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Auktionsarchiv: Los-Nr. 279

Léa Jacob dite JASMY. Manuscrit en partie…

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 4.111 $ - 5.481 $
Zuschlagspreis:
4.200 €
ca. 5.755 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 279

Léa Jacob dite JASMY. Manuscrit en partie…

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 4.111 $ - 5.481 $
Zuschlagspreis:
4.200 €
ca. 5.755 $
Beschreibung:

Léa Jacob dite JASMY. Manuscrit en partie autographe, [Van Dongen] ; environ 273 pages autographes et environ 144 pages dactylographiées, principalement in-4. Important projet de souvenirs sur Van Dongen, inachevé et inédit.. Cet ensemble regroupe différentes étapes de travail : des brouillons manuscrits plus ou moins rédigés, parfois de simples notes, et des chapitres dactylographiés. Probablement établi à partir de témoignages de Van Dongen, le récit est ponctué de souvenirs, d’anecdotes et de dialogues, souvent cocasses. à la fois chronologique et thématique, la biographie semble également compter quelques digressions, notées « à part » dans le texte, qui relèvent davantage de réflexions personnelles sur le peintre et de confessions sur leur relation. Jasmy y parle à la première personne, s’adresse à Van Dongen et y retranscrit certaines de leurs conversations marquantes. Le reste du récit parle d’elle à la troisième personne. On peut lire dans les notes que Jasmy envisageait de demander la préface du livre à Félix Fénéon. De l’enfance aux premiers succès, de la Hollande à Paris, et à travers leur relation, elle dessine le personnage de Van Dongen, ses attaches, ses rêves, son caractère… Nous ne pouvons donner ici que quelques extraits de ce texte fort intéressant.. Enfance. « Le petit Keesie est un enfant rêveur, distrait, peu bruyant. Le cartable au dos, d’un patin nonchalant, il fait l’école buissonnière. En classe il est attentif, mais répond à peine aux interrogations du maître. Il couvre ses livres, ses cahiers de dessins. Ténébreux, peu démonstratif, il ne joue pas avec ses deux sœurs, ni avec son jeune frère [...]. Sa mère l’intimide. Elle a la main leste. Pour son père, une adoration muette ; il gardera toujours le souvenir du bonheur complet qu’il éprouvait quand celui-ci le prenait par la main pour faire un tour en ville. [...] Pourtant il voudrait s’évader ; les jours de vacances, les devoirs expédiés, il rêve, faisant semblant de dormir, les bras repliés sur sa table d’étude. Il rêve : la mer, les bateaux, le ciel, les nuages, les mouettes dansent une ronde dans sa petite tête et, un jour, trop oppressé, il se sauve »… Il a douze ans lorsqu’il quitte le domicile familial. Il est dans un premier temps recueilli par un oncle marchand de chevaux : « il n’est pas fâché avec la famille qui lui laisse la bride sur le cou, tout en le surveillant de loin »… à 16 ans son père lui donne la permission de se faire engager sur un bateau pour New York, ville qui le fascine... Jasmy raconte cette aventure, sa désillusion… Puis Rotterdam, où il vit de petits boulots et loue une chambre au-dessus d’un entrepôt… Il y rencontre un autre adolescent, Speenhor, qui deviendra un grand poète… Mais un ami de la famille le retrouve et le ramène chez lui… Son père possède une malterie et lui apprend le métier… Van Dongen a malgré tout des « rêves d’indépendance, de voyages et surtout de peinture – ça n’est pas une situation peintre »… Il peint en cachette, suit des cours du soir, expose ses premières toiles et part à Paris pour un an en 1897…. [Paris]. Jasmy évoque l’euphorie de Van Dongen en arrivant à Paris. Il se laisse griser par la facilité de trouver gîte et couvert, de vivoter… « Il a des succès auprès des dames : petites boniches, midinettes sont séduites par ce grand gars silencieux, aux yeux rieurs, aux biceps puissants, aux reins souples [...]. Paris l’a conquis, le gardera toute sa vie. Qu’elle est belle cette ville si gaie, avec ses habitants insouciants, ses femmes coquettes, excitantes »… Un compatriote pastelliste lui donne des contacts pour travailler dans la peinture en bâtiment, mais il est rapidement renvoyé à la suite d’une erreur : « il a mal compris les ordres donnés, a peint en noir un appartement qui devait être peint en blanc »… Il enchaîne les petits travaux de manutention : « rien ne le rebute, rien ne compte, aucune corvée ne lui pèse. Ce qu’il faut, c’est tenir, rester à Paris pour peindre, peindre cette vil

