Beschreibung:

La Mer des histoires Lyon, Jean du Pré, 20 et 23 août 1491. 2 vol. in-folio (333 x 246 mm), maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs ornés de motifs dorés à petits fers, roulette intérieure dorée, contre-gardes et doubles gardes de papier marbré, tranches dorées (Belz-Niédrée). DEUXIÈME ÉDITION FRANÇAISE DE LA MER DES HISTOIRES. CET INCUNABLE EST L'UN DES PLUS BEAUX LIVRES ILLUSTRÉS DU XVe SIÈCLE. La Mer des histoires est l'adaptation française du Rudimentum novitiorum, une chronique universelle imprimée pour la première fois en latin par Lucas Brandis, à Lübeck, en 1475. Relatant l'histoire du monde depuis la Création, selon la division traditionnelle en six âges, elle puisait à des sources très diverses et comprenait, par exemple, une trentaine de fables d'Ésope. L'adaptateur français, qui se disait originaire de Beauvaisis et qu'on pense avoir été chanoine de Mello, compléta le texte originel en lui adjoignant notamment une chronique des rois de France jusqu'au sacre de Charles VIII en 1484, à la suite de laquelle fut ajouté un martyrologe. La première édition fut imprimée à Paris par Pierre Le Rouge pour le libraire Vincent Commin, en juillet 1488 et février 1488/1489. La magistrale illustration de l'édition de 1491 est constituée d'une multitude de bois gravés, dans le texte, en encadrement ou à pleine page. Leur dénombrement varie d'une description bibliographique à l'autre suivant la manière dont ils sont inventoriés - certains étant répétés - mais on en compte au moins 250. Parmi ceux-ci, plusieurs ont leur place dans la mémoire collective comme, sur les deux titres, la spectaculaire initiale L supportant un saint Georges en armure terrassant le dragon et entouré d'animaux et de créatures grotesques tout droit sorties des enluminures médiévales, ou le grand bois à double registre représentant à gauche le baptême de Clovis et à droite la victoire de Tolbiac. Cette édition comprend aussi UNE MAPPEMONDE ET UNE CARTE DE LA PALESTINE QUI SONT PARMI LES PLUS ANCIENNES CARTES IMPRIMÉES - d'après Campbell, la mappemonde de l'édition de 1491, directement inspirée de celle figurant dans la première édition du Rudimentum novitiorum et qui est considérée comme une des premières cartes du monde imprimées, aurait été retravaillée, avec un esprit critique, contrairement à celle imprimée dans l'édition de 1488 ; quant à la carte de la Palestine, elle est, comme dans l'édition de 1488, identique à celle imprimée en 1475, laquelle est considérée comme la plus ancienne carte moderne imprimée. LES EXEMPLAIRES DE CETTE ÉDITION SONT D'UNE EXTRÊME RARETÉ et aucun exemplaire complet n'aurait été vendu publiquement depuis un siècle. Bel exemplaire avec les initiales et pieds-de-mouche peints en rouge, certaines initiales avec des vermiculures marginales à l'encre brune. en maroquin rouge de Philippe Belz, actif à Paris entre 1861 et 1880, qui signait " Belz-Niédrée " (les dos sont datés par erreur 1486). Il a été abondamment annoté à l'encre dans les marges par plusieurs mains des XVIIIe et XIXe siècles. Cependant, les annotations les plus abondantes, à l'encre brune, parfois très denses, ponctuées de manicules et de petits dessins représentant des profils humains, sont très certainement l'œuvre d'un des premiers possesseurs de cet exemplaire - si ce n'est le tout premier - qui l'a signé sur plusieurs feuillets en indiquant à deux reprises le nom "?Bisunt[ina]?" (Besançon) et l'année 1492. Il s'agit de Claude Loys, un conseiller au parlement de Dole anobli par Charles-Quint, mort le 23 décembre 1524 et enterré à l'abbaye Saint-Paul de Besançon. Savant juriste et bibliophile, on sait qu'il se rendit à Rome vers 1486-1488 pour plaider dans un procès et qu'il profita de ce voyage pour rapporter des volumes qui semblent être passés plus tard dans la bibliothèque de la célèbre famille Chifflet. Claude Loys a aussi pris soin d'inscrire ses initiales, sa devise (Virtuti fortuna comes) et de dessiner ses armes au bas