JEAN-FRANCOIS MILLET (1814-1875)Paysannes au repos
porte une signature « J.F. Mill [et] » (en bas au milieu)
huile sur toile
bears a signature 'J.F. Mill[et]' (lower center)
oil on canvas
46.5 x 38 cm (18 5/16 x 14 15/16 in)Footnotes让·弗朗索瓦·米勒(1814-1875)
休息的农民
帆布油画
Provenance
Collection particulière, depuis 1920, selon le catalogue de la vente Christie's.
Vente, Christie's, Londres, 3 avril 1979, lot 10.
Exposition
Paris, Didier Imbert Fine Art, "20 ans de Passion" Alain Delon, Peintures, Printemps 1990, pp. 30-31, no 6, ill.
Paysannes au repos est l'une des plus belles peintures de Jean-François Millet réalisées autour de 1850, pendant sa période cruciale de transition, lorsqu'il commence à bâtir le réalisme de la maturité sur les vestiges de son style romantique précoce, ce qui devient sa grande contribution à la peinture française traditionnelle. Bien qu'achevée à Barbizon – où Millet s'était soudainement installé en juin 1849 pour échapper aux troubles de la révolution de 1848 et à une épidémie de choléra à Paris – le tableau a été inspiré par les terres agricoles riveraines autour de Saint-Ouen, au nord de Paris, où Millet se promenait fréquemment à la fin des années 1840, pour échapper aux frustrations et aux difficultés de sa carrière.
Au cours des années 1840, Millet passe une décennie à la recherche de la reconnaissance dans le cadre de la peinture traditionnelle : tout d'abord en tant qu'étudiant à l'Ecole des Beaux-Arts, puis comme portraitiste provincial (et occasionnellement peintre religieux) dans sa Normandie natale, et, finalement, en tant qu'aspirant peintre d'histoire de retour à Paris. Toutefois, tous les efforts déployés lors du Salon de 1848, pour la réalisation de la grande peinture d'histoire La captivité des Juifs à Babylone (repeinte par en 1870), conformément aux attentes traditionnelles, passeront pratiquement inaperçus. Paysannes au repos prit forme dans l'esprit de Millet et dans son atelier alors qu'il s'efforçait de redéfinir son art et ses ambitions avec de nouveaux sujets et un style qui lui serait entièrement propre. Le tableau a été exécuté au même temps que Le Semeur, une de ses œuvres emblématiques (Museum of Fine Arts, Boston), exposée avec succès au Salon de 1850. En effet, les Paysannes au bord d'une rivière, ou du moins la mémorable paysanne assise à gauche, a été peinte avec la même palette distinctive de bleus et de rouges-bruns que La Semeur, de plus grande taille.
Le tableau Paysannes au repos demeure inconnu des spécialistes de Millet jusqu'à son apparition lors d'une vente aux enchères en 1979, où le professeur Robert L. Herbert, aujourd'hui disparu, met en évidence le lien de cette peinture avec deux dessins bien connus de l'artiste. La composition générale de la scène a été étudiée dans un premier dessin préparatoire aux proportions quadrangulaires, Paysannes au repos, conservé à la City Art Gallery de Plymouth, en Angleterre, depuis 1926, exposé lors de la version britannique de la grande exposition rétrospective consacrée à Millet en 1976 (no. 31) (il semble raisonnable de penser que c'est cette exposition qui a permis, trois ans plus tard, de redécouvrir cette peinture inédite, qui n'avait jamais été répertoriée auparavant). En plus de cette esquisse d'ensemble, on connaît deux superbes études d'après nature pour la figure assise à gauche : une étude de son visage (collection privée) et un dessin plus grand de la figure entière (disparu depuis qu'il a été photographié par la Galerie Durand Ruel dans les années 1890). L'étude de tête a appartenu à Alfred Sensier, ami et biographe de Millet, et elle est illustrée et identifiée dans le livre de Sensier comme Petite Mendiante de Barbizon, ce qui explique peut-être les références occasionnelles de ce tableau comme une scène de Barbizon, bien que Barbizon n'ait pas de rivière ou même de ruisseau qui coule dans ses environs. De plus, la figure debout, d'une extraordinaire insouciance, les jambes croisées et la hanche relevée, qui semble si naturelle, est en fait une reprise naturaliste d'une étude de figure antérieure de Millet qui imite, dans son format, les camées romains antiques (collection privée, New York). Enfin, la scène qui se déroule à l'arrière-plan, un couple de paysans conduisant une troupe de vaches et de moutons, est un détail qui apparaît dans un certain nombre de petites études de paysages de Saint-Ouen.
