Six lettres autographes signées. S.l., 20 février 1807. 3 pp. in-4, adresse, cachets ; Elbing, 12 mars 1807. 3 pp. in-4, adresse, franchises. [Paris], octobre 1807. 2 pp. in-4, adresse. Tigenhist, 13 septembre 1807, 2 pp. ½ in-4, adresse & Vormlitz, 8 février 1808. 3 pp. in-4, adresse, marques postales et franchise. Cassel, 16 septembre 1808. 2 pp. in-4, marque postale et cachet rouge de la Grande Armée. Février 1807, lettre de Ravinel au capitaine de Clermont-Tonnerre, commandant une Cie d’artillerie de la Garde du Roi de Naples : « …Je suis toujours avec une certaine crainte dans les journaux, les opérations de la grande Armée, et désirerais voir finir cette guerre qui fait encourir tant de dangers au seul ami véritable que j’aye… » Il lui demande des nouvelles sur son avancement, et sa vie militaire : « J’ai deux frères qui on été 18 ans au service d’Autriche et qui ont fait constamment la guerre de notre révolution ; ils ont quitté lorsque l’Empereur a permis aux officiers de vendre leurs places ; ils ont fait toutes les campagnes sans avoir une égratignure. C’est le désagrément et le peu d’avancement qui les ont engagé à revenir près de nous, mais en France le service y est plus gracieux, on est mieux payé et on avance… » Mars 1807, lettre d’un officier en campagne : « …Depuis ma dernière, que de batailles, que de combats, que de périls ; enfin la victoire a bien voulu toujours nous servir de guide… Il faut avoir l’ame chevillée dans le corps pour y tenir, car nous faisons le service sur la ligne et les bivouacs sur la neige, quelques fois sans feu… Nous n’étions point au massacre d’Elau, mais les tristes restes nous ont fait juger de la chaleur de l’action. Les Russes y ont perdus suivant eux 35 ou 40 mille hommes et ont eut une déroute… Le cmdt Leclerc est parti du mois de juillet dernier major dans le 9e Dragons. J’ai perdu le père Jourdan de vue mais je crois qu’il est toujours dans le 72e Régt de Ligne. Nous faisons toujours partie de la 4e Division de Dragons [sous Bernadotte]. …Je m’amuse très rarement. Nous sommes ici dans une ville charmante appelée Elbing mais la guerre l’ayant réduite aux excès… on y meure et de pitié et de tristesse… » Octobre 1807, lettre d’un officier à son parent directeur des vivres, à propos d’un courrier du général Suchet qui lui a dépêché une estafette concernant une ferme ; il lui a fait parvenir à Breslau, la dernière allocution de l’Empereur : « dans la journée de demain, doivent parti d’ici Mrs Chmielevski vice-président de la Chambre et Mr Gliszezynski conseiller… » Septembre 1807. À propos d’un ami maçon zélé : « Nous devons instituer une loge ; nous avons un atelier à notre disposition à Marienbourg… » Sur Mme de Lostange sœur du général Defrance, écuyer de l’Empereur. Vormulitz, février 1808. Sur l’occupation de la Prusse : « …La division est sur son départ pour le Hanovre où nous allons prendre des cantonnemens… Le paysan paie tout, comme disent les soldats, et le prince Ferdinand me logeait et me nourrissait bien ; j’avais toujours cinq ou six personnes à dîner ; les vins si rares en Prusse, le rhum pour le punch, le café, le sucre, les volailles, tout volait chez moi à flots précipités comme dit Garganthua. Si notre départ n’était pas survenu, je donnais un bal, où douze des plus belles déesses de Magdebourg et tous mes camarades devaient se trouver… » Etc.
Six lettres autographes signées. S.l., 20 février 1807. 3 pp. in-4, adresse, cachets ; Elbing, 12 mars 1807. 3 pp. in-4, adresse, franchises. [Paris], octobre 1807. 2 pp. in-4, adresse. Tigenhist, 13 septembre 1807, 2 pp. ½ in-4, adresse & Vormlitz, 8 février 1808. 3 pp. in-4, adresse, marques postales et franchise. Cassel, 16 septembre 1808. 2 pp. in-4, marque postale et cachet rouge de la Grande Armée. Février 1807, lettre de Ravinel au capitaine de Clermont-Tonnerre, commandant une Cie d’artillerie de la Garde du Roi de Naples : « …Je suis toujours avec une certaine crainte dans les journaux, les opérations de la grande Armée, et désirerais voir finir cette guerre qui fait encourir tant de dangers au seul ami véritable que j’aye… » Il lui demande des nouvelles sur son avancement, et sa vie militaire : « J’ai deux frères qui on été 18 ans au service d’Autriche et qui ont fait constamment la guerre de notre révolution ; ils ont quitté lorsque l’Empereur a permis aux officiers de vendre leurs places ; ils ont fait toutes les campagnes sans avoir une égratignure. C’est le désagrément et le peu d’avancement qui les ont engagé à revenir près de nous, mais en France le service y est plus gracieux, on est mieux payé et on avance… » Mars 1807, lettre d’un officier en campagne : « …Depuis ma dernière, que de batailles, que de combats, que de périls ; enfin la victoire a bien voulu toujours nous servir de guide… Il faut avoir l’ame chevillée dans le corps pour y tenir, car nous faisons le service sur la ligne et les bivouacs sur la neige, quelques fois sans feu… Nous n’étions point au massacre d’Elau, mais les tristes restes nous ont fait juger de la chaleur de l’action. Les Russes y ont perdus suivant eux 35 ou 40 mille hommes et ont eut une déroute… Le cmdt Leclerc est parti du mois de juillet dernier major dans le 9e Dragons. J’ai perdu le père Jourdan de vue mais je crois qu’il est toujours dans le 72e Régt de Ligne. Nous faisons toujours partie de la 4e Division de Dragons [sous Bernadotte]. …Je m’amuse très rarement. Nous sommes ici dans une ville charmante appelée Elbing mais la guerre l’ayant réduite aux excès… on y meure et de pitié et de tristesse… » Octobre 1807, lettre d’un officier à son parent directeur des vivres, à propos d’un courrier du général Suchet qui lui a dépêché une estafette concernant une ferme ; il lui a fait parvenir à Breslau, la dernière allocution de l’Empereur : « dans la journée de demain, doivent parti d’ici Mrs Chmielevski vice-président de la Chambre et Mr Gliszezynski conseiller… » Septembre 1807. À propos d’un ami maçon zélé : « Nous devons instituer une loge ; nous avons un atelier à notre disposition à Marienbourg… » Sur Mme de Lostange sœur du général Defrance, écuyer de l’Empereur. Vormulitz, février 1808. Sur l’occupation de la Prusse : « …La division est sur son départ pour le Hanovre où nous allons prendre des cantonnemens… Le paysan paie tout, comme disent les soldats, et le prince Ferdinand me logeait et me nourrissait bien ; j’avais toujours cinq ou six personnes à dîner ; les vins si rares en Prusse, le rhum pour le punch, le café, le sucre, les volailles, tout volait chez moi à flots précipités comme dit Garganthua. Si notre départ n’était pas survenu, je donnais un bal, où douze des plus belles déesses de Magdebourg et tous mes camarades devaient se trouver… » Etc.
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