du syllabogramme de valeur le incrustée dans un cartouche de petites volutes de lecture inconnue, quoiqu'elles ne soient pas sans rappeler les petits demi-cercles du syllabogramme de valeur no, ce qui est par
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