Comme beaucoup de compositions de Millet, celle des Paysannes au repos semble avoir infusé dans l'esprit de l'artiste pendant trois ou quatre ans avant qu'il ne trouve un modèle spécifique pour l'aider à concrétiser son inspiration. Qu'elles aient posé dans l'atelier ou été adaptées à partir de prototypes plus ou moins classiques, les jeunes paysannes de Millet qui se reposent avant de rentrer péniblement au village, chargées de cruches d'eau fraîche, ont une puissante présence, une solidité et une personnalité renforcées par leur costume français contemporain ; elles s'identifient en outre à la nouvelle patrie de l'artiste, la région de Chailly, par leurs foulards noués de façon caractéristique. Avec cette œuvre, Millet réussit à établir un nouvel équilibre entre les éléments de sa formation classique, son respect pour la tradition historique et sa détermination à présenter la vie des paysans sans condescendance ni banalisation.
Nous remercions Madame Alexandra Murphy de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre, précédemment établie par le Professeur Herbert, ainsi que de la rédaction de la notice descriptive.
Peasant Women Resting beside a River (Paysannes au repos) is one of Jean-Francois Millet's most beautiful paintings from the crucial transitional period around 1850, when he began to shape the remnants of his early Romantic style into the mature Realism that became his great contribution to the French painting tradition. Although completed in Barbizon -- where Millet had abruptly moved in June 1849 to escape the turmoil of the 1848 revolution and a cholera outbreak in Paris -- the painting was actually inspired by the very riverine farmlands around Saint-Ouen, north of Paris, where Millet frequently walked during the late 1840s to escape the frustrations and hardships of his struggling career.
Millet had spent a decade during the 1840's pursuing success within the traditional system: as a student at the Ecole des Beaux-Arts, then as a provincial portraitist (and occasional religious painter) in his native Normandy, and finally as an aspiring history painter back in Paris. But at the Salon of 1848, Millet's most significant effort to conform to established expectations, his large, traditional history painting The Captivity of the Jews in Babylon (painted over by the artist in 1870) went essentially unnoticed. Peasant Women Resting beside a River took shape in Millet's mind and his studio as he struggled to redefine his art and his ambitions with new subject matter and a style that would be wholly his own. Peasant Women Resting beside a River was composed alongside Millet's iconic image The Sower (Museum of Fine Arts, Boston), exhibited to significant acclaim at the Salon of 1850. Indeed, Peasant Women Resting Beside a River, or at least the memorable seated peasant girl to the left, was painted with the same distinctive palette of blues and red-browns as the much larger Sower.
This painting of Peasant Women Resting beside a River was unknown to Millet scholars until its appearance at auction in 1979, where the late Professor Robert L. Herbert affirmed the painting's connection to two well-known Millet drawings. The broad conception of the scene is recorded in a compositional sketch of squarer proportions, Peasant Women Resting, that has belonged to the City Art Gallery in Plymouth, England since 1926 and which was included in the British version of the great Millet retrospective exhibition of 1976 (no. 31). (It seems reasonable to think it was that exhibition which helped bring the previously unrecorded painting to light in 1979). In addition to that overall sketch, two superb studies from life for the seated figure on the left are known: a study of her face (Private collection) and a larger drawing of the whole figure (missing since photographed by the Galerie Durand Ruel in the 1890s). The head study once belonged to Alfred Sensier, Millet's friend and biographer and it is illustrated and identified in Sensier's book as Petite Mendiante de Barbizon which perhaps explains the occasional references to this painting as a Barbizon scene despite the fact that Barbizon has no river or even a gentle stream running through its environs. Beyond those very specific studies, the standing figure, with her wonderfully insouciant crossed leg and cocked-hip stance, who seems so uncontrived and easy, is actually a naturalistic reprise of an earlier Millet figure study which mimics ancient Roman cameos in its format (Private collection, New York). And the background scene, of a peasant couple driving a troop of cows and sheep, is a detail that appears in a number of small Saint-Ouen landscape sketches.
