LA PÉROUSE, Jean-François-de Galaup, comte de (1741-1788?). Lettre autographe (minute) adressée au général de Rochambeau. Avec la mention manuscrite "à la C o n n e la Pérouse" en haut à gauche. S.d. [mars 1781].
LA PÉROUSE, Jean-François-de Galaup, comte de (1741-1788?). Lettre autographe (minute) adressée au général de Rochambeau. Avec la mention manuscrite "à la C o n n e la Pérouse" en haut à gauche. S.d. [mars 1781]. 4 pages in-folio (310 x 202 mm). Encre brune sur papier. (Pliures, très minimes rousseurs). REMARQUABLE LETTRE SUR LA GUERRE D'INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS. LA PÉROUSE RELATE À ROCHAMBEAU SON ENTREVUE AVEC GEORGE WASHINGTON QU'IL JUGE "TRÈS SAGE, TRÈS MODÉRÉ ET QUI NEST POINT ENIVRÉ DU GRAND ROLE QU'IL JOUE DANS LE MONDE". "J'ai deu vous dire mon général, que nayant été chargé par mr de Ternay que de traiter des objets de marine, le seul travail que j'aye fait avec mr de Castres a été cellui de laprovisionement de notre escadre, et des depensses indispensables quelle est obligée de faire quand a la demande d'une augmentation de forces navales. Cet objet étant relatif au projet de la guerre quon me propose de faire dans le continant de l'Amérique cette annee na peu etre determiné puisque le conseil du Roi navoit rien areté la dessus lorsque je suis parti. Les propres paroles de monsieur de Castres ont été quil doneroit des ordres positifs affin que rien ne languit dans son département pour l'exécution des projets ultérieurs de la France dans L'Amérique continentale [... ]". Puis il rapporte les conversations qu'il a eues avec Vergennes, Maurepas et Necker. "Il ma paru que mr de Vergenes pensoit que tout moyen de forcer les anglais a reconoitre lindependance de lamérique etoit egal, vous sentes que dapres ce principe on doit faire choix de cellui qui promet le plus de succès et qui est le moins dispendieux. Ainsi par exemple on est persuadé a Versailles que Nevyorc [New York] est plus difficile a prendre que la Jamaique. Soiyes certain que c'est au dernier parti quon sarretera [...]". Mais il confesse ignorer les projets de la cour et reste "persuadé que la jonction de la Holande les aura changés depuis [son] départ, mais alors, poursuit-il, je pensais que le corps d'armée que vous comandés seroit porté a sept ou huit mille homes au plus, que vous recevriez l'ordre d'évacuer Rodisland et de vous portés en vous concertant avec le general Wasington dans l'endroit de lamérique ou votre secours seroit le plus nescessaire [...]". Dans la seconde partie de sa lettre, La Pérouse donne le "récit exacte" de son entretien de deux heures avec George Washington. "La premiere question fut je vous prie de me dire monsieur autant que vous le pourres sans trahir ce que vous vous devez, si vous scaves de quel secours je puis compter cette année . Je lui répondis que l'objet de ma mission nayant été que de traiter des objets relatifs a la marine jignorois entierement ce quon se proposait de faire par terre mais que j'avois été témoin de lentousiasme de toute la France pour la cause de l'Amérique, quil n'y avoit pas dhome de qualite a Verssailles qui ne desirent une place de volontaire dans son armee et touts les ministres mavoient paru avoir autant de chaleur pour le succès de lindépendance que le reste de la nation [...]. Nous causames ensuitte du gouvernement de lamerique, et je lui dis, que sil reunissoit des avantages pour le bonheur des peuples pendant la paix, il me paroissoit peu propre a obtenir des succès a la guerre, que lorsque les Romains etoient ataqués dans leur propre payis ils elisoient un dictateur, et quil me paroissoit impossible qune operation de guerre discutee dans un congrés composé de tous les membres demeurat secrete. Nous parlames ensuitte d'argent [...]". La Pérouse termine en vantant l'habilité de Necker, "home renommé dans toute leurope" et demande à Washington de lui confirmer que les fonds de la France sont bien "uniquement destinés par le Congrès aux opérations de guerre [...]". RARE DOCUMENT HISTORIQUE.
