Le Diable boiteux. À Paris, chez la veuve Barbin, 1707 (privilège daté du 5 juin 1707). In-12, (8)-318 [mal chiffrées 1 à 144 et 141 à 314]-(8) pp., maroquin rouge, dos à nerfs, dentelle intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure, un départ de mors très légèrement fendu, petite déchirure marginale sans manque au titre, discrètes restaurations marginales (Chambolle-Duru). ÉDITION ORIGINALE, exemplaire avec le feuillet B1 cartonné. «UNE DES ÉDITIONS ORIGINALES LES MOINS FRÉQUENTES» DU XVIIIe SIÈCLE (Jean-Marc Chatelain, dans Des Livres rares, Paris, BnF, 1998, n° 178). SEULE UNE DIZAINE D'EXEMPLAIRES EN EST ACTUELLEMENT RECENSÉE, ESSENTIELLEMENT EN DÉPÔTS PUBLICS. La rareté de cette édition s'explique par le fait que Lesage ayant remanié et augmenté le texte du Diable boiteux en 1726, les éditions antérieures furent alors délaissées (Henri Cordier, Essai bibliographique sur les Oeuvres d'Alain-René Lesage, Paris, Lehec, 1910, n° 58-1; Roger Laufer, «Essai de bibliographie matérielle», n° 1, dans Alain-René Lesage, Le Diable boiteux, Paris, La Haye, Mouton, 1970, pp. 22-23, avec une coupure différente dans la composition de l'adresse du libraire mais identique à l'exemplaire décrit et reproduit par Tchémerzine, t. IV, pp. 172-173). UN TEXTE PRESQUE ENTIÈREMENT DIFFÉRENT DE LA VERSION DÉFINITIVE DE 1726. Le remaniement que Lesage opéra sur Le Diable boiteux en 1726 est si important que les éditions antérieures à cette date sont à considérer comme un ouvrage distinct des éditions parues à partir de 1726. Frontispice gravé sur cuivre par Magdeleine Horthemels. UN DES PLUS GRANDS SUCCÈS LITTÉRAIRES DU XVIIIe SIÈCLE: inspiré librement du roman espagnol El Diablo cojuelo de Luis Vélez de Guevara, que Lesage lut dans l'édition de Saragosse de 1671, Le Diable boiteux présente d'importantes variantes avec son modèle, ainsi que de nombreuses intercalations d'histoires provenant de sources espagnoles différentes, comme Lope de Vega, Rojas Zorilla ou Lugo y Dávila. En cela, Lesage emprunte beaucoup à l'esthétique de la nouvelle, les histoires romanesques courtes formant les deux tiers de l'ouvrage. Dans ce roman picaresque, réaliste et merveilleux à la fois, il mêle le burlesque au sentimentalisme, et excelle dans la peinture satirique des moeurs, avec de multiples touches parodiant Scarron, Sorel, ou Cervantès. UN AUTEUR HISSÉ DE SON VIVANT AU RANG DE CLASSIQUE. Le moralisme bienveillant et souriant qui baigne cet ouvrage, écrit d'un ton vif, enchanta les lecteurs de cette fin de règne de Louis XIV, dévote et compassée, et connut immédiatement un immense succès. La confirmation de la faveur du public, avec la parution de Gil Blas, rangea Lesage de son vivant parmi les auteurs classiques. BEL EXEMPLAIRE. Provenance: Francis Kettaneh (cuir ex-libris)
Le Diable boiteux. À Paris, chez la veuve Barbin, 1707 (privilège daté du 5 juin 1707). In-12, (8)-318 [mal chiffrées 1 à 144 et 141 à 314]-(8) pp., maroquin rouge, dos à nerfs, dentelle intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure, un départ de mors très légèrement fendu, petite déchirure marginale sans manque au titre, discrètes restaurations marginales (Chambolle-Duru). ÉDITION ORIGINALE, exemplaire avec le feuillet B1 cartonné. «UNE DES ÉDITIONS ORIGINALES LES MOINS FRÉQUENTES» DU XVIIIe SIÈCLE (Jean-Marc Chatelain, dans Des Livres rares, Paris, BnF, 1998, n° 178). SEULE UNE DIZAINE D'EXEMPLAIRES EN EST ACTUELLEMENT RECENSÉE, ESSENTIELLEMENT EN DÉPÔTS PUBLICS. La rareté de cette édition s'explique par le fait que Lesage ayant remanié et augmenté le texte du Diable boiteux en 1726, les éditions antérieures furent alors délaissées (Henri Cordier, Essai bibliographique sur les Oeuvres d'Alain-René Lesage, Paris, Lehec, 1910, n° 58-1; Roger Laufer, «Essai de bibliographie matérielle», n° 1, dans Alain-René Lesage, Le Diable boiteux, Paris, La Haye, Mouton, 1970, pp. 22-23, avec une coupure différente dans la composition de l'adresse du libraire mais identique à l'exemplaire décrit et reproduit par Tchémerzine, t. IV, pp. 172-173). UN TEXTE PRESQUE ENTIÈREMENT DIFFÉRENT DE LA VERSION DÉFINITIVE DE 1726. Le remaniement que Lesage opéra sur Le Diable boiteux en 1726 est si important que les éditions antérieures à cette date sont à considérer comme un ouvrage distinct des éditions parues à partir de 1726. Frontispice gravé sur cuivre par Magdeleine Horthemels. UN DES PLUS GRANDS SUCCÈS LITTÉRAIRES DU XVIIIe SIÈCLE: inspiré librement du roman espagnol El Diablo cojuelo de Luis Vélez de Guevara, que Lesage lut dans l'édition de Saragosse de 1671, Le Diable boiteux présente d'importantes variantes avec son modèle, ainsi que de nombreuses intercalations d'histoires provenant de sources espagnoles différentes, comme Lope de Vega, Rojas Zorilla ou Lugo y Dávila. En cela, Lesage emprunte beaucoup à l'esthétique de la nouvelle, les histoires romanesques courtes formant les deux tiers de l'ouvrage. Dans ce roman picaresque, réaliste et merveilleux à la fois, il mêle le burlesque au sentimentalisme, et excelle dans la peinture satirique des moeurs, avec de multiples touches parodiant Scarron, Sorel, ou Cervantès. UN AUTEUR HISSÉ DE SON VIVANT AU RANG DE CLASSIQUE. Le moralisme bienveillant et souriant qui baigne cet ouvrage, écrit d'un ton vif, enchanta les lecteurs de cette fin de règne de Louis XIV, dévote et compassée, et connut immédiatement un immense succès. La confirmation de la faveur du public, avec la parution de Gil Blas, rangea Lesage de son vivant parmi les auteurs classiques. BEL EXEMPLAIRE. Provenance: Francis Kettaneh (cuir ex-libris)
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