Like many subsequent Millet compositions, Peasant Women Resting beside a River seems to have percolated in the artist's mind for perhaps three or four years before he found a specific model to help him realize his inspiration. But whether posed in the studio or adapted from loosely classical prototypes, Millet's young peasants resting before trudging home to their village laden with jugs of fresh water have a powerful presence, a solidity and personality reinforced by their contemporary French costume; and they are further identified with the artist's new home in the Chailly region by their distinctively wrapped headscarves. In Peasant Women Resting beside a River, Millet successfully established a new balance among the elements of his classical training, his respect for historical tradition, and his determination to present the lives of rural peasants without condescension or trivialisation.
We thank Mrs. Alexandra Murphy for confirming the authenticity of this work, previously established by Professor Herbert, and for writing the descriptive note.Read MoreAdditional informationAuction informationBuyers' ObligationsALL BIDDERS MUST AGREE THAT THEY HAVE READ AND UNDERSTOOD BONHAMS' CONDITIONS OF SALE AND AGREE TO BE BOUND BY THEM, AND AGREE TO PAY THE BUYER'S PREMIUM AND ANY OTHER CHARGES MENTIONED IN THE NOTICE TO BIDDERS. THIS AFFECTS THE BIDDERS LEGAL RIGHTS.If you have any complaints or questions about the Conditions of Sale, please contact your nearest customer services team.Buyers' Premium and ChargesFor all Sales categories excluding Wine, Coins & Medals and Motor Cars and Motorcycles:Buyer's Premium Rates
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27% from €40,001 to €800,000 the Hammer Price
21% from €800,001 to €4,500,000 the Hammer Price
14.5% on the excess over €4,500,000 of the Hammer PriceTVA at the current rate of 20% will be added to the Buyer's Premium and charges.Shipping NoticesFor information and estimates on domestic and international shipping as well as export licences please contact Bonhams Shipping Department.Related DepartmentsPrints & MultiplesImpressionist and Modern ArtPost-War and Contemporary Art19th Century & Orientalist PaintingsAuction ViewingsParis, Avenue Hoche17 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST18 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST19 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST20 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST21 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST22 June 2023, 10:00 - 12:00 CESTConditions of SaleView Conditions of Sale
JEAN-FRANCOIS MILLET (1814-1875)Paysannes au repos
porte une signature « J.F. Mill [et] » (en bas au milieu)
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oil on canvas
46.5 x 38 cm (18 5/16 x 14 15/16 in)Footnotes让·弗朗索瓦·米勒(1814-1875)
休息的农民
帆布油画
Provenance
Collection particulière, depuis 1920, selon le catalogue de la vente Christie's.
Vente, Christie's, Londres, 3 avril 1979, lot 10.
Exposition
Paris, Didier Imbert Fine Art, "20 ans de Passion" Alain Delon, Peintures, Printemps 1990, pp. 30-31, no 6, ill.
Paysannes au repos est l'une des plus belles peintures de Jean-François Millet réalisées autour de 1850, pendant sa période cruciale de transition, lorsqu'il commence à bâtir le réalisme de la maturité sur les vestiges de son style romantique précoce, ce qui devient sa grande contribution à la peinture française traditionnelle. Bien qu'achevée à Barbizon – où Millet s'était soudainement installé en juin 1849 pour échapper aux troubles de la révolution de 1848 et à une épidémie de choléra à Paris – le tableau a été inspiré par les terres agricoles riveraines autour de Saint-Ouen, au nord de Paris, où Millet se promenait fréquemment à la fin des années 1840, pour échapper aux frustrations et aux difficultés de sa carrière.
Au cours des années 1840, Millet passe une décennie à la recherche de la reconnaissance dans le cadre de la peinture traditionnelle : tout d'abord en tant qu'étudiant à l'Ecole des Beaux-Arts, puis comme portraitiste provincial (et occasionnellement peintre religieux) dans sa Normandie natale, et, finalement, en tant qu'aspirant peintre d'histoire de retour à Paris. Toutefois, tous les efforts déployés lors du Salon de 1848, pour la réalisation de la grande peinture d'histoire La captivité des Juifs à Babylone (repeinte par en 1870), conformément aux attentes traditionnelles, passeront pratiquement inaperçus. Paysannes au repos prit forme dans l'esprit de Millet et dans son atelier alors qu'il s'efforçait de redéfinir son art et ses ambitions avec de nouveaux sujets et un style qui lui serait entièrement propre. Le tableau a été exécuté au même temps que Le Semeur, une de ses œuvres emblématiques (Museum of Fine Arts, Boston), exposée avec succès au Salon de 1850. En effet, les Paysannes au bord d'une rivière, ou du moins la mémorable paysanne assise à gauche, a été peinte avec la même palette distinctive de bleus et de rouges-bruns que La Semeur, de plus grande taille.