LA PÉROUSE, Jean-François-de Galaup, comte de (1741-1788?). Lettre autographe (minute) adressée au général de Rochambeau. Avec la mention manuscrite "à la C o n n e la Pérouse" en haut à gauche. S.d. [mars 1781].
LA PÉROUSE, Jean-François-de Galaup, comte de (1741-1788?). Lettre autographe (minute) adressée au général de Rochambeau. Avec la mention manuscrite "à la C o n n e la Pérouse" en haut à gauche. S.d. [mars 1781]. 4 pages in-folio (310 x 202 mm). Encre brune sur papier. (Pliures, très minimes rousseurs). REMARQUABLE LETTRE SUR LA GUERRE D'INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS. LA PÉROUSE RELATE À ROCHAMBEAU SON ENTREVUE AVEC GEORGE WASHINGTON QU'IL JUGE "TRÈS SAGE, TRÈS MODÉRÉ ET QUI NEST POINT ENIVRÉ DU GRAND ROLE QU'IL JOUE DANS LE MONDE". "J'ai deu vous dire mon général, que nayant été chargé par mr de Ternay que de traiter des objets de marine, le seul travail que j'aye fait avec mr de Castres a été cellui de laprovisionement de notre escadre, et des depensses indispensables quelle est obligée de faire quand a la demande d'une augmentation de forces navales. Cet objet étant relatif au projet de la guerre quon me propose de faire dans le continant de l'Amérique cette annee na peu etre determiné puisque le conseil du Roi navoit rien areté la dessus lorsque je suis parti. Les propres paroles de monsieur de Castres ont été quil doneroit des ordres positifs affin que rien ne languit dans son département pour l'exécution des projets ultérieurs de la France dans L'Amérique continentale [... ]". Puis il rapporte les conversations qu'il a eues avec Vergennes, Maurepas et Necker. "Il ma paru que mr de Vergenes pensoit que tout moyen de forcer les anglais a reconoitre lindependance de lamérique etoit egal, vous sentes que dapres ce principe on doit faire choix de cellui qui promet le plus de succès et qui est le moins dispendieux. Ainsi par exemple on est persuadé a Versailles que Nevyorc [New York] est plus difficile a prendre que la Jamaique. Soiyes certain que c'est au dernier parti quon sarretera [...]". Mais il confesse ignorer les projets de la cour et reste "persuadé que la jonction de la Holande les aura changés depuis [son] départ, mais alors, poursuit-il, je pensais que le corps d'armée que vous comandés seroit porté a sept ou huit mille homes au plus, que vous recevriez l'ordre d'évacuer Rodisland et de vous portés en vous concertant avec le general Wasington dans l'endroit de lamérique ou votre secours seroit le plus nescessaire [...]". Dans la seconde partie de sa lettre, La Pérouse donne le "récit exacte" de son entretien de deux heures avec George Washington. "La premiere question fut je vous prie de me dire monsieur autant que vous le pourres sans trahir ce que vous vous devez, si vous scaves de quel secours je puis compter cette année . Je lui répondis que l'objet de ma mission nayant été que de traiter des objets relatifs a la marine jignorois entierement ce quon se proposait de faire par terre mais que j'avois été témoin de lentousiasme de toute la France pour la cause de l'Amérique, quil n'y avoit pas dhome de qualite a Verssailles qui ne desirent une place de volontaire dans son armee et touts les ministres mavoient paru avoir autant de chaleur pour le succès de lindépendance que le reste de la nation [...]. Nous causames ensuitte du gouvernement de lamerique, et je lui dis, que sil reunissoit des avantages pour le bonheur des peuples pendant la paix, il me paroissoit peu propre a obtenir des succès a la guerre, que lorsque les Romains etoient ataqués dans leur propre payis ils elisoient un dictateur, et quil me paroissoit impossible qune operation de guerre discutee dans un congrés composé de tous les membres demeurat secrete. Nous parlames ensuitte d'argent [...]". La Pérouse termine en vantant l'habilité de Necker, "home renommé dans toute leurope" et demande à Washington de lui confirmer que les fonds de la France sont bien "uniquement destinés par le Congrès aux opérations de guerre [...]". RARE DOCUMENT HISTORIQUE.
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