Auktionsarchiv: Los-Nr. 279
Auktion:
Datum:
17.12.2013
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Léa Jacob dite JASMY. Manuscrit en partie autographe, [Van Dongen] ; environ 273 pages autographes et environ 144 pages dactylographiées, principalement in-4. Important projet de souvenirs sur Van Dongen, inachevé et inédit.. Cet ensemble regroupe différentes étapes de travail : des brouillons manuscrits plus ou moins rédigés, parfois de simples notes, et des chapitres dactylographiés. Probablement établi à partir de témoignages de Van Dongen, le récit est ponctué de souvenirs, d’anecdotes et de dialogues, souvent cocasses. à la fois chronologique et thématique, la biographie semble également compter quelques digressions, notées « à part » dans le texte, qui relèvent davantage de réflexions personnelles sur le peintre et de confessions sur leur relation. Jasmy y parle à la première personne, s’adresse à Van Dongen et y retranscrit certaines de leurs conversations marquantes. Le reste du récit parle d’elle à la troisième personne. On peut lire dans les notes que Jasmy envisageait de demander la préface du livre à Félix Fénéon. De l’enfance aux premiers succès, de la Hollande à Paris, et à travers leur relation, elle dessine le personnage de Van Dongen, ses attaches, ses rêves, son caractère… Nous ne pouvons donner ici que quelques extraits de ce texte fort intéressant.. Enfance. « Le petit Keesie est un enfant rêveur, distrait, peu bruyant. Le cartable au dos, d’un patin nonchalant, il fait l’école buissonnière. En classe il est attentif, mais répond à peine aux interrogations du maître. Il couvre ses livres, ses cahiers de dessins. Ténébreux, peu démonstratif, il ne joue pas avec ses deux sœurs, ni avec son jeune frère [...]. Sa mère l’intimide. Elle a la main leste. Pour son père, une adoration muette ; il gardera toujours le souvenir du bonheur complet qu’il éprouvait quand celui-ci le prenait par la main pour faire un tour en ville. [...] Pourtant il voudrait s’évader ; les jours de vacances, les devoirs expédiés, il rêve, faisant semblant de dormir, les bras repliés sur sa table d’étude. Il rêve : la mer, les bateaux, le ciel, les nuages, les mouettes dansent une ronde dans sa petite tête et, un jour, trop oppressé, il se sauve »… Il a douze ans lorsqu’il quitte le domicile familial. Il est dans un premier temps recueilli par un oncle marchand de chevaux : « il n’est pas fâché avec la famille qui lui laisse la bride sur le cou, tout en le surveillant de loin »… à 16 ans son père lui donne la permission de se faire engager sur un bateau pour New York, ville qui le fascine... Jasmy raconte cette aventure, sa désillusion… Puis Rotterdam, où il vit de petits boulots et loue une chambre au-dessus d’un entrepôt… Il y rencontre un autre adolescent, Speenhor, qui deviendra un grand poète… Mais un ami de la famille le retrouve et le ramène chez lui… Son père possède une malterie et lui apprend le métier… Van Dongen a malgré tout des « rêves d’indépendance, de voyages et surtout de peinture – ça n’est pas une situation peintre »… Il peint en cachette, suit des cours du soir, expose ses premières toiles et part à Paris pour un an en 1897…. [Paris]. Jasmy évoque l’euphorie de Van Dongen en arrivant à Paris. Il se laisse griser par la facilité de trouver gîte et couvert, de vivoter… « Il a des succès auprès des dames : petites boniches, midinettes sont séduites par ce grand gars silencieux, aux yeux rieurs, aux biceps puissants, aux reins souples [...]. Paris l’a conquis, le gardera toute sa vie. Qu’elle est belle cette ville si gaie, avec ses habitants insouciants, ses femmes coquettes, excitantes »… Un compatriote pastelliste lui donne des contacts pour travailler dans la peinture en bâtiment, mais il est rapidement renvoyé à la suite d’une erreur : « il a mal compris les ordres donnés, a peint en noir un appartement qui devait être peint en blanc »… Il enchaîne les petits travaux de manutention : « rien ne le rebute, rien ne compte, aucune corvée ne lui pèse. Ce qu’il faut, c’est tenir, rester à Paris pour peindre, peindre cette vil

Auktionsarchiv: Los-Nr. 279
Auktion:
Datum:
17.12.2013
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
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+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
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