Le tableau Paysannes au repos demeure inconnu des spécialistes de Millet jusqu'à son apparition lors d'une vente aux enchères en 1979, où le professeur Robert L. Herbert, aujourd'hui disparu, met en évidence le lien de cette peinture avec deux dessins bien connus de l'artiste. La composition générale de la scène a été étudiée dans un premier dessin préparatoire aux proportions quadrangulaires, Paysannes au repos, conservé à la City Art Gallery de Plymouth, en Angleterre, depuis 1926, exposé lors de la version britannique de la grande exposition rétrospective consacrée à Millet en 1976 (no. 31) (il semble raisonnable de penser que c'est cette exposition qui a permis, trois ans plus tard, de redécouvrir cette peinture inédite, qui n'avait jamais été répertoriée auparavant). En plus de cette esquisse d'ensemble, on connaît deux superbes études d'après nature pour la figure assise à gauche : une étude de son visage (collection privée) et un dessin plus grand de la figure entière (disparu depuis qu'il a été photographié par la Galerie Durand Ruel dans les années 1890). L'étude de tête a appartenu à Alfred Sensier, ami et biographe de Millet, et elle est illustrée et identifiée dans le livre de Sensier comme Petite Mendiante de Barbizon, ce qui explique peut-être les références occasionnelles de ce tableau comme une scène de Barbizon, bien que Barbizon n'ait pas de rivière ou même de ruisseau qui coule dans ses environs. De plus, la figure debout, d'une extraordinaire insouciance, les jambes croisées et la hanche relevée, qui semble si naturelle, est en fait une reprise naturaliste d'une étude de figure antérieure de Millet qui imite, dans son format, les camées romains antiques (collection privée, New York). Enfin, la scène qui se déroule à l'arrière-plan, un couple de paysans conduisant une troupe de vaches et de moutons, est un détail qui apparaît dans un certain nombre de petites études de paysages de Saint-Ouen.
Comme beaucoup de compositions de Millet, celle des Paysannes au repos semble avoir infusé dans l'esprit de l'artiste pendant trois ou quatre ans avant qu'il ne trouve un modèle spécifique pour l'aider à concrétiser son inspiration. Qu'elles aient posé dans l'atelier ou été adaptées à partir de prototypes plus ou moins classiques, les jeunes paysannes de Millet qui se reposent avant de rentrer péniblement au village, chargées de cruches d'eau fraîche, ont une puissante présence, une solidité et une personnalité renforcées par leur costume français contemporain ; elles s'identifient en outre à la nouvelle patrie de l'artiste, la région de Chailly, par leurs foulards noués de façon caractéristique. Avec cette œuvre, Millet réussit à établir un nouvel équilibre entre les éléments de sa formation classique, son respect pour la tradition historique et sa détermination à présenter la vie des paysans sans condescendance ni banalisation.
Nous remercions Madame Alexandra Murphy de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre, précédemment établie par le Professeur Herbert, ainsi que de la rédaction de la notice descriptive.
Peasant Women Resting beside a River (Paysannes au repos) is one of Jean-Francois Millet's most beautiful paintings from the crucial transitional period around 1850, when he began to shape the remnants of his early Romantic style into the mature Realism that became his great contribution to the French painting tradition. Although completed in Barbizon -- where Millet had abruptly moved in June 1849 to escape the turmoil of the 1848 revolution and a cholera outbreak in Paris -- the painting was actually inspired by the very riverine farmlands around Saint-Ouen, north of Paris, where Millet frequently walked during the late 1840s to escape the frustrations and hardships of his struggling career.
