Joseph Delpire, circa 1780-1785 Jean Lepage, circa 1815 Fusil de chasse de la reine Marie-Antoinette Provenant de Mademoiselle de Bourbon, sœur du duc d’Enghien. Fusil à silex, âme lisse et canon rond à pans coupés d’époque Louis XVI, damasquiné d'or au tonnerre, signé « Delpire à Paris » avec platine également signée et chien au col de cygne à corps ronds. Garniture en argent découpé, gravé et ciselé. Baguette en fanon à embout en corne. Crosse à joue du début du XIXe siècle en noyer sculpté d’un animal fantastique avec coussinet d’origine en cuir d’époque Louis XVI, ce remontage en bois du fusil et le pontet furent exécutés par Jean Lepage vers 1815. Ce fusil de chasse de dame, conservé jusqu’à ce jour par les héritiers de Mademoiselle de Bourbon, fille du duc de Bourbon et petite-fille du prince de Condé dont les appartements étaient situés dans l’aile nord du château de Versailles, appartint selon la tradition familiale à la reine Marie-Antoinette dont on sait l’intérêt pour la chasse, particulièrement dans les premières années de son mariage. Eu égard à l’intérêt historique de sa provenance et par souci de conservation suite aux outrages du temps, ce fusil fut remonté en bois, vers 1815, à partir de la première volée par Jean Lepage célèbre arquebusier, comme l’atteste la présence de son poinçon. Notre fusil, qui peut être rapproché du fusil de chasse offert par la reine Marie-Antoinette à sa mère, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche (Musée de la Chasse, Paris - voir illustration), figura à Versailles dans deux expositions consacrées à la reine Marie-Antoinette en 1927 et 1955. Exposition « Marie-Antoinette et sa cour ». Bibliothèque de Versailles, 1927, n° 143. Exposition « Marie-Antoinette ». Château de Versailles. 16 mai-2 novembre 1955, n°443 : Fusil de chasse de Marie-Antoinette […]. Fer, noyer L. : 115,4 cm Marque : DELPIRE A PARIS Poinçons : d’essai et de maître (insc. 1806) pour Jean Lepage, arquebusier. Provenance : -Adélaïde de Bourbon-Condé (1780-1874), Mademoiselle de Bourbon, comtesse de Rully puis comtesse et marquise de Chaumont-Quitry. -Ses héritiers puis par descendance Joseph Delpire (actif fin XVIIIe-début XIXe s.), arquebusier, rue du Faubourg-Saint-Honoré sous Louis XVI et la Révolution française. Au début du XIXe siècle, Delpire est mentionné comme arquebusier du roi Louis XVIII (vers 1823), 3, carrefour de l'Odéon, puis rue de l'école de Médecine. Jean Lepage (1779-1822), arquebusier français, il travailla pour le roi Louis XVI, l’empereur Napoléon Ier et le roi Louis XVIII. Il inventa des systèmes de percussion à base de fulminate pour les armes à feu, en remplacement des mécanismes à silex, faisant de lui le père des armes à feu dites « modernes ». Illustration : Pierre de Saintes, fusil de chasse offert par la reine Marie-Antoinette à sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, circa 1780-1785, inv. M.A. P.O. 962, dépôt du musée national des Armées au musée de la Chasse, Paris.
Joseph Delpire, circa 1780-1785 Jean Lepage, circa 1815 Fusil de chasse de la reine Marie-Antoinette Provenant de Mademoiselle de Bourbon, sœur du duc d’Enghien. Fusil à silex, âme lisse et canon rond à pans coupés d’époque Louis XVI, damasquiné d'or au tonnerre, signé « Delpire à Paris » avec platine également signée et chien au col de cygne à corps ronds. Garniture en argent découpé, gravé et ciselé. Baguette en fanon à embout en corne. Crosse à joue du début du XIXe siècle en noyer sculpté d’un animal fantastique avec coussinet d’origine en cuir d’époque Louis XVI, ce remontage en bois du fusil et le pontet furent exécutés par Jean Lepage vers 1815. Ce fusil de chasse de dame, conservé jusqu’à ce jour par les héritiers de Mademoiselle de Bourbon, fille du duc de Bourbon et petite-fille du prince de Condé dont les appartements étaient situés dans l’aile nord du château de Versailles, appartint selon la tradition familiale à la reine Marie-Antoinette dont on sait l’intérêt pour la chasse, particulièrement dans les premières années de son mariage. Eu égard à l’intérêt historique de sa provenance et par souci de conservation suite aux outrages du temps, ce fusil fut remonté en bois, vers 1815, à partir de la première volée par Jean Lepage célèbre arquebusier, comme l’atteste la présence de son poinçon. Notre fusil, qui peut être rapproché du fusil de chasse offert par la reine Marie-Antoinette à sa mère, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche (Musée de la Chasse, Paris - voir illustration), figura à Versailles dans deux expositions consacrées à la reine Marie-Antoinette en 1927 et 1955. Exposition « Marie-Antoinette et sa cour ». Bibliothèque de Versailles, 1927, n° 143. Exposition « Marie-Antoinette ». Château de Versailles. 16 mai-2 novembre 1955, n°443 : Fusil de chasse de Marie-Antoinette […]. Fer, noyer L. : 115,4 cm Marque : DELPIRE A PARIS Poinçons : d’essai et de maître (insc. 1806) pour Jean Lepage, arquebusier. Provenance : -Adélaïde de Bourbon-Condé (1780-1874), Mademoiselle de Bourbon, comtesse de Rully puis comtesse et marquise de Chaumont-Quitry. -Ses héritiers puis par descendance Joseph Delpire (actif fin XVIIIe-début XIXe s.), arquebusier, rue du Faubourg-Saint-Honoré sous Louis XVI et la Révolution française. Au début du XIXe siècle, Delpire est mentionné comme arquebusier du roi Louis XVIII (vers 1823), 3, carrefour de l'Odéon, puis rue de l'école de Médecine. Jean Lepage (1779-1822), arquebusier français, il travailla pour le roi Louis XVI, l’empereur Napoléon Ier et le roi Louis XVIII. Il inventa des systèmes de percussion à base de fulminate pour les armes à feu, en remplacement des mécanismes à silex, faisant de lui le père des armes à feu dites « modernes ». Illustration : Pierre de Saintes, fusil de chasse offert par la reine Marie-Antoinette à sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, circa 1780-1785, inv. M.A. P.O. 962, dépôt du musée national des Armées au musée de la Chasse, Paris.
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