Isidore ISOU Manuscrit autographe, Paratonnerre d’un foudre gêlé sur la peinture ; 3 pages et demie in-4 sur papier à en-tête de la revue Fontaine (bords un peu effrangés). Important texte sur la peinture et le lettrisme. Le manuscrit, à l’encre bleue, d’une écriture appliquée, présente des ratures et corrections. En tête, Gabriel Pomerand a noté à l’encre rouge : « Isou pour Altman ». « L’art se distingue par la réfraction d’une ossature. On recule des frontières et dans ce sens il y a outr’-ance. Je n’ai pas connu de mérite pour le créateur que dans le marcher encore ; c’est pourquoi je permets à peu d’hommes d’entrer dans mon système. L’unique espèce d’intelligence efficiente me semble “la naïve” hantisse de faire quelque chose de différent de ce qu’on a déjà fait ». Et il qualifie de « stérile » la méditation d’un Paul Valéry… « La poésie n’a été pour moi qu’un des multiples moyens d’être immortel. […] Ce fragment sur la peinture est l’issue d’une identique copulation sélectée ». L’avant-garde est pour lui « déjà un héritage. Depuis longtemps on plagie un scandale. […] on frélate et on ahanne le moment Picasso sans arriver à le chier. […] La peinture ne saura être sauvée que par des formes inédites et je suis certain que dans le déluge abrutissant contemporain j’ai inventé une arche à l’aide dont quelques hommes, quelques bêtes et quelques tableaux réussiront à s’emparer de l’arc-en-ciel »... Etc. Et il conclut : « Lorsque je liquiderai un tas de choses qui me semblent pressantes je me mettrai à faire de la peinture lettriste. On y verrait alors combien je crois et combien je suis sérieux jusqu’à l’imbécilité. Et combien c’est pratique de se vouloir imbécile à partir d’une certaine dose de sagesse ».
Isidore ISOU Manuscrit autographe, Paratonnerre d’un foudre gêlé sur la peinture ; 3 pages et demie in-4 sur papier à en-tête de la revue Fontaine (bords un peu effrangés). Important texte sur la peinture et le lettrisme. Le manuscrit, à l’encre bleue, d’une écriture appliquée, présente des ratures et corrections. En tête, Gabriel Pomerand a noté à l’encre rouge : « Isou pour Altman ». « L’art se distingue par la réfraction d’une ossature. On recule des frontières et dans ce sens il y a outr’-ance. Je n’ai pas connu de mérite pour le créateur que dans le marcher encore ; c’est pourquoi je permets à peu d’hommes d’entrer dans mon système. L’unique espèce d’intelligence efficiente me semble “la naïve” hantisse de faire quelque chose de différent de ce qu’on a déjà fait ». Et il qualifie de « stérile » la méditation d’un Paul Valéry… « La poésie n’a été pour moi qu’un des multiples moyens d’être immortel. […] Ce fragment sur la peinture est l’issue d’une identique copulation sélectée ». L’avant-garde est pour lui « déjà un héritage. Depuis longtemps on plagie un scandale. […] on frélate et on ahanne le moment Picasso sans arriver à le chier. […] La peinture ne saura être sauvée que par des formes inédites et je suis certain que dans le déluge abrutissant contemporain j’ai inventé une arche à l’aide dont quelques hommes, quelques bêtes et quelques tableaux réussiront à s’emparer de l’arc-en-ciel »... Etc. Et il conclut : « Lorsque je liquiderai un tas de choses qui me semblent pressantes je me mettrai à faire de la peinture lettriste. On y verrait alors combien je crois et combien je suis sérieux jusqu’à l’imbécilité. Et combien c’est pratique de se vouloir imbécile à partir d’une certaine dose de sagesse ».
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