Millet had spent a decade during the 1840's pursuing success within the traditional system: as a student at the Ecole des Beaux-Arts, then as a provincial portraitist (and occasional religious painter) in his native Normandy, and finally as an aspiring history painter back in Paris. But at the Salon of 1848, Millet's most significant effort to conform to established expectations, his large, traditional history painting The Captivity of the Jews in Babylon (painted over by the artist in 1870) went essentially unnoticed. Peasant Women Resting beside a River took shape in Millet's mind and his studio as he struggled to redefine his art and his ambitions with new subject matter and a style that would be wholly his own. Peasant Women Resting beside a River was composed alongside Millet's iconic image The Sower (Museum of Fine Arts, Boston), exhibited to significant acclaim at the Salon of 1850. Indeed, Peasant Women Resting Beside a River, or at least the memorable seated peasant girl to the left, was painted with the same distinctive palette of blues and red-browns as the much larger Sower.
This painting of Peasant Women Resting beside a River was unknown to Millet scholars until its appearance at auction in 1979, where the late Professor Robert L. Herbert affirmed the painting's connection to two well-known Millet drawings. The broad conception of the scene is recorded in a compositional sketch of squarer proportions, Peasant Women Resting, that has belonged to the City Art Gallery in Plymouth, England since 1926 and which was included in the British version of the great Millet retrospective exhibition of 1976 (no. 31). (It seems reasonable to think it was that exhibition which helped bring the previously unrecorded painting to light in 1979). In addition to that overall sketch, two superb studies from life for the seated figure on the left are known: a study of her face (Private collection) and a larger drawing of the whole figure (missing since photographed by the Galerie Durand Ruel in the 1890s). The head study once belonged to Alfred Sensier, Millet's friend and biographer and it is illustrated and identified in Sensier's book as Petite Mendiante de Barbizon which perhaps explains the occasional references to this painting as a Barbizon scene despite the fact that Barbizon has no river or even a gentle stream running through its environs. Beyond those very specific studies, the standing figure, with her wonderfully insouciant crossed leg and cocked-hip stance, who seems so uncontrived and easy, is actually a naturalistic reprise of an earlier Millet figure study which mimics ancient Roman cameos in its format (Private collection, New York). And the background scene, of a peasant couple driving a troop of cows and sheep, is a detail that appears in a number of small Saint-Ouen landscape sketches.
Like many subsequent Millet compositions, Peasant Women Resting beside a River seems to have percolated in the artist's mind for perhaps three or four years before he found a specific model to help him realize his inspiration. But whether posed in the studio or adapted from loosely classical prototypes, Millet's young peasants resting before trudging home to their village laden with jugs of fresh water have a powerful presence, a solidity and personality reinforced by their contemporary French costume; and they are further identified with the artist's new home in the Chailly region by their distinctively wrapped headscarves. In Peasant Women Resting beside a River, Millet successfully established a new balance among the elements of his classical training, his respect for historical tradition, and his determination to present the lives of rural peasants without condescension or trivialisation.
We thank Mrs. Alexandra Murphy for confirming the authenticity of this work, previously established by Professor Herbert, and for writing the descriptive note.Read MoreAdditional informationAuction informationBuyers' ObligationsALL BIDDERS MUST AGREE THAT THEY HAVE READ AND UNDERSTOOD BONHAMS' CONDITIONS OF SALE AND AGREE TO BE BOUND BY THEM, AND AGREE TO PAY THE BUYER'S PREMIUM AND ANY OTHER CHARGES MENTIONED IN THE NOTICE TO BIDDERS. THIS AFFECTS THE BIDDERS LEGAL RIGHTS.If you have any complaints or questions about the Conditions of Sale, please contact your nearest customer services team.Buyers' Premium and ChargesFor all Sales categories excluding Wine, Coins & Medals and Motor Cars and Motorcycles:Buyer's Premium Rates
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21% from €800,001 to €4,500,000 the Hammer Price
14.5% on the excess over €4,500,000 of the Hammer PriceTVA at the current rate of 20% will be added to the Buyer's Premium and charges.Shipping NoticesFor information and estimates on domestic and international shipping as well as export licences please contact Bonhams Shipping Department.Related DepartmentsPrints & MultiplesImpressionist and Modern ArtPost-War and Contemporary Art19th Century & Orientalist PaintingsAuction ViewingsParis, Avenue Hoche17 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST18 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST19 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST20 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST21 June 2023, 10:00 - 18:00 CEST22 June 2023, 10:00 - 12:00 CESTConditions of SaleView Conditions of Sale
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